Quand la courtisanerie plombe le Rdr et le pouvoir Ouattara
CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 1er-3-2017) ‘’On ne dit pas la vérité au président.’’ Cette phrase du ministre Cissé Ibrahim Bacongo est évocatrice de l’esprit malsain qui règne dans les couloirs et de la rue Lepic à Cocody, et du palais présidentiel au Plateau.
Ainsi donc, à l’épreuve du pouvoir et friands qu’ils sont de postes de nominations et de prébendes, les partisans se sont convertis en courtisans, cherchant à qui mieux à plaire au chef dans le but de bénéficier de ses faveurs.
Et comme toujours, quand la courtisanerie entre par la porte, la vérité sort par la fenêtre et avec elle, la cohésion, la compétence et l’efficacité. Avec une telle révélation émanant d’un haut cadre du régime et non des moindres, comment s’étonner encore de l’état de déliquescence du parti présidentiel ?
La courtisanerie !!! Cette réalité hélas quasi culturelle qui gangrène tous les secteurs d’activité des sociétés africaines. Des palais présidentiels au plus petit service de l’administration publique en passant par les ministères et les grandes directions centrales, régionales et départementales, les entreprises privées, le monde associatif voire les communautés religieuses.
Nul secteur n’est épargné par cette folle course à qui plaira le mieux au chef. Les meilleures recettes demeurent dès lors la flagornerie, les flatteries et la délation au détriment de collègues. Exit donc la compétence et le professionnalisme.
Dans un tel contexte où le chef malgré sa bonne foi et son esprit d’écoute finit par se prendre pour un démiurge, s’inscrire dans une logique de vérité, de franchise et de critique constructive et participative s’avère suicidaire pour le poste, la carrière et conséquemment pour le bien-être social.
C’est malheureusement là la pathologie dont souffre le RDR à trois ans du rendez-vous crucial de 2020. La guérison pourra-t-elle seulement se produire à temps ?
Une contribution d’Abi-Daman Koné