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[Crise à la Fesci] Le collectif des secrétaires généraux intérimaires exige la démission immédiate de Sié Kambou


Abidjan, 02-08-2024 (lepointsur.com) Le collectif des secrétaires généraux de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) a exigé, jeudi 1er août 2024, à Abidjan, la démission immédiate et sans délai du secrétaire général national « illégalement élu », Sié Kambou.

Cet ordre exprès, formel intervient suite aux troubles qui ont secoué ces derniers jours l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody. En effet, les mercredi 31 juillet et jeudi 1er août 2024, des violents affrontements ont eu lieu sur le campus de Cocody, entre des membres de la FESCI et les forces de l’ordre, perturbant ainsi les activités académiques. Une situation qui découle d’un appel à la grève émis par le secrétaire général national de la FESCI pour exiger la libération de certains féscistes incarcérés depuis le 04 juin 2024, pour détentions illégales d’armes blanches.

Exprimant sa solidarité envers les camarades militants de la FESCI incarcérés au Pôle Pénitentiaire d’Abidjan (ex-MACA) et se disant prêt à œuvrer pacifiquement pour leur libération, le collectif des secrétaires généraux a toutefois indiqué qu’il était nécessaire de situer les responsables. Selon son porte-parole, cette situation résulte de la violation flagrante des statuts et règlements intérieurs de la FESCI par le secrétaire général national, qu’il dénonce depuis le 08 avril 2024.

« En effet, suite à son élection à la tête de la FESCI, le camarade Kambou Sié a entrepris de procéder au renouvellement des sections de la structure en dehors de toutes procédures légales. Sur cette base, il a fait nommer à la tête de différentes sections plusieurs secrétaires généraux. Cette pratique illégale, qui est une première à la FESCI, a été dénoncée par un ensemble de secrétaires généraux, qui s’est constitué en collectif », a expliqué Chris Boko.

Et de poursuivre en ces termes : « Malgré tous nos efforts pour parvenir à une résolution pacifique de la crise que traverse notre structure, le camarade SGN Kambou a opté pour la violence afin de défendre ses intérêts personnels et égoïstes, sacrifiant ainsi l’avenir de la FESCI et le bien-être de l’ensemble des camarades ».

Pour le porte-parole du collectif des secrétaires généraux intérimaires Chris Boko, les évènements des derniers jours ont montré à l’opinion nationale et internationale que Kambou Sié a menti à toute la FESCI ainsi qu’à la communauté estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire. Car, dira-t-il, dans la nuit du 04 juin dernier, il avait annoncé que tous les camarades arrêtés lors des violences à Yopougon avaient été libérés et avait même félicité et remercié les forces de l’ordre pour leur professionnalisme.

« Le camarade SGN Kambou avait donc bel et bien menti à la FESCI », s’offusque Chris Boko. Non sans préciser que cette grève qui est à la base des violences constatées ces derniers jours sur le campus anniversaire de Ccody, a été lancée de manière inopinée, sans passer par un conseil syndical ou une assemblée, violant une fois de plus les règlements intérieurs de cette association d’élèves et étudiants.

« Face aux mensonges flagrants du camarade SGN, à la violation répétitive de nos statuts et règlements intérieurs, et à son incapacité à trouver une solution adéquate à la crise qui secoue notre structure depuis quatre mois, nous, collectif des secrétaires généraux intérimaires, demandons la démission du camarade SGN Kambou Sié et exigeons la tenue d’un congrès extraordinaire dans les plus brefs délais », a déclaré Chris Boko, entouré pour l’occasion par plusieurs camarades de lutte.

Par ailleurs, l’étudiant en Master 2 de géographie option environnement à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody a tenu à rassurer la communauté estudiantine en particulier et nationale en général que lui et ses compagnons mettront tout en œuvre pour la reprise effective des cours, ainsi que pour le retour de la paix et de la quiétude sur le campus universitaire.

« Notre ambition est de faire évoluer la FESCI et d’en faire une structure responsable au service de la cause des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire », a-t-il conclu.

Georges Kouamé

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