[Départ des troupes françaises d’Afrique] Les propos peu diplomatiques du président Macron masquent le malaise de l’ancienne puissance coloniale
Abidjan, 07-01-2024 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo : Bases militaires françaises en Afrique, le clair-obscur. Les propos peu diplomatiques de Manu masquent en réalité le malaise de l’ancienne puissance coloniale. « Non, le navire Zimrida n’est pas une bombe flottante », rassurent les autorités ivoiriennes. Santé, hôpital Mère-Enfant, Marie-Dominique et Grâce-Dominique se portent bien.
“ Le départ des troupes françaises en Afrique francophone est une décision dictée par l’hexagone. Contre le gré de certains chefs d’État. Il ajoute une couche noire. ’’
Manu n’a pas surfé sur les mots. Il a voulu montrer que ce qui était présenté comme un acte de bravoure, d’autonomie, de souveraineté par certains dirigeants africains n’en était pas un, en réalité. Le départ des troupes françaises en Afrique francophone est une décision dictée par l’hexagone. Contre le gré de certains chefs d’État. Il ajoute une couche noire : « Aucun d’entre eux ne serait aujourd’hui à la tête d’un pays souverain si l’armée française ne s’était pas déployée dans cette région ».
Les réactions du Sénégal et du Tchad ne se sont pas fait attendre. Elles prennent le contre-pied des propos du président français.
En vérité, la France perd lentement et sûrement pied en Afrique. Elle a perdu les États du Sahel et l’apocalypse annoncée n’est jamais arrivée. Les troupes françaises ont quitté le Tchad. La Côte d’Ivoire et le Sénégal ont indiqué un accord pour le départ des militaires français. Seuls le Gabon et Djibouti conservent, officiellement, des bases françaises.
“ Manu parle plus à son opinion publique qu’à celle de l’Afrique. L’orgueil français est blessé par les discours en Afrique et la pénétration des Russes et des Chinois sur ce qui était sa chasse gardée. De quoi perdre son sang-froid et sortir des canevas diplomatiques et nourrir les tensions. ”
Le chef de la junte du Niger, très actif ces dernières semaines, a dévoilé la nouvelle stratégie militaire de la France en Afrique : réduire les effectifs, bouger, sans partir. Se rendre moins visible aux yeux d’une opinion africaine de plus en plus réfractaire à la présence militaire étrangère et notamment française sur son sol, plus de 60 ans après les indépendances.
Manu parle plus à son opinion publique qu’à celle de l’Afrique. L’orgueil français est blessé par les discours en Afrique et la pénétration des Russes et des Chinois sur ce qui était sa chasse gardée. De quoi perdre son sang-froid et sortir des canevas diplomatiques et nourrir les tensions.
“ Le navire Zimrida n’est pas une bombe flottante et est autorisé à accoster. ’’
Tensions normales au Port-autonome d’Abidjan. Les autorités ont désormais tranché : le navire Zimrida n’est pas une bombe flottante et est autorisé à accoster. Confirmation faite que le nitrate d’ammonium n’est pas un produit dangereux pour les installations portuaires et les populations. Précision faite que c’est un intrant courant pour les engrais et certaines activités minières. Par ailleurs, le chargeur a toutes les autorisations nécessaires et suffisantes pour son importation.
Bref, tout est bien, qui finit bien. 7656 tonnes de nitrate d’ammonium à bord du navire sur les 19.731,381 tonnes sont destinées à un client ivoirien.
Question indiscrète : quel est ce client ? Il opère dans quel domaine d’activité ?
“ Félicitations et encouragements à l’équipe médicale qui a réussi l’opération et la séparation des sœurs siamoises. ’’
À l’hôpital Mère-enfant, l’heure est à la joie contagieuse. Pas de questions ici. Félicitations et encouragements à l’équipe médicale qui a réussi l’opération et la séparation des sœurs siamoises. L’épouse de ton camarade, Gnian Gougouessi avait le visage radieux ce lundi 6 janvier 2025, en voyant les deux gamines qui portent d’ailleurs son prénom : « Elles sont toutes mignonnes. Elles m’ont fait des sourires comme si rien ne s’était passé ».
Cette intervention, une première en Côte d’Ivoire, a été réalisée par une équipe de médecins ivoiriens, avec la collaboration de deux médecins français, sous la coordination de l’association humanitaire « La Chaîne de l’Espoir ».
Par Fernand Dédeh