Côte d’Ivoire/Accusé d’être en possession de quatre crânes: Un riverain battu à sang
Quartier Gonzacqueville, dans la commune de Port-Bouët, hier jeudi 5 février 2015, un présumé enleveur d’enfants est pris à partie par une foule déchaînée. Pour cause, il serait surpris en possession de quatre crânes.
En effet, ces faits sont consécutifs à une rumeur d’arrestation d’un jeune riverain de Gonzacqueville, un quartier précaire de la commune de Port-Bouët, accusé d’être un enleveur d’enfants. Selon les informations recueillies, le mis en cause est surpris devant sa porte par de nombreux riverains, qui le présentent comme étant un coupeur de têtes d’enfants.
Ainsi, sans autre forme de procès, il est tenu pour coupable. La suite ne se fait pas attendre. Une foule compacte le bat à sang. Alertée, la police se porte promptement à son secours et réussit difficilement à l’exfiltrer.
Les populations qui soupçonnent les policiers d’être en complicité avec le présumé coupable, se déportent dans les locaux du 5ème arrondissement dans l’intention de lui ôter la vie. Mais sont freinés net sur un important dispositif sécuritaire mis en place.
A en croire notre source, tout serait parti d’une altercation entre ce riverain et une riveraine qui lui reprochait de vivre dans une baraque et d’être toujours bien habillé. Elle lui aurait demandé s’il n’était pas en réalité un enleveur d’enfants. Le jeune lui aurait rétorqué être plutôt un enleveur de femmes et qu’elle était sur sa liste.
Cela a suffi pour qu’elle répande dans le quartier l’information qu’il se livre à des enlèvements d’enfants pour se faire de l’argent. «Hier, le jeune qui ne vit pas constamment à Gonzacqueville est revenu avec un sac d’apparence bizarre et suspecte. Dans ce sac dont il a été dit qu’il contenait des crânes d’enfants, les policiers du 5ème n’ont trouvé que du linge sale. Il est clair que c’est sur la base de la rumeur et de l’intoxication qu’il a été pris à partie et a failli perdre la vie. On voit ici jusqu’où peut conduire la rumeur ainsi que les inimitiés entre des voisins », a indiqué notre source.
En tout cas, les commentaires vont bon train. La psychose a fait son lit en Côte d’Ivoire. Accusées à raison ou à tort, les autorités continuent de se donner les moyens pour combattre ce fléau.
Opportune Bath
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