[Déguerpissement] Laxisme des gouvernants, cupidité des autorités coutumières, détresse des populations
Abidjan, 27-02-2024 (lepointsur.com) On a vu des délogés en pleurs, complètement dévastés : enfants, bagages autour d’eux.
À qui la faute ? Pourquoi laisser des populations s’installer dans des sites interdits ou des zones réservées ? Commençons par Yopougon.
Partie 1 : Yopougon.
“ Ce laisser-faire a aujourd’hui des conséquences insoutenables : des populations en détresse dans la rue parce quand les gens s’installaient, les autorités ont fermé les yeux. ’’
Je ne parlerai pas de Gesco car la seule chose que je sais est que, dès que François Amichia avait été nommé ministre de la Ville, il avait indiqué que l’entrée de la ville d’Abidjan n’était pas jolie à voir et que les bâtisses sur les flancs des collines devaient laisser place à de beaux bâtiments qui ressemblent à Abidjan. Le ministère a été supprimé, je n’ai plus rien entendu jusqu’à la destruction d’une partie de Gesco.
Parlons des autres sites dégagés. Comment des autorités compétentes pouvaient-elles assister à ce désordre ? Des artisans se sont installés des deux côtés de l’autoroute du Nord, partie de Yopougon : menuisiers, garagistes, vulcanisateurs… Quelqu’un même a pu avoir un ACD pour construire une maison à trois étages juste après la station-service Mobil, aujourd’hui, Ola, direction Yopougon-Adjamé. La maison est aujourd’hui complètement rasée, qui a autorisé sa construction ? Un autre a construit sa mosquée entre le pont piétons et le deuxième pont, du côté d’Andokoi. La mairie ne voyait-elle pas cette mosquée à 3 m de l’autoroute du Nord ? Cette mosquée a été rasée à la veille de la Can, aujourd’hui, le propriétaire a installé une bâche pour les fidèles juste à côté du site.
Ce laisser-faire a aujourd’hui des conséquences insoutenables : des populations en détresse dans la rue parce quand les gens s’installaient, les autorités ont fermé les yeux.