Duékoué, le 01-03-2024 (lepointsur.com) C’est un véritable pas de géant fait par le centre Don Bosco (CPAR) de Duékoué, en réunissant les experts, les enseignants et les étudiants autour d’une table-ronde le mercredi 28 février 2024 dans la capitale du Guémon, pour traiter de l’épineuse question de l’inadéquation formation et emploi, à l’origine de près de 30% du taux de chômage en Afrique et plus particulièrement, en Côte d’Ivoire.

Photo de famille marquant la fin de l’atelier sur l’adéquation formation-emploi initié par l’Institut Don Bosco (CPAR) Duékoué

Cet atelier entre dans le cadre du lancement du Projet accordé par l’Union Européenne et qui a pour intitulé : « Design Together ». Ledit projet se donne l’objectif de concevoir ensemble des programmes devant favoriser l’implication des jeunes en formation dans les différents EFP dans le monde du travail.

Les raisons de l’inadéquation formation-emploi en Côte d’Ivoire

« Comment résoudre ensemble l’adéquation entre la formation et emploi en Côte d’Ivoire ? », telle est la thématique de l’atelier organisé par le centre de formation professionnelle Don Bosco (CPAR) de Duékoué. Ainsi, pour tenter de la traiter au mieux, les différents participants ont égrené en prélude des solutions à ce mal, les causes de cet équart-type réaliste à l’origine du chômage des populations en Côte d’Ivoire.

Une vue de la table de séance lors de cet atelier

Ce sont entre autres, la non adaptation des programmes éducatifs aux réalités aux besoins des entreprises, la mauvaise formation de base des élèves, les formations des élèves sur des machines dépassées, l’impatience des stagiaires en entreprises, l’indiscipline des stagiaires et les enseignements plutôt théoriques que pratiques.

Tentatives de solutions à l’épineuse question de l’inadéquation formation-emploi en Côte d’Ivoire

En guise de solutions à ce problème d’Inadéquation de la formation-emploi, les participants au présent atelier, les experts, du Directeur Département de l’Enseignement Technique (DDETFP) au Directeur Régional de l’Agence Emploi Jeunes (DRAEJ) en charge du Guémon et du Cavally, en passant par les enseignants, les élèves-stagiaires et les employés dans les entreprises et la CNDH Guémon, tous ont unanimement mentionné la nécessité du renouvellement des outils de travail dans les centres de formation, de la franche et bonne collaboration entre les Directeurs des ressources humaines des entreprises et les centres de formation, de la visite des entreprises par les formateurs pour cerner les attentes de leurs apprenants et celles des entreprises, de la nécessité de la dualité entre la formation et l’emploi, de mettre à jour les programmes éducatifs, d’adapter les formations aux besoins des entreprises et d’organiser des visites pédagogiques à l’intention des élèves entreprises afin de les inciter à s’habituer à la réalité du monde du travail.

Une vue des participants à cet atelier

Toutefois, les questions d’insertion des élèves étant un véritable nœud gordien en raison de la rareté des entreprises dans certaines régions de la Côte d’Ivoire et plus particulièrement dans le District autonome des montagnes, les panélistes ont plaidé pour la création des fonds financiers d’appui en vue de l’auto-emploi des élèves après leur formation et les bonnes attitudes des élèves en entreprises. D’où l’opportunité d’insister sur la nécessité d’introduire et/ou d’intéresser davantage les élèves aux cours d’entrepreneuriat dans les centres de formation.

Cet atelier de réflexion initié par l’institut Don Bosco de Duékoué (CPAR) vise à répondre aux nombreuses exigences des responsables des ressources humaines des entreprises, à inviter le ministère de l’enseignement technique à améliorer les curricula aux normes des entreprises, à aider l’agence emploi jeunes dans la recherche des opportunités pour les élèves en entreprises, à inciter les responsables des centres de formation et leurs enseignants à améliorer leurs prestations et, enfin, à aider les élèves à saisir les modestes opportunités d’emploi qui s’offrent à eux dans un contexte international marqué par différentes crises.

La prochaine rencontre entre les chefs d’entreprises et les chefs d’établissements à l’occasion de la journée porte ouverte de l’institut Don Bosco (CPAR) prévu le 6 mai 2024 permettra nul doute de cerner au mieux les exigences du marché de l’emploi pour favoriser l’adéquation formation-emploi en Côte d’Ivoire.

Laine Gonkanou, Correspondant Régional

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