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Douali Jospin, secrétaire national à la communication de l’UNIC : « Les actions de la ministre Mariatou Koné sont à saluer »


Ouragahio, le 04-11-2021 (lepointsur.com) En marge de l’atelier de travail de l’inspecteur de l’enseignement préscolaire et primaire de la circonscription de Ouragahio avec les différents responsables syndicaux, monsieur Douali Jospin s’est prêté volontiers à nos questions. Dans cet entretien, il explique le raisons de la création de l’Union nationale des instituteurs pour le changement en Côte d’Ivoire (l’UNIC). Très enthousiasmé par les réformes mises en place par la ministre de l’éducation nationale, Mariatou Koné, le chargé de communication de l’UNIC invite ses syndiqués à l’accompagner, résolument et sincèrement.

“ Les instituteurs dans un pays en voie de développement comme le nôtre doivent être les mieux payés pour encourager les plus méritants à embrasser cette carrière ’’

Bonjour monsieur. La création de l’UNIC votre syndicat laisse à croire qu’il y a quelque part une insuffisance dans le système éducatif ivoirien ?

Effectivement, nous ne pouvons pas dire que tout va bien comme sur des roulettes dans notre corporation. Les problèmes des enseignants sont beaucoup. Il faut donc plus d’efficacité, plusieurs de voix pour dénoncer les maux qui minent notre secteur d’activité et proposer des solutions idoines. Voudrais-je profiter de cet instant précis pour remercier tous les syndicats aînés de leur abnégation à la tâche. A leur quête pour le bien-être des instituteurs, nous apportons aussi notre modeste contribution car, la tâche est très lourde. En somme, lieu est de mentionner que nous sommes juste un renfort syndical très dynamique pour éviter l’enlisement fort de notre expérience acquise ailleurs dans d’autres structures.

Que retenir depuis la création de votre syndicat ?

L’UNIC est en négociation avec le gouvernement (et ce depuis le Premier Ministre Hamed Bakayoko) pour le rétablissement des salaires suspendus et le reversement des ponctions prélevées à la suite de la grève de 2019.

Nous sommes également en négociation pour le changement du concours CAP en un examen avec 5 mille places chaque année pour nos camarades IA. Nous avons négocié et obtenu le paiement de la bourse des omis des titularisés 2020.

Nous avons contribué à la prise en charge médicale jusqu’à sa guérison d’une élève de Bangolo qui souffrait d’une tumeur faciale. Il est important de souligner que nous avons un secrétariat aux affaires sociales très actives qui travaille pour le bien-être de nos camarades et nos élèves. C’est aussi notre nouvelle manière de faire du syndicalisme.

Nous organisons chaque année une université syndicale de vacances à Abidjan pour la formation de nos responsables et militants avec d’éminents conférenciers dont des professeurs d’université et d’anciens syndicalistes chevronnés.

Nous avons effectué des tournées, où nous sommes allés au contact de nos camarades de certaines zones pour leur expliquer notre vision. Tournée autour desquelles des dons en kits scolaires ont été faits, notamment dans la Drena de Katiola.

“ Il n’y a pas longtemps nous célébrons la journée internationale de l’enseignant autour du thème : « l’enseignant au cœur du relèvement du niveau de l’école en Côte d’Ivoire ». Nous constatons un véritable contraste entre ce thème et la réalité sur le terrain. ’’

Quel salaire souhaiteriez-vous, de façon banale, à un instituteur pour que cesse les revendications sur ce point ?

Je reprendrai un célèbre politicien qui disait que « les instituteurs dans un pays en voie de développement comme le nôtre doivent être les mieux payés pour encourager les plus méritants à embrasser cette carrière ». Dieu merci il y a eu de l’amélioration mais beaucoup reste à faire. Pour répondre banalement comme vous le disiez, un enseignant en Côte d’Ivoire doit avoir plus de 30% de ce que nous percevons actuellement par mois.

Êtes-vous vraiment en phase avec la ministre Mariatou Koné au regard des actions par elles déjà entreprises depuis sa nomination ?

Les actions de la ministre sont à saluer. C’est pourquoi nous sommes disposés à l’encourager dans les nouvelles résolutions qu’elle est en train de mettre en place pour donner à l’école ivoirienne sa vraie place dans la société. Nous avons été invités à apporter notre modeste contribution lors des états généraux de l’éducation nationale. Nous saluons cette volonté de faire, de relever le niveau de l’école en Côte d’Ivoire.

Cependant, nous constatons avec beaucoup de regrets que l’enseignant semble peu pris en compte comme maillon essentiel de l’éducation nationale. Il n’y a pas longtemps nous célébrons la journée internationale de l’enseignant autour du thème : « l’enseignant au cœur du relèvement du niveau de l’école en Côte d’Ivoire ». Nous constatons un véritable contraste entre ce thème et la réalité sur le terrain.

Aucune réforme ni mesure ne permet de mettre les enseignants dans de bonnes conditions de travail et de vie. C’est ce que nous déplorons.

Votre mot de fin.

Nous ne pouvons que demander aux enseignants de se mettre au travail car, il nous revient de mettre en œuvre le projet salutaire du relèvement du niveau de l’école ivoirienne.

Propos recueillis par Laine Gonkanou, Correspondant régional

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