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[Côte d’Ivoire/Situation sociopolitique] Cissé Bacongo fustige l’opposition après la création du Conseil national de transition


Abidjan, 03-11-2020 (lepointsur.com) Le ministre Ibrahim Cissé Bacongo était face à la presse ce mardi 3 novembre 2020, dans le cadre du rendez-vous quotidien initié par les responsables du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) pour faire le point de la situation sociopolitique actuelle.

A cette occasion, le directeur national de campagne associé du président Alassane Ouattara, a fustigé l’opposition qui, hier lundi 2 novembre, a annoncé la création d’un Conseil national de transition (CNT), présidé par le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Henri Konan Bédié. Racontant une anecdote sur la mise en place de ce CNT, le premier magistrat de la commune de Koumassi, a indiqué que ce genre d’acte ‘’désespéré’’ des partis de l’opposition a déjà été vécu en Côte d’Ivoire.

« Quand nous sommes venus de Marcoussi en 2003, l’accord de Marcoussi a vraiment prévu tout ce qu’il fallait pour que nous puissions aller aux élections en 2005. 2005 étant l’année de l’élection prévue par la Constitution, l’année de la fin du mandat de Gbagbo (président d’alors). Le président Gbagbo a dit que son premier mandat a été perturbé, on le lui concède mais, ce mandat avait une fin, il y a une date qui était prévu, c’était 2005. Il a été élu en 2000, son mandat prenait fin en 2005. Et Marcoussi nous a permis de mettre tout en place de sorte à ce que en arrivant à Abidjan nous puissions faire les élections en 2005 (…) Alors, nous avons fait ce qui était humainement possible pour que les élections aient lieu en 2005 mais, on n’a pas pu. Et moi-même je suis fendu d’une conférence de presse à la maison du PDCI, où elle se trouve aujourd’hui, nous avons fait une conférence de presse là-bas, c’est Djédjé Madi qui devait animer ladite conférence, il a refusé et c’est moi-même qui suis venu j’ai animé la conférence et j’ai dit qu’il faut que le président Gbagbo démissionne. Et sur cette base, nous avons fait ce qu’ils sont en train de faire aujourd’hui là. On a fait ce qu’ils sont en train de faire là… Moi j’ai rédigé un acte Constitutionnel, j’ai prévu le cadre organique de la transition. Ce qu’ils ont fait hier là, moi j’ai rédigé ça. J’ai rédigé tout ça là et j’ai demandé au président Gbagbo de démissionner. Mieux ou pis, il est resté, il a fait 5 ans de plus de fait, pas de droit. 5 ans en fait, pas 5 ans en droit. Il est resté président encore pendant 5 ans. On est arrivé en 2010… Alors, a-t-il fait deux mandats ou c’est son seul mandat qui continuait ? En tout cas, la Constitution stipule qu’on peut faire un mandat de 5 ans, pas un mandat de 10 ans. La Constitution dit deux mandat de 5 ans, pas un mandat de 10 ans. Et lui il a fait de 2000 à 2005. Il ne faut pas qu’on nous dise que son premier mandat a été perturbé, parce que si on le dit moi je vais répondre qu’il est resté président de la République malgré cela. Il resté le garant de la légalité Constitutionnel, il est resté chef des armées et il a conservé tous ses pouvoirs (… ) En 2005 il n’y pas eu d’élection et le président Gbagbo est resté en fonction jusqu’en 2010, et ça il faut le dire », raconte Cissé Bacongo.

Expliquant également que ce que tente de faire l’opposition actuellement est un combat qui n’a pas son sens, le ministre auprès du président de la République chargé des affaires politiques a affirmé que parmi les opposants, plusieurs sont de mauvaise foi. C’est pour quoi, il leur a demandé de ne pas qu’ils agitent des sujets sur lesquels eux-mêmes ne sont pas à l’aise. « L’opposition, ce qu’elle est en train de faire actuellement, est dans un jeu de duper », a expliqué Cissé Bacongo. A l’en croire, le 1er acte de duperie c’est que chaque opposant pense pour lui-même et le 2e c’est qu’elle tente par tous les moyens de tromper la vigilance des Ivoiriens et montrer que Ouattara est un vrai dictateur.

Or, louant les prouesses de son leader, Alassane Ouattara dans la gestion de la Côte d’Ivoire, le maire de Koumassi a laissé entendre qu’il préfère voir « des dictateurs comme Alassane Ouattara à la tête de tous les pays africains », voir à la tête de tous les pays du monde.

Georges Kouamé

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