Guiglo, le 15-05-2023 (lepointsur.com) Profitant de la cérémonie de sensibilisation sur l’agroforesterie dans le District Autonome des Montagnes, le Délégué régional du Conseil du café-cacao en charge des Régions du Cavally et du Guémon a exhorté tous les acteurs de sa filière à faire de la forêt, un allié sûr devant favoriser un bel avenir aux plantations du binôme café-cacao en Côte d’Ivoire.

A la salle de conférence de la préfecture du Département de Guiglo, devant un parterre de chefs de services, chefs coutumiers, chefs de communautés, présidents des jeunes, d’acteurs de la filière café-cacao et des médias conduits par le SG2 représentant le Préfet de la Région du Cavally, Préfet du Département de Guiglo, M. Koffi Kan Roland, le Dr du CCC s’est longuement exprimé sur la thématique principale du jour. Ce, pour motiver davantage quelques producteurs encore sceptiques sur l’importance de l’adéquation forêt-café-cacao, en partant d’un simple constat climatique.  » Avant, dans les années 80 et 90, nos parents plantaient le café et le cacao sous des pluies battantes parce qu’il y avait une bonne proportion d’arbres dans leurs champs. Et cela leur permettait d’avoir des produits agricoles en qualité et en quantité, sans avoir recours aux produits phytosanitaires »; avait-il débuté son intervention.

Poursuivant, il a dit ceci : « Mais de nos jours, pour avoir abattu tous les arbres, les pluies se raréfient et les récoltes sont de plus en plus mauvaises ». 

A l’en croire, c’est pour mettre un terme à cette forme de culture du binôme café-cacao qui invite le désert à nos portes que la norme ARS 1000 est rendue obligatoire, devant les exigences de nos partenaires internationaux.

En clair, c’est un message d’invitation de tous les acteurs de la filière café-cacao de sa zone de compétence à faire de la forêt, un ami du binôme café-cacao. Par ailleurs, pour mener à bien cette nouvelle politique agricole, le Dr a indiqué à juste titre que tous les arbres situés dans les plantations (plantées ou non) sont et demeurent la propriété des producteurs.

C’est pourquoi des mesures urgentes ont été prises par l’État de Côte d’Ivoire pour modifier la loi sur l’exploitation forestière.

Autrement dit, aucun exploitant forestier et/ou scieur ne saurait désormais couper les bois situés dans les plantations de café et de cacao, sans l’accord préalable de son propriétaire.

Illuminés par les explications du Dr du CCC, tous les participants à la campagne de sensibilisation du jour dans le Département de Guiglo sont partis très satisfaits, promettant de relayer le même message auprès de toutes les populations.

Précisons-nous que les plants d’arbres sont distribués gratuitement aux acteurs de la filière café-cacao par le CCC via ses partenaires techniques.

Après Guiglo, la délégation régionale du conseil café-cacao sera à Kouibly le 16 et à Facobly, le 17 mai 2023 pour d’autres séances de sensibilisation.

Laine Gonkanou, Correspondant Régional

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