Déchets toxiques / Détournement des 4,658 milliards F Cfa des Victimes Charles Koffi dénonce le silence coupable des autorités


Au cours d’une conférence de presse qu’il a animé le vendredi 03 octobre 2014 le président du Renadvidet-ci (Réseau national pour la défense des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire) s’est prononcé sur le silence des autorités ivoiriennes.

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Photo et légende : Charles Koffi, le président du Renadvidet-Ci, au cours de la conférence de presse.

Silence qui, selon Charles Koffi, laisse planer le doute sur leur volonté à véritablement indemniser les victimes des déchets toxiques. Se prononçant sur le thème : « Détournement des 4,658 milliards de F Cfa, l’affectation du Procureur Ettien Tiémélé, au tribunal d’Abengourou et le grand débat sur « Ma part de vérité sur l’état du processus d’indemnisation des victimes des déchets toxiques », Charles Koffi Hanon a félicité Lassiné Fofana, animateur de l’émission « Ma part de vérité ».

D’autant plus qu’évoquer le sujet des déchets toxiques est présenté comme tabou sur l’ensemble des médias d’Etat dits de service public. Cependant, le conférencier n’y est pas allé de main morte pour dénoncer la suppression de certaines parties de l’émission enregistrée le vendredi 26 septembre 2014 dans la salle Emmanuel Dioulo et diffusée le Mardi 30 Septembre à 21H sur Rti 1.

Mieux, Charles Koffi estime que l’animateur de l’émission a désespérément et maladroitement tenté, au cours de leur rencontre, de sauver la face de Cheick Oumar Koné.

Car, pour le président du Renadvidet-Ci, Lassina Fofana l’a fait passer pour quelqu’un qui ne parle que d’argent, alors même que le thème porte sur le processus d’indemnisation.

Ainsi, Charles Koffi estime que le présentateur de l’émission aurait volontairement omis de poser les vraies questions. Notamment, celle relative au fait que jusque-là, toutes les victimes ne soient pas à ce jour indemnisées, alors que l’indemnisation était prévue pour prendre fin en novembre 2013 par le moyen de cartes bancaires Sgbci.

Qu’est-ce qui coince donc au niveau de la justice ? Pourquoi le délibéré de cette affaire qui devait être vidée le mardi 29 Juillet 2014, lequel a fait suite aux réquisitions du Parquet de la République qui recommandait 20 ans de prison ferme contre Cheick Oumar Koné, un mandat d’arrêt à son encontre et 21 milliards Fcfa d’amende à l’encontre d’Access Bank devenue Afriland First Bank pour abus de confiance et blanchiment de capitaux traîne encore ?

Pourquoi l’affaire a-t-elle été rabattue le mardi 11 novembre 2014, par Mme N’dri Bertine, présidente de la chambre des délits économiques ? Pourquoi a-t-elle demandé que la même affaire soit jugée à nouveau devant sa même juridiction alors que le Procureur a déjà fait son réquisitoire ?

Autant de questions sans réponses qui donnent une mauvaise image de la Justice ivoirienne.

Par ailleurs, le conférencier a, révélé que Me Séka Monney Lucien, Huissier de justice qui, selon lui, aurait fait du faux pour faire transférer les 4,658 milliards Fcfa de la Sgbci à Access, en date du 24 mars 2010, en violation du séquestre judiciaire des 25 mille victimes du cabinet Leigh Day&Co non indemnisées et régulièrement signifié à la Sgbci le 23 mars 2010, vit tranquillement en toute liberté sans aucune crainte de se faire arrêter.

Un protocole de règlement à l’amiable et transactionnel intervenu le 11 février 2010 entre la Cndvt-Ci et Leigh Day&Co, obligeait la Cndvt-Ci, après l’indemnisation conjointe de 23 mille victimes avec le cabinet « Ksk » représentant le cabinet anglais à Abidjan d’ouvrir un compte au nom de ladite association dans les Livres de la Sgbci. Toute chose qui, selon Koffi n’a pas été respectée.

« Est-il normal que dans un pays de droit Me Séka Monney Lucien et tous les autres qui ont effectué des retraits allant de 300 millions à 600 millions de Fcfa sur le compte de la Cndvt-Ci, ne soient pas maintenus dans les liens de la détention préventive pour nécessité d’enquête ? », s’est interrogé le conférencier.

Le président du Rendvidet-Ci regrette, toutefois que Koné Cheick-Oumar et Adama Bictogo qui ont été nommément cités dans le rapport d’enquête de la police économique, comme ceux qui ont détourné l’argent des victimes, continuent de jouir de leur liberté en dépit des preuves incontestables qui les accablent.

« Ce n’est pas moi qui accuse Cheick-Oumar Koné », a tenu à préciser Charles Koffi. Ce sont plutôt, la police nationale à travers la Direction de la Police Economique et Financière, le Ministère de l’Economie et des Finances, à travers la cellule nationale du traitement des informations financières de Côte d’Ivoire (Centif-Ci), la Justice ivoirienne, à travers le 1er Cabinet d’instruction du plateau qui, au terme de ladite instruction, a inculpé Cheick-Oumar Koné avant de le renvoyer devant la Chambre des délits économiques du tribunal correctionnel du plateau, pour y être jugé.

Idrissa Konaté

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