Droits de l’Homme : la déclaration de la CNDHCI face aux mouvements de grève.


Dans la nuit du 05 au 06 janvier 2017, des militaires ont manifesté bruyamment dans la ville de Bouaké en tirant en l’air des coups de feu. Ces manifestations  se sont  étendues par la suite à d’autres villes. Ces mouvements d’humeurs ont provoqué de graves violations des droits de l’Homme telles que les atteintes à l’intégrité physique de certaines personnes, les entraves à la liberté de circulation des biens et des personnes, les pillages de commerce, la paralysie des services sociaux de base comme les hôpitaux et la fermeture des écoles.

      Depuis le 09 janvier 2017, à l’appel de la Plateforme Nationale des Organisations Professionnelles du Secteur Public de Côte d’Ivoire, des fonctionnaires et agents de l’Etat sont entrés en grève, entrainant la fermeture des établissements scolaires, la paralysie de certaines administrations et le fonctionnement à minima des établissements sanitaires.

La Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire rappelle que la Constitution Ivoirienne du 08 novembre 2016 garantit à tous les droits et libertés fondamentales.

A cet effet, elle :

  • condamne les violations des droits de l’Homme consécutives à ces mouvements sociaux ;
  • prend acte du communiqué du Gouvernement faisant état d’un accord suite à des discussions entamées avec les militaires, et l’invite à en faire de même avec les autres corporations entrées en grève ;
  • exprime sa compassion à toutes les victimes de ces événements.

    Par ailleurs, la CNDHCI reste attentive au développement de la situation et  invite les populations au calme.

 La Présidente

 

                                                                                                                   Namizata Sangaré

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