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[Côte d’Ivoire/Lutte contre l’apatridie] Des cellules d’enregistrement d’extraits de naissance offerts à des maternités


Man, 19-07-2019 (lepointsur.com) C’est un véritable ouf de soulagement pour les parents de Biankouma et de Man. Désormais, ils pourront établir l’extrait d’acte de naissance de leurs enfants dans les maternités du Centre de santé. L’Ong Likoleh a procédé à l’inauguration des cellules de collectes d’informations, d’enregistrement et de déclarations de naissances du centre de santé urbain de Libreville (Csu) et l’hôpital général de Biankouma.

Ces deux inaugurations se sont déroulées respectivement les jeudi 19 juillet et vendredi 20 juillet. Selon Bih Tiemoko, coordonnateur projet, ce projet s’inscrit dans le cadre du projet autonomisation de la femme, lutte contre les grossesses en milieu scolaire et lutte contre la non déclaration des enfants à l’état civil financé par la fondation Osiwa (open société initiative for West Africa).

A l’en croire, l’Ong Likoleh entend réduire le fort taux de non déclaration à l’état civil des enfants et lutter contre l’apatridie. « Nous avons constaté que quand les enfants naissent, les parents ont dû mal à les déclarer. Dans le cadre de ce projet, nous avons décidé de rapprocher l’état civil auprès des maternités. Par ce geste, nous comptons réduire le taux des enfants non déclaré qui devient inquiétant. Et ainsi, lutter en autre contre l’apatridie », introduit le coordonnateur de l’Ong Likoleh. Et de poursuivre : « C’est un projet qui nécessite les efforts de chacun et chacune de nous pour sa réussite. C’est pourquoi, j’en appelle à l’implication de tous, pour une synergie d’actions en terme de sensibilisation pour réduire cette situation ».

Pour joindre l’acte à la parole, l’Ong Likoleh a offert 600 timbres (300 à Man et 300 à Biankouma) pour les 600 premières naissances dans les maternités concernées. Le directeur de la santé et de l’hygiène publique du Tonkpi, les sous-préfets de Podiagouine (Man) et de Biankouma ont tous salué cette initiative qui va permettre aux enfants d’exister juste après leur naissance. « Nous sommes malheureusement confrontés à ce fléau qui continue de croître dans notre région. Un enfant sans papier c’est un enfant qui a perdu sa vie. La déclaration des naissances ,c’est le début de la vie car on connaît un enfant par sa déclaration. Prenez conscience de ce fléau, et faisons les papiers de nos enfants pour leur assurer un avenir », a martelé Zehi Serge Sous-préfet de Podiagouine représentant le préfet de région, préfet du département de Man.

Précisons que ce projet sera mis en œuvre sur 2 ans dans plusieurs infrastructures sanitaires du Tonkpi et va permettre de prendre en charge 400 enfants pour l’établissement de leur jugement supplétif. Pour ce qui est des centres de collectes de Libreville et Biankouma, l’Ong Likoleh a équipé les salles d’un ordinateur flambant neuf, une bicyclette et une moto pour les agents pour les agents desdits centres.

Doumbia Balla Moïse (Correspondant régional)

 

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