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Déjà 16 personnes interpellées à Bouna/Le peuple attend les « mains occultes » dont parlait le président Alassane Ouattara #paixabouna


Abidjan, 03-05-16 (lepointsur.com)- 16 personnes sont déjà condamnées dans les violences interethniques de Bouna, c’est l’annonce faite par le procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abengourou, Bernard Kouassi, lundi 2 mai 2016, relayé par le confrère de l’AIP.

Le président Alassane Ouattara suit avec beaucoup d'intérêt le dossier de Bouna.Ph.Dr

Le président Alassane Ouattara suit avec beaucoup d’intérêt le dossier de Bouna.Ph.Dr

Face à la nation ivoirienne, le président Alassane a pris un engagement ferme de mettre fin à l’impunité, samedi 30 avril 2016, lors de sa visite à Bouna. « Je peux vous dire avec toute la force avec laquelle je peux m’exprimer, qu’une enquête sera diligentée et nous punirons tous les coupables. Je voudrais mettre en garde les ennemis de la paix. Je serai ferme et sans état d’âme. Je suis contre la violence et nous ferons tous pour éradiquer la violence », a-t-il menacé

Quelques jours après cette sortie du chef de l’Etat, le procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abengourou, a annoncé la condamnation de 16 personnes issues des violences interethniques.

Selon le confrère, 12 des 16 personnes jugées et condamnées ont été reconnues coupables de trouble à l’ordre public pour avoir érigé des barricades sur la voie publique et les voies reliant des villages.

La Brigade de la Gendarmerie nationale de Bouna.Ph.Dr

La Brigade de la Gendarmerie nationale de Bouna.Ph.Dr

« Quatre d’entre les détenus sont poursuivis pour violence sur des agents dans l’exercice de leur fonction, détention illégale d’armes à feu et recel d’objets volés. Des procédures concernant 31 affaires sont également en cours au cabinet du juge d’instruction et du juge des enfants » a poursuivi Bernard Kouassi.

A en croire le chef de l’exécutif ivoirien, l’ampleur des dégâts du mois de mars ne peut être justifiée par un simple conflit entre éleveurs et agriculteurs. « Oui, nous savons que des mains occultes ont pu manipuler cela à un moment donné. En poussant les communautés à s’affronter, à s’entredéchirer et s’entretuer. Cela est condamnable », a indiqué M. Ouattara.

Qui sont donc, ces mains occultes que la procédure semble occulter ? La justice joue sa crédibilité dans cette affaire dans laquelle les coupables doivent être punis.

Ces procédures sont relatives à des accusations portant sur violences et voies de fait, coups et blessures volontaires, détention illégal d’armes à feu, trouble en réunion, incendies volontaires de maisons servants d’habitations, incitations au meurtre.

Officiellement le gouvernement annonce 33 morts, 52 blessés et 2.640 déplacés internes. Tel est le tableau sombre des affrontements entre éleveurs et agriculteurs qui se sont mués en attaques interethniques, les 24 et 26 mars 2016 à Bouna.

Sériba Koné

 

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