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Côte d’Ivoire-Sport/ Sidi Diallo et son clan demandent leurs primes ou celles des athlètes ?


-Le ministre Lobognon menace de faire le grand déballage

Alain Lobognon (Ph:Dr)

Alain Lobognon (Ph:Dr)

Abidjan, le 19-4-15 (lepointsur.com)-Deux mois après le sacre des Eléphants footballeurs  de Côte d’Ivoire à la 30ème édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) du 17 janvier au 8 février 2015, en Guinée Equatoriale, la guerre entre la  tutelle (ministère) et l’instance fédérale (FIF) refait surface. Au grand dam des Ivoiriens qui n’ont pas encore fini de fêter. Au centre, une affaire de primes non payées à certains athlètes.

« Ce que vous avez lu dans la presse n’est pas faux. Ce ne sont pas des rumeurs. Il y a une question de primes en cours. Ce que nous constatons, c’est que certains joueurs et encadreurs n’ont toujours pas perçu une partie de leurs primes », a déclaré le premier vice-président de la FIF, Sorry Diabaté, sur les ondes de Radio Côte d’Ivoire.

Pis, il décline la responsabilité de l’instance fédérale dans la gestion de ces fonds d’un montant d’environ 3,5 milliards FCFA décaissés par la présidence de la République et mis à la disposition du ministère de la promotion de la jeunesse, des sports et des loisirs pour permettre aux Eléphants d’avoir les moyens de faire une bonne campagne

Ce que Sorry Diabaté ne mentionne pas c’est que de source officielle, la campagne a coûté 3 milliards, deux cent millions de francs. Autant dire qu’l y a eu un reste de 300 millions dans la besace. Grande fut la surprise des Ivoiriens en général et des amateurs de sports en particulier de lire dans les colonnes d’un tabloïd sportif dont on connaît les connexions avec l’instance fédérale mettre au grand jour une rocambolesque  affaire de joueurs qui n’auraient pas perçu leurs primes après le sacre.

Depuis, l’éclatement de cette affaire, dans laquelle, il est nommément cité, le ministre des sports, Alain Lobognon joue la carte de la sagesse. Car, connu comme quelqu’un qui répond du tac au tac, pour une fois, il préfère observer le mutisme. Sûrement pour ne pas réveiller les vieux démons. Mieux, faisant preuve d’une sagesse à nulle autre pareille, il aurait pris son téléphone pour appeler chacun des athlètes concernés par lesdites primes afin d’être mieux édifié.

Tous auraient battu en brèches l’assertion selon laquelle, il y aurait des primes impayées. Pour lever toute équivoque, le ministre aurait pris contact avec des personnes extérieures pour mener la même démarche auprès des joueurs. La réponse de ces derniers  fut la même. D’autant que, soutient notre source, « les primes ont été payées par virement bancaire. » « Cela, pour que tout se passe dans la transparence, » soutient notre source proche du ministère des Sports. Autre fait qui  intrigue, les mêmes sources avancent qu’ayant peut-être appris que le ministre a pris langue avec les joueurs, le conseiller spécial du Président de la République, chargé de la jeunesse, Touré Mamadou et le président de la Fédération ivoirienne de football (FIF) se seraient précipité en Europe auprès des joueurs pour faire un lobbying afin qu’ils les soutiennent dans leur forfaiture. Vrai ou faux ?

Toujours est-il que, visiblement sûr de son affaire, au regard  des  documents  afférents à  toutes les transactions, le ministre  de la jeunesse, des sports et loisirs observe. Il attend de faire le grand déballage au cas, où ceux sur qui s’appuie le président de la Fif Sidy Diallo, à savoir, Eric Tiacoh et  Sorry Diabaté rendent public une liste « fantôme ».

Sidi Diallo (Ph:Dr)

Sidi Diallo, président de la Fif (Ph:Dr)

Par ailleurs, le ministre Alain Lobognon qui est à couteau tiré avec la Fif quant la gestion de l’instance sportif par les premiers responsables de cette fédération peut-il se laisser avoir aussi facilement ? Les prochains jours s’annoncent houleux et étincelants.

Autant dire que cette autre crise qui n’honore point le sport ivoirien, encore moins les deux personnalités susmentionnées n’a pas fini  de livrer tous les secrets. Les Ivoiriens attendent de confronter la liste des joueurs n’ayant pas perçu de primes dont fait étalage la Fif à celle du ministère. Et pour cause. A ce jour, le droit à l’information permet de publier des rapports et même des procès verbaux. De quoi a-t-on peur, dans cette affaire qui frise la manipulation et le dénigrement ? Qui rira le premier rira le dernier.

EKB

 

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