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[Culture] Albert Mabri exhorte les cadres du Tonkpi à faire venir leurs enfants au village


Biankouman, 04-08-2022 (lepointsur.com) La commune de Biankouman a abrité, le mardi 02 août 2022, la seconde étape du lancement régional du Tonkpi Nihidaley édition 2022. A la place concorde où se sont  tenues ces festivités, le président du Conseil régional du Tonkpi a rappelé les potentialités économiques de sa région qui, selon lui est un scandale minier, en dehors de ses autres atouts agricoles et touristiques. Il s’est surtout attardé sur les avantages de faire venir périodiquement les progénitures aux sources.

« Notre région est riche de sa culture, riche de son hospitalité, riche de son patrimoine et aussi riche de ses ressources naturelles. L’agriculture, le tourisme et les mines sont les trois piliers de notre économie. S’agissant particulièrement des mines, notre région est un scandale minier de par sa proximité avec le mont nimba. Et donc si des recherches approfondies sont faites, on pourrait retrouver beaucoup de bonnes choses dans chacun des sous-sols de nos villages. Je suis venu avec mes enfants pour leur apprendre à connaitre notre région et je souhaite que tous les cadres du Tonkpi m’emboîtent le pas. Venons avec nos enfants dans nos villages cela leur permettra de se familiariser avec notre culture. Venons avec nos enfants dans nos villages, pour que dans les écoles où ils étudient, que ça soit en Côte d’Ivoire où à l’étranger, s’ils disent qu’ils sont Dan, qu’ils ne se contentent pas de ce que papa a dit ou de ce qu’ils ont entendus d’un tiers, ou vus à la télévision. Qu’ils soient capables de dire : “j’ai vu telle chose au village où au festival Nihidaley’’ », a exhorté le président du Tonkpi Nihidaley, Albert Mabri Toikeusse.

« C’est pour cela, dira-t-il par ailleurs, nous allons introduire dès l’année prochaine, les visites d’imprégnation de nos cultures dans le Nihidaley. Pour que deux fois dans l’année, en décembre pour le Nihidaley, nos enfants, pendant un séjour de dix (10) à quinze (15) jours, apprennent certaines réalités. Pendant les grandes vacances, pour un séjour de trente (30) à quarante-cinq (45) jours, ils pourront venir avec certains de leurs amis, découvrir ce qu’il y a de culturellement beau chez nous. Ils viendront recevoir de l’enseignement théorique sur notre culture et feront des visites de sites pour découvrir d’autres potentialités et ce que nous avons de culturel. Nous voulons intéresser nos enfants à tout ce que nous avons de précieux, dès leurs bas âges, comme en Europe où il  y a des écoles qui enseignent l’entrepreunariat aux tout petits. Notre souci est que ceux de nos enfants qui veulent réaliser un projet dans un domaine donné, aient de la matière en agriculture, en tourisme et en mines ».

Mireille Singa Gueï, député de Biankouman a, au nom des populations, traduit toute la satisfaction des siens quant au choix de leur cité pour la tenue de l’événement.

« J’avoue mesdames et messieurs, que c’est un immense plaisir pour nous, fils et filles de Biankouman, de recevoir cet événement hautement coloré qui cadre avec les valeurs culturels des attributs Dan, Toura et Sakoua  de notre département. Oui, il faut le dire, au-delà d’une simple annonce de la tenue en décembre du festival Nihidaley, à Man la capitale régionale, les lancements éclatés constituent pour nous  une reconnaissance de l’existante participative des enfants de Biankouman à l’essor culturel et touristique de la région du Tonkpi. Cela nous va droit au cœur et nous encourage à soutenir nos valeurs culturelles locales, pour une meilleure adhésion au programme régional de développement culturel. C’est pourquoi, nous profitons de cette solennelle circonstance pour remercier les initiateurs en l’occurrence le président Mabri et toute son équipe pour avoir opté, pour la communion avec les peuples à travers, cette cérémonie de lancement régional du festival Nihidaley », a signifié la porte-parole des populations de Biankouman.

Notons que la fête des ignames, de ses débuts, avec le système d’approvisionnement en termites par les villageois, ponctuée par la sortie des masques et leurs prestations en pays Toura, a été  le fait coutumier de cette étape que magistralement la troupe conduite par Tokpa Gouéssé a campé.

 Simplice Tiagbeu, correspondant régional

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