Docteur Pascal Roy (Enseignant-écrivain) :« Dominique Ouattara est une femme puissante et non pas une femme de pouvoir »
Abidjan, 1er-08-15 (lepointsur.com)-Philosophe, juriste, diplômé de Sciences politiques et analyste-chroniqueur, le Docteur Pascal Roy est également un écrivain chevronné. Auteur de plusieurs livres, « Être et Temps » et le problème du sens de l’être », « Art et technique de la prévention, gestion et résolution de crises », « Déréliction et Facticité chez Martin Heidegger », présent sur les bords de la lagune Ebrié pour la dédicace de son dernier livre « « Dominique OUATTARA, une femme des grandes causes humaines », le 5 août 2015 à la salle Félix Houphouët-Boigny de l’Hôtel du District d’Abidjan-Plateau, en collaboration avec la Librairie de France, il s’est confié à lepoinsur.com. Dans l’entretien qui suit, l’auteur, dans un style où, l’intellectualisme, la franchise, l’objectivité, l’élitisme…le disputent à la sérénité et au patriotisme, décrypte toutes les questions relatives à l’opportunité de la publication d’un tel livre, du choix du patron de la cérémonie de dédicace, de ce qu’il pense des hommes politiques, de sa vision pour une Côte d’Ivoire de valeurs dévéloppementale, démocratique et sociale entre autres. Entretien…
Lepointsur.com : Docteur, à l’occasion de la cérémonie de dédicace de votre dernier livre « Dominique Ouattara, une femme des grandes causes humaines », pourquoi avoir choisi le président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro comme parrain et non le ministre d’Etat Hamed Bakayoko considéré par l’opinion comme l’un des proches parmi les proches de la première Dame Dominique OUATTARA ?
Docteur Pascal Roy : Je ne suis pas un commentateur des opinions et, encore moins, des arrière-pensées. Cela dit, si j’avais eu l’opportunité d’approcher Monsieur Hamed Bakayoko, j’aurais proposé aux deux personnalités (Guillaume Soro et Hamed Bakayoko) de m’accompagner à cette cérémonie du 5 août 2015. Ces deux personnalités sont deux enfants de la République. Vraisemblablement, de trajectoires différentes mais utiles à la Côte d’Ivoire. Ils font partie des grands hommes de notre pays et les grands hommes, dit-on, sont des individus qui, dans un certain état supérieur, ont été à même d’engager, poursuivre et/ou de réaliser l’Esprit de leur nation jusqu’à son terme.
Madame Dominique Ouattara est, avant tout, une Maman. Et toutes les mères aiment tous leurs enfants. L’amour d’une mère pour ses enfants ne connaît, fondamentalement, ni loi, ni pitié, ni limite, ni sélection, ni discrimination. Le lien d’attachement entre un parent et ses enfants est certainement l’un des sentiments les plus forts que l’on puisse ressentir. Les autres liens, d’amour ou d’amitié, peuvent finir par se rompre ou se corrompre, mais le lien qui nous unit à nos enfants est pour la vie.
L’amour qu’on ressent pour les enfants n’est pas qu’intellectuel ou culturel – c’est un élément principal de notre être. Que nous soyons une mère ou un père, un parent adoptif ou un beau-parent, nous sommes en quelque sorte « programmés » pour créer des liens d’attachement avec tous nos enfants, qui sont aussi disposés à s’attacher à nous en retour.
Hamed et Guillaume sont des « enfants » de Monsieur et Madame OUATTARA, comme bien d’autres. Les supputations dans l’opinion et les verbes des périphériques de la démocratie sont de l’ordre normal de la sociologie de nos nations. Sinon, l’essentiel est ailleurs. Et c’est l’essentiel qui intéresse l’intellectuel que je suis. Chaque citoyen peut faire tourner et développer son pays grâce à ses mains ou à son ingéniosité. Personne ne peut freiner personne! Chacun de nous est dans l’Histoire et a son histoire. Mais chaque histoire citoyenne ne peut orienter l’Histoire d’une Nation ou d’un peuple. Le drame, c’est quand on perd la lisibilité de son histoire, car cela peut nous desservir de façon fracassante. Attention: la seule volonté ne peut jardiner l’Histoire…!
Qu’est ce qui peut donc expliquer le choix de Guillaume Soro ?
