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[Côte d’Ivoire Sport] Les Éléphants basketteurs ont respecté le drapeau national au détriment de leurs intérêts personnels (La chronique de Fernand Dédeh)


À Barthelemy Zouzoua Inabo: Encore une fois, bravo aux garçons basketteurs. Ils ont rempli leur part de contrat. Ils ont honoré le pays. En principe, ton camarade devrait les recevoir, saluer leur performance et les récompenser de façon conséquente, au nom de la Côte d’Ivoire. Ils ont fait preuve de dépassement, ils ont respecté le drapeau national au détriment de leurs intérêts personnels, des primes non payées, des promesses non tenues, pour arracher le ticket du mondial chinois au mois d’août 2019. J’ai vu hier, la Côte d’Ivoire heureuse, des Ivoiriens fiers, dansant et chantant. Comme un seul homme, au Palais des Sports.

La tutelle prévoit un déjeuner avec les athlètes et leurs encadreurs. J’ai entendu un haut responsable du ministère dire « nous allons nous battre pour payer les primes. Nous n’avons plus de budget. ». 
J’insiste toujours: tant que le modèle économique des années 60 demeurera en vigueur, le Sport ivoirien pataugera. Tant que l’Etat demeurera le seul financier du Sport, nous connaîtrons des problèmes de primes. Tant que les fédérations sportives demeurerons des boîtes à lettres, incapables pour certaines de chercher des moyens additionnels par elles-mêmes, de proposer des projets viables et convaincre les partenaires économiques à les accompagner, rien ne bougera. Le financement du sport, dans l’environnement actuel, nourrit et enrichit les « bureaucrates » et appauvrit les athlètes!

Ils ont respecté le drapeau national au détriment de leurs intérêts personnels, des primes non payées, des promesses non tenues
Les Éléphants basketteurs ont gardé la tête haute jusqu’à la victoire finale

Parle à ton camarade. Il faut que les lignes bougent. Mais ne boudons pas notre plaisir. Saluons cette qualification à sa juste valeur.

Joie et tristesse ce dimanche 24 février. Pendant que nous attendions justement la qualification des Éléphants, nous avons appris le décès d’une éminence grise du handball ivoirien. Un vrai sachant. Un passionné. Un passionné dont le nom se confondait avec le handball et le sport en général. Le choc est à la dimension de ce que l’homme Paul Blesson a apporté à des générations entières de handballeurs et de handballeuses. En Côte d’Ivoire, au Gabon et ailleurs en Afrique. Un expert reconnu dans le monde. Paul Blesson s’est éteint. Laissant orphelin, le handball ivoirien et au delà, africain.

La vie… Elle sait mêler joie et tristesse. La vie… Elle tient à un fil. Elle appartient en réalité, au créateur. Il nous prête juste le souffle.

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