Actualite, Point Sur

Des chefs d’Etat attendus à Ouaga, ce soir/ Heure par heure le point de la situation


Un sommet consacré à la situation de crise au Burkina Faso se poursuit à Abuja ce mardi 22 septembre. Plus tôt dans la matinée, le Premier ministre de la transition Isaac Zida, aux mains des putschistes depuis le coup d’Etat, a été libéré. De leur côté, des soldats de l’armée burkinabè, qui soutiennent la transition, sont entrés dans la nuit du lundi au mardi dans Ouagadougou. Ils ont posé un ultimatum aux putschistes qui n’y ont pas répondu. Ci-dessous, notre direct. Les informations sont données en temps universel (TU), deux heures de moins qu’à Paris.

Le général putschiste burkinabè Gilbert Diendéré (D) et le président de la Cédéao, Macky Sall (G), à Ouagadougou le 18 septembre. AFP PHOTO / AHMED AUOBA

Le général putschiste burkinabè Gilbert Diendéré (D) et le président de la Cédéao, Macky Sall (G), à Ouagadougou le 18 septembre. AFP PHOTO / AHMED AUOBA

Article mis à jour régulièrement. 

Edition spéciale : pour suivre les derniers événements et les dernières analyses sur la situation au Burkina Faso 18h00 – 19h00 (TU)

16h45 : Par la voix de son commissaire Paix et sécurité, Smaïl Chergui, l’Union africaine fait savoir qu’elle conserve sa position ferme à l’égard des auteurs du coup d’Etat, quelle que soit l’issue du sommet d’Abuja. À savoir qu’il n’y a pas d’autres voies pour les putschistes que de se rendre sans conditions. « Nous espérons que ceux qui sont derrière ce coup, y compris le général Gilbert Diendéré, puissent se ressaisir et se soumettre.» Ils doivent selon lui « organiser leur reddition  dans des conditions dignes et indiscutables ». Smaïl Chergui rappelle également que le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA a demandé d’établir une liste de tous les putschistes, et que « s’ils ne répondent pas à l’appel du CPS, ils seront considérés comme des terroristes ». Enfin, le commissaire a tenu à saluer l’action du chef d’état-major burkinabè, le général Zagré, dans cette crise, après ses différents messages d’apaisement et sa volonté de tout faire pour éviter l’affrontement.

SMAÏL CHERGUI, COMMISSAIRE PAIX ET SÉCURITÉ DE L’UNION AFRICAINE

Je note avec grande satisfaction que le chef d’état-major veut également faire respecter la dignité des membres de la RSP, ainsi que de celle de leurs familles.

16h15 : Lors de son discours, Macky Sall est revenu sur le projet d’accord et a expliqué dans quel esprit la proposition d’amnistie des putschistes avait été élaborée, amnistie très critiquée et vue par beaucoup comme une prime au coup d’Etat. « On peut humainement comprendre et accepter les frustrations et les rancoeurs, a-t-il déclaré. Mais quand on est condamné à bâtir un destin commun, arrive un moment de l’histoire où il est tout aussi humainement nécessaire de pardonner et de se réconcilier. » Avant d’ajouter: « Il ne s’agit guère d’encourager l’impunité, mais de contribuer à l’apaisement des coeurs, de favoriser la concorde nationale et d’ouvrir la voie à une dynamique de paix durable. »

16h00 : Dans un discours prononcé en ouverture du sommet d’Abuja consacré à la crise burkinabè, le président de la Cédéao Macky Sall a appelé l’ensemble des intervenants à prendre leurs responsabilités. « J’alerte solennellement notre sommet sur la gravité de la situation au Burkina Faso. Il y a urgence à agir pendant qu’il est encore temps pour éviter l’impasse et le chaos. Je lance à nouveau un appel solennel à toute la classe politique, à toutes les forces vives du Burkina Faso, et au peuple burkinabè tout entier. Aux autorités civiles et militaires, aux forces armées de tous bords, d’être à l’écoute du sommet des chefs d’Etat de la Cédéao, avant toute action. Et d’attendre les décisions qui seront issues de notre sommet. Alors, que tous ceux qui attisent le feu et poussent au chaos arrêtent! Et que chacun fasse sont examen de conscience devant l’histoire. »

15h00 : La télévision burkinabè a cessé d’émettre depuis 13h33, heure locale. Après vérification auprès de la rédaction, les émissions ont été interrompues faute de techniciens pour relancer la programmation. Après des menaces proférées à l’encontre des employés, accusés d’être à la solde du général Diendéré, la direction générale a invité le personnel à ne pas venir travailler, pour éviter de prendre des risques. L’émetteur est en marche, mais seul le logo de la RTB s’affiche. La conférence de presse du général Diendéré donnée ce matin n’a d’ailleurs pas pu être diffusée.