Il est de notoriété publique que Monsieur Guillaume Soro a particulièrement marqué l’histoire récente de la Côte d’Ivoire. Il ne peut pas ne pas être au rendez-vous des défis de sa modernisation institutionnelle et politico-socio-économique. Son histoire personnelle rime avec l’audace révolutionnaire et le courage réparateur; « Révolutionnaire » entendu comme celui qui apporte de grands bouleversements ; quelqu’un de très novateur. Monsieur Guillaume Soro est aussi une trame de l’avenir de la Côte d’Ivoire. La solidarité, c’est l’avenir de l’humanité. Les actions menées par Madame Dominique Ouattara vont directement au cœur des populations. Vous convenez avec moi que je ne pouvais célébrer la solidarité à travers le parcours humanitaire et social de Madame Dominique Ouattara, sans solliciter le Président de l’Assemblée Nationale. Car, en réalité, c’est en sa qualité de porteur du message du peuple, pont structurel entre les Institutions et les populations que Monsieur Guillaume Soro a été approché. Je profite d’ailleurs pour saluer sa noble disponibilité et l’accessibilité extraordinaire de son équipe. Les gens qui ont la chance de conduire et d’animer nos Institutions doivent se forger une image bergère du grand ensemble afin de faciliter la promotion, la fructification et la protection de l’édifice commun. Et telle semble se dessiner l’ombre qui accompagne l’être de Monsieur Guillaume Soro, une figure géométrique à valeur de mission collective.
« Attention: la seule volonté ne peut jardiner l’Histoire…! »
L’engagement pour la solidarité collective que je prône a besoin de sang neuf, d’esprits jeunes et de gens qui ne se sont pas résolus à baisser les bras pour se réfugier dans le petit confort qui mène à tous ces excès. Dans notre monde en crises où errent nos peuples déboussolés, la « socio-politique » doit redevenir la boussole des nations. Oui la « socio-politique » assainie qui ne saurait être la simple juxtaposition de mesures législatives, de recettes économiques, de jeux de dés administratifs et d’errements stratégiques nocifs de positionnements. La « socio-politique » comme un souffle qui propulse les nations sur le chemin de la grandeur, car la somme des intérêts particuliers ou catégoriels ne saurait définir l’intérêt général des peuples.
La générosité de cette « Dame de grandes causes humaines au cœur de diverses populations », n’a-t-elle pas fait de Mme Dominique Ouattara une influente femme de pouvoir ?
Le pouvoir…? Tout le monde le veut et le cherche à divers niveaux. Et pourtant, il est quelque part planté en chacun de nous. Le pouvoir est en puissance en chaque être. Il ne sert à rien de courir après lui. Quête étrange et ridicule donc, pourrait-on dire! Le pouvoir, c’est ce sentiment de domination qui, comme l’amour ou le désir, s’efface, s’amenuise au fil du temps, est contrarié, doit résister, lutter contre des pouvoirs plus forts.
Madame Dominique Ouattara est certainement une belle, intelligente, indépendante et « utile » femme. C’est l’une des figures de proue de l’élite féminine de notre temps. Disons qu’elle est une femme puissante mais pas une femme de pouvoir.
Je choisis d’approcher le concept de » puissance « en convoquant Nietzsche dans » La Volonté de puissance ». La Volonté de puissance – « der Wille zur Macht » en allemand – est la clef de voûte du nietzschéisme. La Volonté de puissance, écrit Nietzsche au §693 de son opuscule pré-cité, est l’« essence la plus intime de l’être ». La volonté de puissance nietzschéenne est expliquée sous l’angle scientifique de la théorie de l’évolution des espèces de Darwin. C’est ce qui a permis non seulement aux espèces leur conservation, l’accroissement de leur puissance, mais aussi permet la survie. Pour cela, seule la connaissance est indispensable : La connaissance travaille comme l’instrument de la puissance, déclarait-il. La volonté de connaître croît en proportion de la croissance de la volonté de puissance dans l’espèce.
