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Dossier-2 milliards FCFA pour éviter l’année blanche à l’université FHB de Coccody #étudiants


Abidjan, le 17-8-15 (lepointsur.com)-Une psychose d’année blanche plane sur l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan Cocody. Et pour cause, pour 2 milliards de primes complémentaires non payés, les enseignants de ladite Université ont décidé de l’arrêt non seulement des cours, mais aussi et surtout du boycott des examens de fin d’année en cours dans plusieurs facultés.

Université Félix Houphouët Boigny : Pour 2 milliards de primes impayées, les cours et examens suspendus #civ

Un des syndicats d’étudiants menace…
université Félix Houphouët-Boigny

université Félix Houphouët-Boigny

Les étudiants de l’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody sont dans le désarroi. En effet, pour primes complémentaires non versées aux enseignants de cette Université, ces derniers ont suspendu les cours et boycotté les examens de fin d’année en cours dans plusieurs UFR. Joints par téléphone, des syndicats d’enseignants et d’étudiants se sont prononcé sur cette autre crise qui menace sérieusement l’avenir des étudiants ivoiriens. « Nous attendons la satisfaction totale de nos revendications. Nous attendons que la totalité de la somme qu’on nous doit soit payée, avant la reprise des cours. Au moment où je vous parle, tout est arrêté à l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan-Cocody. Même les soutenances ont été suspendues » A souligné M. Jonhson Kouassi Secrétaire général de la Coordination nationale des enseignants chercheurs (Cnec).

Toute la vérité sur l’arrêt des cours
« Chaque année, nous faisons les cours ; et quand nous avons fini, il y’a ce qu’on appelle les heures complémentaires. C’est-à-dire que les étudiants sont tellement nombreux que selon les normes des heures dues aux enseignants, internationalement reconnues par l’Unesco, quant aux dépenses deviennent des heures complémentaires. Depuis toujours, les sommes dues ont été payées. Nous sommes en train de faire grève, parce que depuis 2013, nous réclamons cette somme qui est restée sans suite. Le montant de cette somme est de 2 milliards de francs et concerne les enseignants de l’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody. Les enseignants de Cocody font au moins 15 fois ceux des autres Universités qui sont de fait des pseudo-Universités. L’Université de Cocody regroupe tout. Il y’a 13 UFR.
Il y a 3871 enseignants chercheurs. Cocody seul compte 2075. C’est une seule UFR qui a été payée à moitié. Et cela dure depuis plus d’un an. En clair, nos revendications portent sur l’année déjà écoulée. Effectivement des négociations ont été engagées ; mais elles ont échoué. Vendredi dernier, une autorité étatique dont je tais le nom m’a appelé pour me dire que l’Etat est prêt à verser 500 millions chaque lundi. Notre réponse a été simple. Nous lui avons dit que si c’était le cas, pourquoi, il a fallu attendre qu’il ait un mouvement de grève pour que cette décision soit prise. Et que cela aurait dû commencer depuis longtemps. Parce que, d’où vient-il que subitement, 500 millions soient disponibles pour le payement tous les lundis ? Au demeurant, 2 fois de suite, par le passé, il y’a eu un début de payement, sans que cela ne continue. Nous avons été obligés de faire la grève de nouveau. Tout cela nous rend ridicule. Nous restons sur notre position jusqu’à ce que la totalité de la somme soit payée. Autant vous dire que nous attendons la satisfaction totale de nos revendications pour reprendre les cours. » A martelé Jonhson Kouassi, visiblement très remonté contre les autorités étatiques.

L’un des syndicats d’étudiants ménace…

Photo à titre d'illustration

Photo à titre d’illustration

Joints à leur tour pour avoir leur version, les différents responsables des associations des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire ont confirmé l’arrêt des cours et le boycott des examens de fin d’année par les enseignants de l’Université de Cocody. « Selon les informations en notre position, ce sont les enseignants de l’Université de Cocody qui sont en grève depuis lundi. Ils réclament selon les mêmes sources leur argent à l’Etat de Côte d’Ivoire. Ils auraient décidé de bloquer les cours jusqu’à nouvel. Pour notre part, nous allons monter au créneau pour exiger la reprise des cours. Parce que nous ne voulons plus connaître une année blanche.  A la Faculté de droit, nous avons été délogés, alors même que nous étions en composition. Les compositions ont lieu également en physique-chimie et en Mathématique-informatique. Les premiers sont en congés pour 2 mois. Quant aux étudiants de la faculté de pharmacie, ils ont été sous le coup d’une année blanche. Ils ont repris timidement les cours. » Ces propos sont de Ozoukou Aristide secrétaire général de la coordination des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Coeeci). Qui a d’ailleurs rappelé que vendredi dernier les différentes associations des élèves et étudiants (Fesci, Coeeci et Ageeci) ont été reçues par le ministre Gnamien Konan qui leur a demandé d’observer une trêve de 10 ans. « Nous avons dit au ministre que la trève de 10 ans n’était pas la solution. En lieu et place, nous avons suggéré un cadre de concertation permanent entre le gouvernement et les associations d’élèves et étudiants de Côte d’Ivoire. Depuis 2013, rien de concret n’a été proposé aux étudiants. Concernant la grève des enseignants, il a effectivement reconnu que l’Etat doit de l’argent aux enseignants. » A renchéri notre interlocuteur.

D’ailleurs, Assi Fulgence Assi dit « AFA » secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) et Koné Fanzin de l’Association général des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Ageeci) ont non seulement confirmé la suspension des cours, mais aussi et surtout dénoncé cette autre crise qui porte préjudice aux étudiants de Côte d’Ivoire, dont le seul souci est d’étudier dans les meilleures conditions. Tous les regards sont désormais tournés vers le gouvernement ivoirien pour une résolution définitive des multiples crises en milieu universitaire.
EKB

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