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Côte d’Ivoire/Affaire ‘’Cache d’armes » : Koné Vakaba (Secrétaire Général 1 de préfecture): « Plus de 3 tonnes d’armes sont encore dans la nature. » #Bouaké


Bouaké, 26-05-2017 (lepointsur.com) Une semaine après les différents événements des soldats mutins et des démobilisés, à Bouaké, le secrétaire général de Préfecture1, Koné Vakaba a rencontré les différentes couches sociales, ce vendredi 26 mai 2017, à la salle des fêtes de la mairie de Bouaké.

Au menu de cette rencontre, les questions liées aux  caches d’armes découvertes dans une résidence d’un des proches de Soro Guillaume au quartier Cité de l’air. Face au danger que représente la circulation de ces armes dont on ignore pour l’heure, le destinataire, l’intérimaire du gouverneur de région a mis en mission ses administrés pour sensibiliser les populations à déposer les armes  avant le 31 Mai 2017.

A l’en croire, ce sont plus de 3 tonnes d’armes qui ont été  découvertes au domicile d’un proche de Soro Guillaume lors des manifestations.

«Ces armes qui se retrouvent aujourd’hui dans la nature constituent un danger permanent pour les populations. Nous demandons aux populations de sensibiliser leurs proches afin qu’ils les déposent à la 3ème région militaire, à la 3ème légion de gendarmerie ou encore à la préfecture de région » a exhorté le collaborateur de Konin Aka.

A sa suite, le Procureur de la République, Koné Brahman, prenant au mot la sortie du ministre en charge de la défense qui invitait dans un communiqué officiel tout détenteur d’arme à le rendre s’alarme :

 « L’heure est grave. Bouaké fait partie de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Bouaké est au centre de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Des voix plus autorisées viennent de parler.

Ceux qui gèrent Bouaké au quotidien .Moi je gère Bouaké sur le plan judiciaire en ma qualité de directeur de la police Judiciaire. Bouaké se vide.

Les opérateurs économiques de la ville partent. Ce que nous avions vécu la semaine dernière est grave. Je suis venu à l’invitation du secrétaire général 1, pour faire passer un message. .Je suis allé déjà à la RTI pour déposer un communiqué signé par le procureur général qui est mon supérieur hiérarchique, selon des instructions qui nous ont été données.

Ce communiqué est assez clair, nous avions demandé qu’il soit diffusé en français, en Tagbanan, en Baoulé et en Malinké et sur le journal de 20 heures. L’objet de ce communiqué, est d’inviter les populations à déposer les armes à la 3ème région militaire ou chez le commandant de compagnie, ou chez le secrétaire général de préfecture ou encore à la préfecture de police. L’Arsenal de guerre qui a été découvert la dernière fois, on ne connait même pas leur utilisation.

Il y a des armes comme des anti-mines, des grenades offensives, des 12/7, des RPG, des kalaches, des pistolets automatiques, des rames non marquées qui sont sorties des sachets. Et c’est grave, ce n’est pas pour vous alarmer mais c’st la vérité. Aujourd’hui, nous voulons nous  adresser à vous afin que chacun puisse parler à son enfant, à son cousin.

L’heure est à la sensibilisation. Ceux qui sont imams, au cours des différentes prières ou sermons, veuillez passer le message car il y va  de la vie de ces populations ……

Vous savez ce qui s’est passé le mardi, la grenade qui a tué le démobilisé, c’est parce qu’il ne sait pas l’utiliser. Nous sommes à la phase de la sensibilisation jusqu’au 31 mai 2017.

Passé ce délai ,tous ceux qui détiendront encore des armes sans autorisation administrative, seront passibles de poursuites judiciaires telles que prévues par la loi 98 du 23 décembre 1998.Et ces personnes peuvent encourir une peine d’emprisonnement de 5 à 10 ans et d’une amende de 500.000 F à 5.000.000 F CFA.

Ces textes ont été complétés par un décret 99 modifié en 2012…. Ces armes sont des armes de guerre car de 1ère, 2ème et 3ème catégorie. Ne plaisantez pas avec ce qui se passe aujourd’hui, on met en mission les chefs de communauté, les guides religieux, les directeurs et chefs de services, les membres de la société civile.

Quand nous allons passer la phase de sensibilisation, tout détenteur d’armes sera passible de poursuite et tout parent qui se rendra complice en payera aussi les frais.

Et ne venez pas au parquet pour plaider pour la relaxation de vos enfants .Faites nous l’économie de cela », a averti l’administrateur judiciaire.

Le Maire Djibo Youssouf Nicolas a, pour sa part, exprimé ses regrets pour les tristes événements survenus dans sa commune. Avant d’indiquer que ces mouvements de troubles ont eu des conséquences sur les investissements que  la ville de Bouaké attend.

 » La société Carrefour n’est plus sûre de venir investir à Bouaké du fait de ces évènements. Cela est non sans conséquences pour l’insertion des nombreux jeunes dans des emplois «  , a-t-il dénoncé.

Simon Debamela, correspondant

 

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