« Guillaume Soro a particulièrement marqué l’histoire récente de la Côte d’Ivoire. »
Cette puissance est un ensemble de forces, la force motrice de nos actions, la volition, mais aussi la force de notre plaisir. C’est une force car elle se trouve toujours à lutter, batailler contre de multiples obstacles. La puissance comme devenir, comme mouvement davantage qu’un pouvoir dominateur qui lui fixe, fige et pose les dualités paralysantes. La puissance est une force intérieure, un don individuel bien plus qu’un acte collectif comme le pouvoir. Elle émane de l’être et c’est ce qu’incarne Madame Dominique Ouattara. Une femme ayant une force intérieure et donc une puissance d’âme qui cimente la société par des actes de solidarité réparatrice, revitalisante et régénérante.
S’il est vrai que votre ouvrage semble ne pas être une apologie politique de Mme Dominique Ouattara, force est cependant de constater que ses actions humanitaires ont accompagné l’action politique de son époux.
On ne détache pas son ombre de son être et cela, me semble-t-il, est le principe de la loi de la nature. Voilà une dame qui a commencé à mener des actions d’assistance aux populations ivoiriennes fragilisées par les difficultés sociales en sillonnant la Côte d’Ivoire dès 1980 à un moment où rien ne la prédestinait épouse de Monsieur Alassane Ouattara. Des initiatives qui seront plus structurées avec la création de la Fondation Children Of Africa en 1998 pour des actions multiples en faveur des enfants, des femmes et des familles ivoiriennes mais aussi dans neuf autres pays d’Afrique francophone: Mali, Sénégal, Burkina Faso, Bénin, Guinée, Gabon, Cameroun, République Centrafricaine, Madagascar. Elle n’a pas attendu d’être l’épouse d’un homme politique ou Première Dame pour sentir un réveil caritatif comme cela est d’usage dans nos Etats. C’est dire qu’elle a l’âme de l’humanitaire et cela mérite d’être scientifiquement relevé comme le fait si heureusement le livre « Dominique Ouattara, une femme des grandes causes humaines ». Ce livre fait l’éloge de sa philosophie des actions caritatives, humanitaires et sociales, des œuvres de bienfaisance de sa Fondation Children Of Africa. Ses initiatives redonnent vie à nos populations défigurées, fragilisées, éprouvées et martyrisées par la faim, les maladies et les détresses. Sa générosité leur permet de se remettre debout, tenir le cap, malgré les caprices du chemin, les tutoiements du quotidien et les contradictions de l’existence.
Au-delà de tout ce que vous avez dit plus haut, quelles autres raisons pourraient justifier l’opportunité de la publication de « Dominique Ouattara, une femme des grandes causes humaines » ?
L’homme connaît l’univers dans la mesure où il se connaît ; c’est-à-dire que les profondeurs s’en révèlent à lui dans la mesure où il s’étonne de lui-même et de sa propre complexité. Je suis un intellectuel qui se veut libre et j’ai des mobiles de travail. Entre le sublime et le beau, je choisis le premier. Je suis un intellectuel qui aime aller au sublime, c’est-à-dire à ce qui touche au détriment du beau qui se contente de charmer. Oui, toucher le cœur de la vie à travers des actions qui permettent de discuter des réalités en créant les conditions pour mieux faire passer les messages authentiques de mes livres sur les faits, les événements sociaux, les itinéraires politiques et notre condition existentielle.
Notre monde est parsemé de coups de crayons rageurs et de traits énergiques de misères sociales et un peu comme Diogène à la recherche de la personne utile, j’ai été saisi par l’itinéraire humanitaire et social de Madame Dominique Ouattara de 1980 à nos jours, et depuis 1998 sous la bannière de sa Fondation Children Of Africa.
Madame Dominique Ouattara n’était pas demandeuse du livre « Dominique Ouattara, une femme des grandes causes humaines… » mais elle a tout de suite compris son intérêt et donné son accord pour sa rédaction et son édition quand je lui ai fait la proposition en lui remettant la première mouture du manuscrit en juillet 2013 dans son bureau parisien. C’est un travail spontané et assumé intellectuellement et financièrement par moi-même comme pour mes autres livres.
Combien d’ouvrages, avez-vous à votre actif ?
