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Couverture maladie universelle/ Pourquoi le gouvernement doit allouer 15% de son budget à la santé


–         Les  observations et propositions de la Convention de la société civile et des Ong

Dr Christophe Kouamé, Coordonnateur national de la CSCI (Ph: Dr)

Dr Christophe Kouamé, Coordonnateur national de la CSCI (Ph: Dr)

Partout dans le monde, tout comme en Côte d’Ivoire, le coût des soins de santé continue d’empêcher les plus pauvres et les plus démunis, d’accéder aux soins. Selon l’OMS (Rapport 2010 sur la santé dans le monde), payer les soins au point de prestation (paiement directe), fait basculer des centaines de millions de personnes dans la pauvreté chaque année.

En Côte d’Ivoire, seulement environ 4% de la population ivoirienne bénéficie d’une protection sociale contre le risque maladie, laissant l’écrasante majorité de la population (96%) face à la prise en charge de ses besoins socio-sanitaires.

Pour répondre à cette demande urgente, le gouvernement ivoirien a décidé de s’inscrire résolument dans la marche vers la Couverture Maladie Universelle (CMU).

Si cette volonté politique apparaît comme étant une condition nécessaire, il convient de noter que la mise en place d’un dispositif efficace et durable, semble être d’une condition suffisante pour faire de la CMU une réalité. Pour avoir été associé à certaines réflexions sur la CMU, et suite à la lecture des documents s’y afférant, la société civile (ONGs) adresse aux acteurs intéressés par la mise en œuvre de la CMU en Côte d’Ivoire, les recommandations suivantes :

Intégrer les bénéficiaires de la Gratuité Ciblée (femmes enceintes et enfants de moins de cinq (5) ans) comme bénéficiaires non contributifs dans le dispositif de Couverture Maladie Universelle avec un financement suffisant et durable ;

Mettre en place dès à présent les mesures d’accompagnement nécessaires pour le bon fonctionnement de la gratuité ciblée dans un but d’efficacité de la future CMU;

Réviser la cotisation de mille (1.000) F CFA par personne et par mois, prévu par le dispositif CMU, pour les personnes affiliées au Régime Général de Base ;

Faciliter des mécanismes de subvention croisée entre le Régime Général de Base (régime contributif) et le Régime d’Assistance Médicale (régime non contributif) ;

Allouer plus de financement à la santé de façon générale (atteindre 10% du budget total en 2015).

Dans une déclaration commune de la société civile relative à la stratégie nationale de financement de la santé pour tendre vers la Couverture maladie universelle (CMU) en côte d’ivoire, par les Organisations Non Gouvernementales : Médecins du Monde, Convention de la Société Civile Ivoirienne et Save the Children le constat est amer.

« En dépit de la déclaration d’Abuja en 2001, selon laquelle les gouvernements se sont engagés à allouer 15% de leur budget à la santé, il a été constaté que la part du financement allouée chaque année à la santé n’excède pas 5% du budget national. Cependant, les défis et nouveaux enjeux du secteur ne cessent de s’accentuer au fil des temps (Echéance relative à l’atteinte des Objectifs 4, 5 et 6 du Millénaire pour le Développement est imminente – 2015 ; la politique de gratuité Ciblée, le dispositif de Couverture Maladie Universelle, Réformes PSP, etc.).

Au regard de ces reformes importantes en matière de santé, plus d’efforts budgétaires sont indispensables, » soutiennent-ils.

Kpan Charles

A Télécharger> Déclaration des ONG sur la Couverture Maladie Universelle

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