CIV lepointsur.com (Abidjan, 17-12-2015) Dans un rapport  rendu public dans l’après-midi du jeudi  17 décembre 2015, la Banque a fait le bilan de la croissance économique de la Côte d’Ivoire. Il ressort qu’au cours de l’année qui s’écoule allègrement, le pays a enregistré quatre résultats très satisfaisants. Ainsi, avec 8,4% de croissance, la Côte d’Ivoire affiche une très bonne santé économique et occupe la 3^e place africaine en termes de croissance économique.

Au niveau de l’inflation, le pays a réussi la prouesse de contenir le phénomène jusqu’à 1,5%. Ce qui lui vaut la 4^e place en Afrique. Evidemment, cela a été possible grâce à l’engagement des acteurs publics et privés ainsi que des partenaires au développent et des financements internationaux. Son solde budgétaire de 3,9% du PIB hisse la Côte d’Ivoire à la 17^e place africaine, tandis que son compte courant de 1,6% fait d’elle le 6^e dans ce sens en Afrique.

Au regard de ce tableau satisfaisant, il est clair que les perspectives économiques du pays sont bonnes. Dès lors, le seul défi qui reste à relever par les autorités reste celui de la croissance partagée.  D’autant qu’une baisse de la pauvreté est importante pour accélérer la croissance économique et assurée l’équité et la stabilité. Pour ce faire, la création d’emplois de qualité s’impose au gouvernement.

Jusqu’ici, les taux de croissance accélérés ne se sont pas encore traduits par une baisse significative du taux de pauvreté dans le pays. Selon ce rapport présenté par Jaques Morisset, Economiste en chef à la Banque mondiale, il faut une croissance favorable aux pauvres. Une croissance qui induit la progression des revenus de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté et qui se traduit par une réduction des écarts de revenus entre les pauvres et le reste de la population.

 Intitulée ‘’La force de l’Eléphant, pour que sa croissance génère plus d’emplois de qualité’’, cette seconde édition du rapport sur la situation économique de la Côte d’Ivoire propose une stratégie qui s’appuie sur des actions visant à promouvoir la productivité dans les trois catégories d’emplois que sont l’auto-emploi et l’emploi indépendant, l’emploi salarié et l’emploi agricole.

« Si le pays ne parvenait pas à générer des gains de productivité dans toutes les catégories d’emplois simultanément, le risque serait d’une Côte d’Ivoire à deux vitesses », estime M. Morisset. Puis d’ajouter  qu’une politique de l’espoir est donc nécessaire pour améliorer les revenus de tous les Ivoiriens et ainsi cultiver la cohésion sociale.  Le rapport indique qu’il y a aujourd’hui environ 14 millions d’Ivoiriens sur le marché du travail. La grande majorité travaille, puisque le taux de chômage y est inférieur à 7%. Le principal défi est d’assurer un emploi de qualité pour tous.

« Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce rapport dresse un bilan positif de l’économie ivoirienne qui, sans discontinuer depuis 2012, connait un formidable dynamisme. Ce rapport propose des éléments de réponse qui peuvent alimenter le débat et aider à construire un plan d’actions pour répondre de manière optimale à cette urgence de créer des emplois de qualité », a déclaré Pierre Laporte, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire.

Idrissa Konaté

Légende photo Une: Jaques Morisset, l’Economiste en chef à la Banque mondiale a présenté ledit rapport.

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