14h10 : Interviewé par France 24, le chef de l’état-major, Pingrenoma Zagré, assure qu’il est en contact avec le général Diendéré et que son objectif est d’éviter tout affrontement.

14h00 : Le vice-président du CDP, le parti de Blaise Compaoré, Achille Tapsoba, a été brièvement arrêté ce matin avant d’être remis en liberté, selon un des responsables de son parti.

13h45 : Le chef des putschistes au Burkina Faso, le général Gilbert Diendéré, a déclaré mardi qu’il s’en remettrait aux conclusions de la médiation régionale qui doit se réunir à Abuja, au Nigeria, ce mardi. C’est là que se tient le sommet de la Cédéao, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, qui discute du projet de sortie de crise trouvé ce week-end. Dans un entretien accordé à RFI, le général Diendéré réaffirme par ailleurs être «prêt à se défendre » en cas d’attaque de la part de l’armée loyaliste.Sommet_Abuja1

13h30 : Le département d’Etat américain alerte sur le risque que représente un voyage au Burkina Faso et recommande à ses ressortissants sur place de quitter le pays.

13h15 : Selon l’un de nos envoyés spéciaux au Burkina Faso pour RFI, le Premier ministre Zida ne va pas parler aujourd’hui contrairement à ce qu’il laissait entendre ce matin.

13h00 : Sur RFI, le général Diendéré évoque une possible amnistie pour les putschistes. Selon lui, elle lui aurait été proposée par les médiateurs de la Cédéao.

12h45 : Smockey du Balai citoyen sur l’antenne de RFI annonce la reddition d’éléments du RSP : « Le RSP est pris à la gorge et il ne peut pas gagner. Le peuple est avec l’armée régulière ».

12h40 : A Ouagadougou, plusieurs colonnes de militaires sont entrées dans la ville. Une colonne venue de Bobo-Dioulasso a pris position dans le camp Guillaume, un camp de l’armée de terre près de la place de l’Indépendance. La colonne venue de Fada N’Gourma est elle entré dans le camp Lamizana. Une stratégie de confinement qui peut surprendre, mais qui est le signe que les tractations se poursuivent en coulisse. Des tractations entre des officiers qui se connaissent bien puisqu’ils font souvent partie des mêmes promotions.

12h35 : Sur l’antenne de RFI, l’envoyé spécial au Burkina Faso, Frédéric Garat revient sur la conférence de presse donnée un peu plus tôt par le général Diendéré. Il explique qu’une demi-douzaine de journalistes ont été reçus dans une annexe du palais de Kossyam par le chef du RSP, qu’il se disait serein et prêt à faire le point.

12h30 : Edition spéciale Burkina Faso sur l’antenne de RFI.

12h20 : Chérif Sy, le président de l’Assemblée de transition, a pris un décret afin de dissoudre le RSP, le Régiment de sécurité présidentiel. Le texte indique que les officiers, les sous-officiers et les soldats du RSP sont mis à la disposition du chef d’état-major général des armées. Difficile de savoir quelle légalité et quel poids peut avoir un tel document.

12h10 : A Abuja, Guillaume Thibault, l’envoyé spécial de RFI lors de cette réunion de la Cédéao, évoque des visages graves, fermés. Avant la séance de travail à huis clos Macky Sall, le président sénégalais et président en exercice de l’organisation régionale, a évoqué le projet d’accord qui doit être discuté. Un projet issu de plusieurs journées de négociations avec les putschistes, mais qui est décrié au Burkina Faso.

12h05 : La situation est toujours plutôt calme à Ouagadougou où les activités n’ont pas repris. Il y a peu de gens dans les rues, peu de clients dans les quelques magasins qui ont levé leur rideau. Selon Yaya Boudani, notre correspondant sur place, les gens ont peur et redoutent des affrontements entre membres du RSP et militaire de l’armée régulière.

12h00 : Le correspondant de RFI à Ouagadougou revient sur la conférence de presse tenue par le général Diendéré, ce mardi. Le général évoque des discussions avec l’armée et un point d’achoppement : le désarmement. « En quoi va consister ce désarmement ? », se questionne le RSP.

11h55 : « Nous n’avons pas envie de nous battre mais nous nous défendrons éventuellement », a assuré le général Diendéré lors de sa conférence de presse.

11h50 : Près de deux heures après l’expiration de l’ultimatum des loyalistes, c’est toujours le statu quo à Ouagadougou.

11h30 : Selon Olivier Rogez de RFI, les militaires de Bobo-Dioulasso et de Fada N’gourma entrent à Ouagadougou.

11h25 : L’ambassade de France conseille toujours à ses ressortissants de ne pas sortir de chez eux. « Le confinement est maintenu », selon un message consulaire.

