Diabo / Pénurie d’eau : Mécontentes, les populations paralysent la ville et menacent de saboter la station de Laloka


Diabo le 21-02-2017 (lepointsur.com) Les populations de Diabo, commune rurale située à une trentaine de km de Bouaké   ont crié lundi 20 février 2017  leur ras-le-bol face à la pénurie d’eau observée dans les robinets. » Depuis plus de quatre mois, nous n’avons plus d’eau dans les robinets. On nous apprend que le barrage a tari. Pendant ce temps, la Sodeci continue de nous délivrer des factures pour payer des frais d’entretien » s’est indigné Yeman Kouassi , un ferronnier de la ville.

Koffi N’guessan Solange, productrice d’attieké est dans le désarroi. » Nous ne savons où trouver de l’eau pour fabriquer la pâte de manioc. Ce problème d’eau qui dure depuis des mois commence à nous agacer. Si rien n’est fait dans une semaine nous allons encore  manifester mais cette fois pour bloquer la station de traitement d’eau de laloka » a-  t -elle prévenu.

Le sous-préfet de Diabo, Yao Kouakou René donne les motifs de cette pénurie.

‘’Le problème d’eau est connu à Diabo.Le seul  château qui distribue l’eau dans les robinets a été  construit dans les années 80 .Le débit du forage a baissé et situé à 5 mètres cube jour pour une population de plus de 12 000 âmes. En 2013, lors de la visite d’État ,des travaux initiés par le Programme Présidentiel d’urgence ont permit de doter Diabo d’un château de 200 m3 jour dans le village de N’gattakro.Il se trouve que les installations de ce château ne favorisent pas une distribution aux populations de Diabo. Ce château qui tire sa source de la station’ de Laloka , approvisionnent les localités de Languibonou et de Botro sans que celle de Diabo n’en soit servi » a regretté le sous-préfet, avant d’indiquer que les responsables de la Sodeci et de la Direction de l’hydraulique s’attellent à trouver une solution dans les meilleurs délais.

 Aussi invite-t-il les populations qui depuis le lundi 21 février 2017 ont bloqué la circulation sur l’axe Diabo-Botro à garder leur calme. »La situation sera réglée dans les meilleurs délais  » leur a-t-il promis.

Koumoin Koffi René (Maire de Diabo) : »C’est un problème politique relevant du ressort de l’État’’

 »C’est un problème que nous avons trouvé. Ce problème, une des préoccupations majeure des populations de Diabo a été soulevé lors de la visite du chef de l’État en’ 2013.Cette question est donc de la volonté politique de l’État à laquelle la mairie ne saurait y faire face.La mairie n’a pas suffisamment d’argent pour résoudre ce problème bien que l’accès à l’eau potable demeure une de nos priorités. Nous avons des notre arrivée aux affaire réparer des pompes pour permettre aux populations d’avoir le minimum mais ce qui est du château d’eau nous n’en sommes pas capables’‘ a justifié le plus jeune maire du Gbèkê, avant d’ inviter la population à la retenue.

Simon Debamela, correspondant

 

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