[Côte d’Ivoire/Situation socio-politique] La Coalition patriotique pour l’émergence était face à la presse ce vendredi
Le président de la Coalition patriotique pour l’Emergence (CPE), M. Adiko Johnson, était face à la presse ce vendredi 8 février 2019, à la maison de la presse d’Abidjan-Plateau. Le thème choisi à cet effet est : «Quelle CPE face aux enjeux politiques actuels ?».
Plusieurs points importants de l’actualité politique de Côte d’Ivoire étaient retenus à l’ordre du jour. Notamment, les poursuites à l’encontre de l’honorable Jacques Ehouo, soupçonné de détournement de deniers publics à la mairie du Plateau, la condamnation du député Alain Lobognon, pour diffusion de fausses informations ou encore, les réactions partisanes suite à la libération provisoire de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, et enfin, l’escalade de violence verbale constatée dans le milieu politique. Selon le conférencier du jour, ce ces raisons qui fondent l’inquiétude de la CPE, quant à l’avenir de la Côte d’Ivoire.
«Cette conférence de presse de ce jour, à la réalité n’était pas prévue, mais elle s’est imposée au regard de l’actualité politique. Actualité marquée par des incompréhension qui mettent en mal la cohésion sociale et la réconciliation nationale», a annoncé, dans ces propos liminaires, le président de la Coalition patriotique pour l’Emergence (CPE), M. Adiko Johnson.
En ce qui concerne le la libération provisoire de l’ex-président ivoirien et son bras droit Charles blé Goudé, M. Adiko Johnson, a indiqué que la CPE a eu écho des prestations survenues dans certaines communes, où des victimes y voient en cette libération une violation de leurs droits. Selon lui, «la CPE prend acte, comprends leur colères et leurs peines, mais elles doivent comprendre que si nous tenons tous à la réconciliation, c’est un passage obligatoire et aucun sacrifices n’est assez grand». Pour la CPE en effet, cette décision d’acquittement des deux hommes devra porter un coup d’accélérateur au processus de paix et aider une décrispation du climat politique.
Aussi, profitant de l’occasion, M. Adiko Johnson, s’est prononcé sur les élections présidentielles à venir. A en croire notre conférencier, une menace plus grande se pointe à l’horizon à l’approche de 2020, car ayant l’impression de déjà vécu, avec les mêmes maux qui minent la société ivoirienne depuis près de 30 ans.
«Depuis les années 90 jusqu’à ce jour, le peuple ivoirien se trouve embrigadé par une certaine classe politique qui s’adonne à une véritable ‘’tontine’’ du pouvoir, plutôt qu’à la prise en compte des existentiels et basiques des populations. Une hydre à trois têtes qui sont : Bédié, Gbagbo et Ouattara. Trois acteurs majeurs de la vie politique ivoirienne qui à tour de rôle se sont succédés à la tête de ce pays avec les résultats qu’on leur connait», a martelé M. Adiko Johnson. Avant de poursuivre : «Nous avons fini par comprendre que, leur centre intérêt se trouve ailleurs. Oui pour eux, il faut conquérir et gérer le pouvoir d’Etat, pour satisfaire ses besoins personnels. C’est pourquoi, quand il s’agit de parler des reformes qui touchent à l’organisation des élections, là nos acteurs politiques sont prêts à mettre le feu au pays, en jetant la jeunesse dans les rues, mais l’a toujours mis à l’écart dans les prises de décisions».
La CPE, pour précisions, est une coalition de plusieurs groupes de jeunes appartenant à différent partie politique. Le combat de cette coalition, c’est de lutter pour le bien-être des populations ivoiriennes. Ainsi, pour l’accompagner dans sa tâche, «la CPE lance un appel aux jeunes cadres et leaders des formations politiques issues du FPI, du PDCI et du RHDP, ainsi que celles issues de toutes les autres organisations de la jeunesse à la rejoindre dans ce combat pour le renouvellement de cette classe politique obsolète, usée dépassée, qui n’a plus rien à prouver et par conséquent doit libérer le tabouret et doit être mise au garage».
Georges Kouamé