11h20 : En raison de la grève générale qui paralyse le pays, il n’y aucun vol ce mardi à l’arrivée ou au départ de l’aéroport de Ouagadougou.

11h10 : Le chef du RSP, le général Diendéré, évoque l’attaque d’une position du RSP, ce lundi. Il y aurait 1 mort et 1 blessé.

11h00 : Sur RFI, le général Diendéré dit vouloir éviter le bain de sang et attendre les résultats de la rencontre de la Cédéao à Abuja. Le chef des putschistes confirme que les discussions se poursuivent dans une caserne militaire pour trouver un accord avec les forces loyalistes, mais il prévient : « si nous sommes attaqués, il n’y a pas d’autre solution que de se défendre ».

10h45 : Selon La lettre du continent, près de 150 éléments du RSP arrivent dans des cars escortés par des blindés au camp Lamizana de Ouagadougou.

10h40 : Le général Diendéré s’est confié au Monde Afrique : « Nous allons trouver une solution entre frères d’armes ».

10h35 : Plusieurs témoignages venus de Ouagadougou parlent d’une ville désertée par la population restée majoritairement chez elle.

10h20: La société civile appelle les populations à rentrer chez elles.

10h05 : Selon Olivier Rogez, l’envoyé spécial de RFI sur place, plusieurs sources confient que des soldats loyalistes seraient entrés dans le camp Guillaume, un camp de l’armée dans la capitale. Plusieurs casernes de Ouagadougou auraient rejoint le camp des loyalistes. Une information qui n’est pas encore confirmée.

10h00 : Fin de l’ultimatum posé par les forces loyalistes aux membres du RSP.

09h50 : Alors que l’ultimatum des loyalistes arrive à expiration dans 10 minutes, sur les réseaux sociaux les appels à évacuer les rues de la capitale se multiplient.

09h45 : Dans une interview publiée sur le site Vice News, le général Diendéré se dit prêt à aller à l’affrontement.

09h30 : L’Union européenne demande aux putschistes de « déposer inconditionnellement leurs armes ».

09h10 : Sur RFI, Eddy Komboïgo, le président du CDP, le parti de l’ex-président Blaise Compaoré, dément catégoriquement avoir financé les putschistes comme cela se dit à Ouagadougou. Il se dit surtout ce matin très inquiet à la lumière des derniers événements et appelle tous les militaires à garder la raison : « Je demande à toute la population de rester calme et d’éviter la violence. Je demande à la communauté internationale et à la Cédéao de s’impliquer davantage pour que le Burkina Faso ne sombre pas dans le chaos ».

09h00 : C’est un face à face à distance pour le moment. Depuis hier soir, des unités loyales à la transition, venues de province, sont aux portes de Ouagadougou. Elles comptent désarmer les putschistes du RSP, majoritairement regroupés en centre-ville. Des tractations sont conduites par le chef d’état-major des armées pour éviter toute effusion de sang, mais le RSP ne semble pas disposé à se rendre.

08h45 : Pour l’instant, on ne sait donc pas qui dirige le Burkina Faso ce matin. La situation est extrêmement confuse. Il y a quelques heures de cela, le général Diendéré était toujours présent à Ouagadougou.

08h30 : Le sommet de la Cédéao prévu à Abuja, Nigeria, sur la crise burkinabè doit s’ouvrir dans une demi-heure.

08h10 : L’émission de Juan Gomez Appel sur l’actualité en direct sur RFI est consacrée en partie aux derniers évènements au Burkina Faso.

08h00 : Déclaration de Guy Hervé Kam, représentant de la société civile, sur la page Facebook du mouvement Balai citoyen suite à la libération du Premier ministre Zida et a l’ultimatum fixé aux putschistes par les forces loyalistes : « Ce matin nous disons merci à l’armée burkinabé et à tous qui se battent depuis hier pour désarmer sans une seule goûte de sang supplémentaire. Trop de gens sont déjà morts. Au moment où tous les otages y compris le premier ministre sont libres, nous devons rester mobiliser. C’est maintenant que nous devons parachever l’insurrection d’octobre. Pour l’inscrire en lettre d’or dans l’histoire de la lutte des peuples, veillons à ce que ça se termine dans le calme. Nous sommes tous gendarmes, protégeons les personnes et les biens privés ».

07h55 : L’intégralité de notre revue de presse quotidienne africaine est consacrée à l’évolution de la crise en cours au Faso. « Sur quels lendemains vont se réveiller les Burkinabè ? Plaise à Dieu que la sagesse puisse habiter ces militaires pour que les fusils restent en bandoulière afin de préserver le Faso d’une guerre civile dont on sait quand elle commence mais pas lorsqu’elle se termine », écrit notamment le quotidien ouagalais Aujourd’huiLire la revue de presse.

