Crise à la FIF/ Fernand Dédeh (Journaliste sportif) : « Asseyez-vous et discutez! » #sportciv
– « Le dialogue est l’arme des forts »
Abidjan, 04-12-15 (lepointsur.com)-Si j’étais conseiller de Sidy Diallo, je lui aurais fait la suggestion de rentrer immédiatement à Abidjan. Je lui aurais proposé de prendre le dossier qui secoue la ligue professionnelle en main. À défaut, je lui aurais fait passer un mémo, pour responsabiliser un vice-président en dehors de Sory Diabaté, à modérer la passe d’armes entre la ligue professionnelle et les clubs grévistes.
Sory Diabaté, le président de la ligue professionnelle a en effet atteint, ce que les sociologues appellent » le mur de Mayer ». Son niveau de compétence dans la gestion de cette crise. Son orgueil fouetté, son autorité bafouée, sa volonté contrariée, il s’est mis en position de guerrier plus tôt que celle d’un leader. Il a choisi l’affrontement avec les clubs dissidents, s’abritant derrière les textes, là où il fallait montrer des talents de négociateur. Il s’est retrouvé comme adversaire de fait, menaçant, là où il fallait écouter, démêler, aplanir, convaincre et vaincre.
Sory Diabaté, n’est plus un interlocuteur serein des clubs. Sidy Diallo doit reprendre la main. Si par le passé, le premier vice-président, président de la ligue professionnelle a été le disjoncteur, le chef du premier cercle de protection, la présente crise a montré l’érosion de ses méthodes et de son influence.
S’asseoir et discuter
Ma position est connue: je ne soutiens pas la position des dirigeants de clubs frondeurs. Elle est peut-être légitime. Mais est elle mal exprimée et donc mal comprise. La FIF a organisé deux assemblées générales à Yamoussoukro. Les 20 et 21 novembre. La ligue professionnelle a rencontré les clubs deux jours plus tard pour lancer la saison 2016. Tout le monde était d’accord pour démarrer la saison le 27 novembre 2015. Le rétropédalage de certains clubs est perçu comme une guerre de tranchée. Un avant-goût de la bataille électorale à venir.
J’ai des griefs contre la gestion de la FIF sous Sidy Diallo. Une gestion plutôt cavalière, faite de crises permanentes, marquée par le principe « du diviser pour régner », les états d’âmes… L’assemblée générale est le lieu pour sanctionner une telle gestion.
Les présidents de club ont certes raison de crier leur désarroi, l’illisibilité de l’action de leur structure, la gestion des ressources financières. Sans prendre pour autant le football en otage.
La FIF a des raisons de penser que les adversaires de Sidy Diallo ont ouvert les vannes de la bataille électorale du mois de février. Sans donner l’impression que tous ceux qui protestent sont des ennemis. Elle est en mission. Elle est au service des clubs et doit apprendre et continuer de les écouter.
Les deux parties ont tort de mener des débats par presse interposée. Elles doivent s’asseoir et discuter. Quelqu’un a dit « le dialogue est l’arme des forts. ». Il est Ivoirien. Et beaucoup se réclament de lui dans ce pays…
Une contribution de Fernand Dédeh (page Facebook)
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