Dédicace : Malick Kone propose des solutions pour la non-violence à l’école #Livre
CIV-Lepointsur.com (Abidjan, le 26-01-2017) “Balafres du cœur, Fesci, chronique d’une nébuleuse”, c’est le titre de l’ouvrage dont la cérémonie de dédicace a eu lieu le 25 janvier 2017 à l’institut Goethe dans la commune de Cocody. Daouda Malick Koné, l’auteur de cet ouvrage-témoignage de 167 pages a invité plusieurs membres et ex-membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) à cette cérémonie à laquelle ont également pris part le Secrétaire d’État à la Formation technique et professionnelle, Touré Mamadou en sa qualité d’invite spécial et Bamba Mamadou, Directeur financier à Petroci en tant que parrain.
Et justement, ce dernier a loué le courage de l’auteur qui, selon lui, a choisi le meilleur moyen pour s’exprimer, à savoir l’écriture. « En choisissant de t’exprimer par l’écriture tu fais un choix qui est noble et le thème que tu abordes est d’actualité », a-t-il souligné à l’ endroit de Daouda Malick Koné. Quant au contributeur Kouadio Siméon qui a rédigé l’introduction du livre, il estime que si tout le monde dit ce qu’il veut de la Fesci, il est important que les acteurs de ce syndicat puissent eux-mêmes dire et écrire leur vécu dans ce mouvement estudiantin.
En écrivant sur la Fesci donc, selon lui, l’auteur décrit des situations qu’il a vécues et parle de ce qu’il sait de la Fesci pour y avoir milité de 2002 à 2011. Et justement, à ce propos, Daouda Malick Koné a indiqué que l’ouvrage est la somme des expériences qu’il a vécues au sein de la Fesci. Un mouvement au sein duquel il était actif avant la fermeture des résidences universitaires en 2011. Faisant une analyse des différentes crises qui se sont succédées dans ce mouvement, il fait des recommandations pour dit-il, réorienter le syndicalisme en milieu étudiant.
Pour lui, il faut que tous ceux qui, sous le couvert de la Fesci ont commis des crimes, soient poursuivis et qu’ils répondent de leurs actes. Car, reconnait-il, jusqu’en 2011, la Fesci était une véritable milice sous l’emprise du Fpi. Par ailleurs, il déplore le fait que des bus censés réservés aux étudiants soient empruntés par tout le monde. Cette situation serait pour lui à la base de nombreuses frustrations chez des étudiants contraints d’arriver au cours en retard.
En gros, à travers cet ouvrage, l’ex-fesciste fait une auto critique pour aller vers ce qu’il appelle le départ nouveau, c’est-à-dire, une situation où, il n’y aurait plus de violence dans les universités et grandes écoles. Des échanges avec le public ont justement permis à Daouda Malick Koné de mettre en lumière ses propositions et recommandations. Quant à l’invité spécial, Touré Mamadou, son intervention a insisté sur la nécessité de toujours dialoguer avec le monde étudiant.
Car, dira-t-il, « il y a conflit de génération entre ces jeunes qui ont leur moyen d’expression et les ainés qui ne comprennent pas ou n’acceptent pas ces modes d’expression, mais malgré tout il faut maintenir le dialogue et surtout écouter ces jeunes gens. » Il n’a pas manqué de souligner aussi la nécessite pour les étudiants de s’adapter au monde qui bouge. Edité en France par Edilivre, le livre de Daouda Malick Koné a été juge trop engagé par des éditeurs ivoiriens. Agé de 33 ans, Daouda Malick Koné est titulaire d’une maitrise en Information Communication et Arts, spécialité production audiovisuelle et animation radio-télé à l’université Felix-Houphouët Boigny.
Idrissa Konaté