07h45 : Le chef du RSP, le général Diendéré, a déclaré à l’AFP être actuellement en discussion pour faire « partir l’armée » de Ouagadougou.

07h40 : Placées depuis mercredi en résidence surveillée, les deux têtes de la transition burkinabè sont désormais libres. Michel Kafando, le président, est depuis lundi à la résidence de France. Isaac Zidac, le Premier ministre, a pu regagner son domicile ce matin. Quant au président de l’Assemblée nationale de la transition Chérif Sy, il est depuis mercredi caché, mais il appelle régulièrement à la mobilisation.

07h35 : Les forces loyalistes encerclent la ville de Ouagadougou. Pour l’instant, les officiers loyalistes et les membres du RSP sont en pourparlers avec le chef d’état-major qui joue les intermédiaires.

07h30 : La vie est au ralenti à Ouagadougou où un appel à la grève générale a été lancé par les syndicats. La représentation française dans le pays annonce que les écoles françaises de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso seront fermées ce mardi.

07h25 : Plusieurs chefs d’Etat réagissent aux derniers évènements en cours à Ouagadougou. Les présidents nigérien et tchadien appellent les putschistes à baisser les armes. Et le président français leur lance un avertissement. En savoir plus.

07h09 : Selon radio Oméga, le général Diendéré serait retranché dans le palais de Kossyam avec plusieurs de ses hommes.

07h00 : En fin de matinée ce mardi, le président sénégalais Macky Sall présentera à ses pairs ouest-africains de la Cédéao, réunis en sommet extraordinaire à Abuja au Nigeria, sa proposition de sortie de crise en 13 points pour le Burkina Faso. Un texte controversé pour lequel Michel Kafando, le président de la transition au Burkina Faso, a dit ne pas avoir été consulté et n’avoir été mis au courant que lundi matin. Faux, rétorque aujourd’hui le ministre sénégalais des Affaires étrangères Mankeur Ndiaye. Il répond à Pierre Pinto. Ecouter l’entretien ici.

06h45 : Au Burkina Faso, les officiers loyalistes lancent un ultimatum aux putschistes leur demandant de déposer les armes avant 10h locales.

06h15 : Le Premier ministre de la transition burkinabè, Isaac Zida, a été libéré et a pu quitter le palais présidentiel de Ouagadougou pour rejoindre son domicile officiel. Le président du Conseil national de transition Chérif Sy l’a rencontré. Il assure à RFI que le Premier ministre va bien, et interprète cette libération comme un signe de détente de la part des putschistes du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) : « Nous avons échangé sur la situation et la suite à y donner. Il se porte bien et nous espérons que si les éléments du RSP ont pu le libérer, ils resteront dans la même disponibilité pour déposer leurs armes, afin qu’on évite une quelconque casse. Je pense que c’est un signe de détente qui devrait se poursuivre par le dépôt des armes. C’est déjà un grand pas ».

05h30 : Le chef d’état-major des armées conduit des négociations, au nom de l’armée régulière, avec les putschistes du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Aucun affrontement n’a été signalé dans la nuit. Au contraire, pour la première fois depuis le coup d’Etat, la gendarmerie a pu patrouiller à Ouagadougou, signe que l’emprise du RSP sur la capitale est peut-être en train de se relâcher. Toutefois, les putschistes n’ont pas déposé les armes. C’est pourtant ce qu’avaient demandé, à la mi-journée, plusieurs chefs de corps d’armée alors que l’ensemble des forces armées convergeaient vers Ouagadougou pour «désarmer le RSP sans effusion de sang ».

01h00 : Des membres de l’armée du Burkina Faso sont entrés lundi soir dans la capitale, Ouagadougou, sans rencontrer de résistance de la part du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), auteur du coup d’Etat de mercredi dernier. En savoir plus.

00h15 : Le président burkinabè, Michel Kafando, est désormais à la résidence de l’ambassade de France car il se sentait menacé et a demandé son exfiltration précise une source diplomatique. Il a livré ses premiers mots publics à Christophe Boisbouvier sur RFI.Lire l’entretien.

23h45 : Les syndicats jouent un rôle important dans la mobilisation contre le coup d’Etat. Le Burkina Faso est actuellement paralysé par la grève générale. Bassolma Bazié, porte-parole du mouvement syndical du Burkina Faso, assure que le mot d’ordre de grève sera maintenu tant que le RSP n’aura pas lâché le pouvoir. « L’Union africaine a qualifié ceux qui ont perpétré ce coup d’Etat de  » terroristes « . Nous, nous ne négocions pas avec des terroristes (…) Nous avons revendiqué la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle », a-t-il déclaré.

Source RFI

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