COUVRE FEU. Jean Castex a pris la parole ce jeudi à 18h.
Le Premier ministre a annoncé le renforcement des restrictions déjà en place, à l’image du couvre-feu avancé dès 18h partout en France.
Le couvre-feu à 18h pour tout le monde ! C’était l’une des questions majeures auxquelles devait répondre ce jeudi à partir de 18 heures Jean Castex et plusieurs ministres réunis en conférence de presse. Comme annoncé au fil de la journée par des sources gouvernementales, le couvre-feu avancé à 18 heures concernera bien désormais toute l’Hexagone, à l’image des 25 départements qui connaissaient déjà cette règle, soit depuis le 2 janvier, soit depuis quelques jours seulement. La mesure entrera en vigueur ce samedi 16 janvier et pour deux semaines au moins. « Il apparaît que cette mesure a une efficacité sanitaire. Dans son dernier avis, le Conseil scientifique a, du reste, confirmé l’utilité du couvre-feu dans la lutte contre la pandémie », a notamment souligné Jean Castex en conférence de presse.
Les raisons de ce durcissement des mesures du couvre-feu sont bien sûr de freiner avec plus de vigueur l’épidémie, qui se maintient à un niveau élevé et qui inquiète d’autant plus avec l’arrivée du variant anglais sur le sol français, un point sur lequel le ministre de la Santé Olivier Véran est revenu largement en conférence de presse. « Alors que la reprise épidémique était concentrée fin décembre sur certains départements, la circulation virale concerne désormais tout le territoire », a reconnu Jean Castex. Deuxièmement, une source gouvernementale citée par France Info le concédait en amont de cette conférence de presse, un couvre-feu avancé à 18 heures pour tout le monde est « plus lisible qu’une France à deux vitesses ». Ce n’est d’ailleurs pas la première fois depuis le début de la crise sanitaire que le gouvernement met en place des mesures d’abord au niveau départemental avant de les appliquer pour l’ensemble du pays.
L’annonce du couvre-feu généralisé à 18h était pressentie après les interventions de personnalités de la majorité présidentielle ou du gouvernement ces dernières heures. Stanislas Guérini défendait mercredi soir cette option sur le plateau de BFMTV. « Le couvre-feu a un intérêt : il permet de s’attaquer au ‘virus social’ et de contrer l »effet apéro’. Il est certain que quand on impacte l’effet social, on impacte la progression du virus », expliquait le délégué général de La République en Marche, rejoint ce jeudi par Olivier Véran, en déplacement dans un hôpital de Metz. « Est-ce que ça marche ou pas, on verra. Ce que je sais, c’est que dans tous les départements qui ont adapté cette mesure, avec dix jours de recul, on a une augmentation du taux d’incidence de 16%, quand les autres ont une augmentation de 43%. Dans la région Grand Est, il y a vraiment une différence avec les départements voisins », avait plaidé le ministre de la Santé.
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