CULTURE: Drogue, décès de Issa Sanogo et Roch Bi, Petit Denis assène ses vérités


Annoncé pour mort à maintes reprises par des oiseaux de mauvais augure, le chanteur Zouglou, Koulaté Dénis dit ‘’Petit Dénis’’ a fait une fracassante sortie vendredi dernier. Il était la grosse affiche de l’émission Show time animée par Didier Bléou.

Visiblement affaibli par la consommation de la drogue qu’il a reconnue sur le plateau du petit écran, l’enfant de Kpatanikro n’y est pas allé du dos de la cuillère pour rabattre cependant le caquet aux pourfendeurs d’artistes tapis dans l’ombre.

« Je n’ai pas envie d’être sur le plateau pour être un poète. Il y a une chose que les Ivoiriens savent dire. Ils attendent toujours la mort des gens. Ou prévoient la mort des gens. Vous me comparez soit à Issa Sanogo ou Roch Bi. Moi c’est Koulaté. Chacun sait comment il va finir », a-t-il fustigé.

Aussi l’auteur des albums (Papa Polo, Adjoba, Craquement 14, Asec Kotoko…) a-t-il, de façon prémonitoire, défier ses détracteurs à qui, il réserve des surprises funestes. « Je vous jure devant Dieu, ceux qui parlent ainsi, c’est moi qui vais les enterrer », a-t-il prévenu.

Revenant sur les décès presque similaires de ses pairs, notamment Issa Sanogo et Roch Bi, l’artiste n’a pas hésité à porter les gants contre ses compatriotes. Pour lui, le voyage sans retour de Issa (l’auteur de la chanson Gbangban, ndlr : problème) et Roch Bi ou encore le Djosseur des Namas, n’est pas lié à la consommation abusive de la drogue, mais plutôt de la non assistance des Ivoiriens face à la situation dégringolante qu’ils ont vécue avant de succomber.

« Vous pensez que c’est la drogue qui a tué Issa et Roch Bi. Je suis désolé. Ce sont des gens qui ont été carrément abandonnés par les Ivoiriens. Un homme isolé et qui n’a pas de soutien, il meurt au dehors. Il faut que les Ivoiriens se calment un peu », a regretté Petit Dénis très amer. Hélas, ce « éveilleur de conscience » qui ne condamne pas pour autant la drogue, ne reverra plus ses potes qui reposent désormais en paix.

Le Mandat

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