Je suis auteur de 4 livres (« Dominique Ouattara, une femme des grandes causes humaines », » « Être et Temps » et le problème du sens de l’être », « Art et technique de la prévention, gestion et résolution de crises » et « Déréliction et Facticité chez Martin Heidegger ») et mes 5ème (Flirts avec la mort) et 6ème (Le monde s’éveille grâce aux femmes) livres paraîtront en décembre 2015. Le livre « Dominique Ouattara, une femme des grandes causes humaines… », sorti en automne 2014 à Paris, chez ÉDILIVRE, est vendu à 18.900 FCFA sur le marché ivoirien dans tous les points de vente de la librairie de France. Le reste du marché africain est en cours d’approvisionnement. Après la dédicace de Paris, celle d’Abidjan est prévue pour le 5 août 2015 et d’autres suivront sur l’espace africain.
Je n’ai pas l’âme d’un pistonné et je ne suis pas non plus dans un berceau pour attendre qu’on me dise ce que j’ai à faire ou qu’on me serve du lait de croissance. Je suis un cadre ivoirien, un patriote, un combattant et un intellectuel libre dont l’un des crédos se forge dans cette phrase de Reine Malouin, écrivaine canadienne: « Notre destinée sera ce que nous l’aurons faite. Il ne faut pas attendre que les autres nous la construisent ». Être patriote, c’est aimer son pays sans en vouloir aux autres. Le combattant, c’est celui qui est habile et têtu dans l’exercice de ses missions et convictions parce qu’il a l’âme d’un compétiteur et d’un gagneur. Et l’intellectuel libre est un peu comme un directeur de conscience: savoir dénoncer, pouvoir proposer et avoir le courage de reconnaître des faits utiles sans patauger dans les apologies médiocres et sans mettre son savoir au service d’actions qui desservent la démocratie et les peuples. Sinon, ce ne sont pas les propositions qui font défaut, particulièrement celles venant des hommes et officines politiques. Mais, je le répète une fois encore, je ne suis pas un politicien. Je suis un politiste. Le politicien c’est celui qui pratique la politique professionnellement et le politiste en est le coach. Le politiste désigne un individu qui est spécialisé dans l’étude des sciences politiques. C’est un analyste qui cherche à rendre plus claire la chose publique. Personne ne refuse de servir son pays. Je ne me rendrai à aucun banquet administratif ou institutionnel, aussi emblématique soit-il, si je n’ai pas l’intuition scientifique qu’il soit digeste, non constipatif intellectuellement et dans une atmosphère de liberté de parole et de réflexion.
« Chacun de nous peut changer le monde. Même s’il n’a aucun pouvoir, même s’il n’a pas la moindre importance, chacun de nous peut changer le monde » écrivait Václav Havel quelques semaines après la chute du Mur de Berlin. Et quand il a de grands moyens, alors il peut des miracles, j’ajouterai. Et elle le fait bien Madame Dominique Ouattara, car elle conduit des actions citoyennes à la hauteur des exigences des temps et des nécessités des populations.
Concrètement, qu’est ce qui fait la particularité de Madame Dominique Ouattara ?
D’aucuns s’interrogent, soit malicieusement soit par une curiosité positive, sur l’ampleur de ses actions depuis l’accession à la magistrature suprême de son époux. Mais je vais vous dire ceci : si quelqu’un perçoit 1000 FCFA et qu’il a l’habitude de donner 100FCFA à gauche et à droite pour dépanner des proches, le jour où son salaire passe à 10 000 FCFA, s’il reste dans la même perspective en continuant à donner le même montant, il est un être ordinaire. Par contre, si le montant varie et qu’il donne 1000FCFA à gauche et à droite, c’est qu’il est un être spécial. Cette personne alors a l’âme de la solidarité et de la générosité: telle est la spécificité de Madame Dominique Ouattara. Nous sommes tous conscients que le statut de Première Dame lui offre des opportunités supplémentaires qu’elle met amplement au service des populations ivoiriennes au lieu de les garder par dévers elle: acte hautement salutaire et profondément marqué par la symbolique du rassemblement par le bas!
