Côte d’Ivoire/Affaire assassinat d’une fillette de 5 ans : Le Commandant du Corps Urbain du 23ème Arrondissement de Yopougon se prononce

Des parents sont allés rétirer leurs enfants des écoles

Ce jeudi 29 janvier 2015, à 08 h 45 mm, une mère fait irruption dans nos locaux, en pleurs. D’une voix pleine d’émotion, elle se confie à nous : « Je viens d’être témoin de l’enlèvement d’un enfant, au marché de Yopougon–Wassakara. L’agresseur a arraché l’enfant du dos de sa mère et a pris la fuite. Ensuite à Yopougon-Andokoi, au quartier Château, une fillette de 5 ans a été retrouvée morte, la tête tranchée. Dans une brouette, des jeunes étaient à la recherche de ses parents », s’est indignée Marie-Laure, mère de huit enfants (Tous des jumeaux).

« Je ne comprends pas ce qui se passe dans mon pays. Pourquoi faire cela à une mère qui a porté son enfant pendant neuf mois ? Ce n’est pas normal qu’une mère mette un enfant au monde et qu’on lui ôte la vie », s’est-elle offusquée.

Poursuivant, elle a indiqué que « si rien n’est fait pour protéger nos enfants, nous les retirerons des écoles ». Comme une traînée de poudre, l’information a fini par gagner toutes les écoles maternelles et primaires. Créant une psychose généralisée à Yopougon.

Conséquence directe d’une telle panique : plusieurs établissements de la commune de Yopougon, notamment au Maroc, à la Sicogi et au Carrefour Mangou ont été investis par des parents d’élèves venus sortir leurs enfants des salles de classe.

Joint au téléphone, le Commandant Gossan, du Corps urbain du 23^ème arrondissement de Yopougon-Andokoi a donné sa version des faits, selon lui, en effet, « Ce ne sont que des rumeurs. Il n’y a eu aucun enlèvement encore moins d’assassinat d’une fillette de cinq ans dans le secteur de Yopougon-Andokoi. Cependant, nous avons reçu la visite d’une mère, hier mercredi venue nous annoncer la disparition de son enfant. Nous demandons aux populations de ne pas tomber dans la rumeur. Nous les comprenons, mais les autorités ont pris toutes les dispositions pour protéger les enfants. Nos hommes sont sur le terrain. Ce matin d’ailleurs, des hommes sont postés aux alentours de tous les établissements. C’est certainement ce qui crée la psychose au sein des populations », a-t-il rassuré.

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