Point Sur

Déguerpissement du quartier précaire de Gobelet/Des milliers de riverains s’opposent à la démolition de leurs maisons


Des habitants du quartier de Gobélé qui impuissants face à la destruction de leurs habitations (Ph : Dr).

Des habitants du quartier de Gobélé impuissants face à la destruction de leurs habitations (Ph : Dr).

En Côte d’Ivoire, un face-à-face tendu a eu lieu, mardi 22 juillet, dans la riche commune de Cocody entre les forces de l’ordre et des milliers de personnes qui s’opposent à la démolition de leurs habitations de fortune. Ces Ivoiriens habitent des zones jugées à risque. Après les pluies du mois dernier, qui ont provoqué des glissements de terrain et des inondations meurtrières, le gouvernement a décidé de tout faire pour que ces zones ne soient plus constructibles, quitte à en expulser leurs habitants manu militari.

L’un des deux accès en voiture vers Gobélé et Séma était bloqué toute la journée : barricades dressées entre les villas de la commune huppée de Cocody à l’approche des quartiers Gobélé et Séma, gaz lacrymogènes lancés par les forces de l’ordre. Au moins 5 personnes ont été blessées et au moins 4 autres ont été brièvement interpellées.

Gobélé et Séma sont des petites vallées densément peuplées, avec des habitations de fortune mitoyennes et des rues étroites lorsqu’il y en a. Au milieu, il y a un égout à ciel ouvert qui devient un torrent dangereux en période de pluie. Gobélé et Séma font partie des premières zones à risque visées par la mesure de démolition. Une mesure qui, visiblement, passe mal. « Il y a des gens qui ont reçu l’argent,150 000 francs CFA, mais nous, nous n’avons rien reçu. Ils sont venus casser tout ce qu’il y avait dans ma maison. Maintenant, moi et famille, on ne sait pas où on va pouvoir dormir », se lamente Maxime Gansoné, un des habitants qui a perdu sa maison.

Des dizaines de ces habitations de fortune ont été détruites hier dans la zone de Gobélé. Une centaine, selon les témoignages. Les habitants de Gobélé et Séma se sont donc levés tôt aujourd’hui pour empêcher la destruction de leurs biens. Ils demandent qu’avant de démolir, l’Etat leur indique un autre lieu où ils peuvent s’installer.

Source RFI (NB : La titraille est de la rédaction)

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