« Chacun de nous peut changer le monde… »
Madame Dominique Ouattara reste particulière au sein de l’unité ivoirienne qu’elle retisse par ses initiatives sociales, ses actions de solidarité et de générosité. En Côte d’Ivoire, comme dans de nombreux pays, Madame Dominique Ouattara jouit, aujourd’hui, d’une aura particulière. Elle a su conquérir le cœur du peuple ivoirien et des médias internationaux par le social, l’inactivisme politique, l’exemplarité de ses devoirs de Première Dame et sa proximité avec les populations. Elle fait partie de ces personnalités qui apprécient particulièrement le contact avec les gens et les rencontres humaines. On a pu la voir manger et passer un long moment avec différents enfants défavorisés et des femmes en difficultés socio-existentielles. Sa démission officielle de toutes ses fonctions de femme d’affaire d’envergure et à responsabilité de premier plan de plusieurs multinationales depuis l’accession de son époux à la magistrature suprême afin d’être plus présente auprès de la Nation ivoirienne par les actions sociales lui donne une légitimité et une crédibilité chez les observateurs occidentaux.
Des nombreux actes humanitaires posés en faveur des populations défavorisées et surtout des enfants par Madame Dominique Ouattara, quel est selon vous, celui qui revêt un caractère singulier et qui vous a personnellement marqué ?
Elle s’est toujours battue pour les plus démunis. Son engagement cardinal pour les enfants africains défavorisés et son aide aux femmes et aux familles ont des effets tangibles sur le vécu des populations, ce qui lui fait bénéficier d’une côte de popularité performante. Outre les enfants et les femmes qu’elle protège et assiste via sa Fondation Children Of Africa, la Première Dame combat également le Sida si néfaste. C’est en cela que l’aboutissement des travaux de la construction de l’Hôpital Mère-Enfant de Bingerville, qui devrait ouvrir ses portes cette année afin de prendre en compte la problématique de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile, est un challenge personnel pour cette grande Dame en actions permanentes pour soulager, reconstruire et redonner de la dignité. Elle sait embrasser des causes chères à son cœur. Elle est un atout pour son mari. Elle est un symbole de l’universalité ivoirienne et du renversement des barrières sociales, capable grâce à son charisme et à sa générosité de susciter l’admiration de femmes au foyer, de femmes ouvrières, des enfants pauvres et des personnes en difficultés de toutes les couches sociales, de toutes les régions de Côte d’Ivoire et de tous bords politiques. C’est ce qui restera avant tout d’elle dans l’histoire de notre pays et de l’Afrique francophone, prédis-je. Ainsi, j’avoue ma passion pour tout ce qui donne un sens à l’humain, depuis que j’ai découvert les fragilités, d’abord enfant, dans cette contrée de Krindjabo, à Aboisso, dans le sud-est ivoirien; puis adolescent à Yopougon, une commune abidjanaise; et enfin partout, où je suis passé: en Afrique, en Europe, en Amérique, en Asie…où j’ai vu les misères côtoyer l’amour, la joie et la solidarité…
Nous sommes au terme de notre entretien
Ceci pour dire qu’on a pas besoin d’être un militant zélé et doré pour reconnaître les valeurs, les mérites et les succès des gens qui mouillent le maillot pour notre nation ivoire, pour faire avancer le bien-être collectif. Je suis un citoyen ivoirien jaloux de son indépendance reflexionnelle. Je suis un intellectuel libre qui sait apprécier à sa juste valeur ce qui est bien fait pour son pays, son continent et rendre un hommage élégant à une tisserande du bien-être familial et social, une humaniste de notre temps. Être Première Dame de Côte d’Ivoire, ce pourrait être simplement accepter une vie de représentations officielles et d’animations de quelques bonnes œuvres. Mais Madame Dominique Ouattara a une bien plus grande ambition, celle de tout faire pour soulager davantage les souffrances d’autrui qu’elle combat depuis 1980.
L’histoire nous impose souvent d’avoir le courage moral de sortir des calculs politiciens sombres et savoir remarquer en chaque être sa part de bienfaisance dans l’édifice de nos sociétés surtout quand le rôle est éloquemment ample et utile. Soyons des héros dont l’héroïsme est d’être profondément humains et solidaires des plus fragiles et nécessiteux de nos concitoyens…! Sortons ensemble de l’immersion pour aller à l’émergence, en fortifiant la solidarité !
Que la conformation à Dieu et la contemplation de son visage insufflent chez l’être humain un désir irrépressible d’anticiper dans ce monde, au sein des relations humaines, ce qui sera réalité dans le monde définitif, en œuvrant pour donner à manger, à boire, des vêtements, un logement, des soins, un accueil et une compagnie à autrui, nos semblables les plus fragiles et les plus terrés dans le besoin.
Interview réalisée par Sériba Koné
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