Culture

[Disque d’Or en Côte d’Ivoire] Angelo Kabila clarifie les règles de certification


Abidjan, le 11-10-2024 (lepointsur.com) En Côte d’Ivoire, obtenir une certification musicale telle que le disque d’or n’est pas une simple formalité, mais un processus rigoureux, régi par des critères précis. Face à la montée des spéculations et des questions sur ce sujet, Angelo Kabila, président de l’Association des Producteurs et Éditeurs de Musique en Côte d’Ivoire (Aprodem CI), a tenu à éclaircir les démarches pour décrocher cette distinction prisée.

La certification, une démarche complexe

Dans une récente déclaration, Angelo Kabila a expliqué en détail le fonctionnement du processus de certification, en insistant sur le fait que la simple performance d’un artiste ou la popularité d’une chanson ne suffisent pas à obtenir le disque d’or. « Plusieurs artistes ivoiriens ont le potentiel pour atteindre cette récompense, mais le chemin vers l’obtention du disque d’or n’est pas directement lié à notre association », précise-t-il.

L’étape initiale repose sur l’artiste ou son équipe qui doit formuler une demande officielle auprès de l’Aprodem CI. Par la suite, la structure responsable de la distribution de l’œuvre musicale soumet des données chiffrées et vérifiables. Ces informations sont cruciales pour lancer le processus de vérification.

Des chiffres, la clé de la certification

Une fois les données fournies, l’Aprodem CI effectue une contre-expertise à travers des mécanismes stricts et appropriés pour s’assurer de la conformité des chiffres. Cette transparence vise à garantir que toutes les œuvres musicales soumises répondent aux critères prédéfinis avant d’obtenir la précieuse certification.

En Côte d’Ivoire, trois critères spécifiques permettent d’accéder au disque d’or :

* La vente de 10 000 supports physiques, un défi de taille dans une industrie marquée par la transformation numérique.

* Le cumul de 8 millions de streams payants, un objectif qui reflète l’impact croissant des plateformes digitales dans la consommation musicale.

* Un compromis entre physique et digital : 5 000 supports physiques vendus, couplés à 4 millions de streams payants.

Ces exigences traduisent la nécessité pour les artistes d’être performants à la fois sur les plateformes numériques et dans la distribution physique.

Une récompense pour l’œuvre, pas pour l’artiste

Angelo Kabila a également tenu à souligner un point souvent mal compris : « C’est l’œuvre qui est certifiée, et non l’artiste lui-même. » Cette précision, loin d’être un détail, rappelle que la récompense s’attache aux performances objectives de l’œuvre musicale en question.

La consécration pour Didi B, Yabongo Lova et Roseline Layo

À ce jour, plusieurs artistes ivoiriens ont atteint cette reconnaissance pour leurs contributions à l’industrie musicale. Angelo Kabila a salué le succès de figures comme Didi B, Yabongo Lova et Roseline Layo, qui ont vu leurs œuvres respectives certifiées disque d’or. Ces artistes, chacun dans son genre, incarnent le dynamisme et la diversité de la scène musicale ivoirienne contemporaine.

Vers une industrie musicale plus transparente

Cette clarification du processus d’obtention du disque d’or en Côte d’Ivoire par Angelo Kabila vise à renforcer la transparence et à rassurer les artistes sur les critères nécessaires à cette distinction. Alors que la musique ivoirienne continue de s’exporter à l’international, le disque d’or représente non seulement une consécration nationale, mais également une étape clé pour mesurer l’impact d’une œuvre sur le marché musical.

La démarche engagée par l’Aprodem CI témoigne d’une volonté de professionnaliser le secteur et de permettre à davantage d’artistes de comprendre et d’accéder à ces distinctions, tout en répondant aux standards internationaux.

Ainsi, l’industrie musicale ivoirienne, en constante évolution, semble sur la bonne voie pour reconnaître et récompenser de manière juste les talents qui la portent.

Médard KOFFI

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