[Coup d’Etat au Burkina Faso] Ce que devient la vie à Ouagadougou
Ouaga, le 25-01-2022 (lepointsur.com) Depuis le 23 janvier 2022, la vie démocratique du Burkina Faso connaît un trouble grave en raison de l’irruption de l’armée dans la conduite des affaires politiques.
La crainte légitime des patriotes et démocrates s’est confirmée par l’annonce de la prise de pouvoir par un groupe de militaire. Ce 25, janvier, les Ouagavillois vaquent librement à leurs occupations.
Au lendemain du coup d’Etat perpétré par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), la vie semble reprendre son cours de chemin dans la capitale burkinabè. Dans la circulation, comme dans les services et lieux de commerces, les burkinabè semble vaquer à leurs occupations.
La vie semblait avoir repris son cours normal à Ouagadougou: le grand marché, les commerces ou les stations-services étaient ouverts, sans présence militaire particulière au centre-ville.
A la Place de la Nation à Ouagadougou ce matin du 25 janvier 2022 on a constaté un rassemblement de Burkinabè sortis pour manifester leur soutien au Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) qui a renversé, le Président Roch Kaboré.
Danses, coups de sifflet, slogan de « Damiba au pouvoir » et autres commentaires de soutien aux militaires meublent cette manifestation. Pour Boukari Baguian dit Lota un responsable de la société civile, c’est un soulagement pour le peuple burkinabè. « Nous avons demandé à plusieurs reprises le départ du président Kaboré qui n’a pas entendu cet appel. L’armée nous a entendus et compris ». A-t-il ajouté. De l’avis de Mariame TRAORE, ce n’est pas un coup d’Etat mais une libération.
A noter que si certains burkinabè sont d’avis pour ce changement de régime, d’autres par contre sont dans l’incertitude d’un lendemain meilleur pour le pays déjà en proie au terrorisme. C’est le cas de quelques partis politiques comme l’APR-TILIGRE, Mouvement SENS, le PAREN, le PDS et le PUR qui ont fait une déclaration commune pour condamner le cout d’Etat contre les institutions démocratiquement établies.
Pour ces partis politiques ci-dessus cités : « Le coup d’état est un moyen anticonstitutionnel de prise de pouvoir dont notre pays a une expérience douloureuse faite de crimes politiques non encore soldés ».
Pour ces 5 partis politiques, les problèmes politiques peuvent et doivent se résoudre en dehors des armes et de l’immixtion de l’armée dans la sphère politique. Ils appellent par ailleurs à la restauration rapide de l’ordre constitutionnel, ces partis politiques.
Faut-il noter également que le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) a rencontré ce 25 janvier 2022 la hiérarchie militaire et les secrétaires généraux des départements ministériels, a informé la télévision nationale.
Pour rappel, le gouvernement a été dissous après la prise du pouvoir par les militaires. Les affaires courantes sont gérées par les secrétaires généraux des ministères, avait annoncé le MPSR la veille dans un communiqué.
Sansan Bertin SIB Correspondant à Ouagadougou