Politique

[Côte d’Ivoire/Violences en Afrique du Sud] CIVIS-CI dénonce le mutisme de l’UA


Abidjan, 13-09-2019 (lepointsur.com) Le président de l’ONG CIVIS-CI Christophe Kouamé, a dénoncé le jeudi 12 août, le mutisme de l’Union africaine (UA) face aux violences perpétrées en Afrique de Sud ces derniers temps. C’était à l’issue d’une rencontre à huis-clos entre cette association d’éducation à la citoyenneté, à l’éco-citoyenneté, à la promotion et la défense des droits humains et les membres de la représentation diplomatique sud-africaine en Côte d’Ivoire.

«Pendant la réunion de ce jour, nous avons informé les autorités Sud-africaine que nous allons déposer un plaidoyer auprès de l’Union africaine, dont la commission a pour rôle de promouvoir l’unité, l’intégration africaine et de promouvoir l’économie et la sécurité en Afrique. Nous ne comprenons pas pourquoi jusqu’à ce jour, une commission ou une délégation de travail de l’Union Africaine ne se soit pas déplacée dans les deux pays qui sont profondément touchés par cette crise, c’est-à-dire l’Afrique du Sud et le Nigéria», a affirmé docteur Kouamé Christophe.

Donnant les raisons de leur rencontre, le président de CIVIS-CI a indiqué que, l’association panafricaniste était allée défendre la cause que des “frères’’ africains ne soient pas chassés d’un pays africain. Aussi, à en croire le président docteur Christophe Kouamé, au cours de la rencontre qui a lieu au sein de l’ambassade de l’Afrique du Sud en Côte d’Ivoire, une chose est à retenir, «c’est que ces violences ne touchent pas que des étrangers».

«Sur les médias internationaux, on parlait de violences xénophobes et à l’encontre prioritairement des nigérians. Nous nous rendons compte que jusqu’au jour d’aujourd’hui il n’y a que 12 morts, dont dix sud-africains, un zimbabwéen et un namibien. Aucun nigérian n’est mort. Donc ils nous ont expliqué que ce n’était pas une violence xénophobe parce qu’elle ne concerne pas que les étrangers et deuxièmement que ce n’était pas contre les nigérians», a-t-il renchérit, tout en indiquant que la cause de ces violences est due au fait qu’il y a énormément de migrants sans papiers en Afrique du Sud et que le taux de chômage est très élevé. «Ce sont ces éléments qui se sont imbriqués et ont créé ces violences», dira M. Christophe Kouamé.

Voulant comprendre pourquoi est-ce que l’Afrique du Sud est touchée par ces violences, CIVIS-CI fait actuellement le monitoring de la crise qui secoue en ce moment le pays. Ainsi, après cette séance de travail avec l’ambassade de l’Afrique du Sud, l’organisation entend, très prochainement, demander une audience à l’ambassade du Nigéria, à la représentation de l’Union Africaine à Abidjan et demander des rencontres avec les autorités ivoiriennes, plus particulièrement le ministère des affaires étrangères pour voir le cas précis des ivoiriens en Afrique du Sud. Après toutes ces rencontres CIVIS-CI, selon M. Christophe Kouamé, effectuera un voyage en Afrique du Sud afin de constater sur place ce qui s’y passe réellement.

«Nous partons de là satisfait par rapport aux discutions que nous avons eu nous avons même promis revenir si nous finissons de faire le tour des autres ambassades, et que nous ne sommes pas satisfait et que nous avons des informations contradictoires nous reviendrons là-dessus. Sachez que nous allons continuer à faire le monitoring de ces violences en Afrique du Sud», a expliqué docteur Christophe Kouamé.

Georges Kouamé

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