Societe

[Côte d’Ivoire/Sipilou] Les défis des forces de défense et de sécurité du département face aux contraintes logistiques


Sipilou, 30-12-2024 (lepointsur.com) Dans le département de Sipilou, dans la région du Tonkpi, situé aux confins de la Côte d’Ivoire, les forces de défense et de sécurité sont confrontées à des défis majeurs pour accomplir leur mission. Chargées de veiller à la sécurité des frontières face à la fuite des produits tels que le café et le cacao vers la Guinée et le Liberia voisins, ces forces sont en première ligne pour protéger les populations locales, dans un contexte marqué par des contraintes logistiques importantes.

Sipilou, en raison de sa position stratégique, joue un rôle crucial dans la protection des frontières ouest de la Côte d’Ivoire. Ce département doit faire face à des enjeux de sécurité transfrontaliers, exacerbés par la porosité des frontières avec ses voisins, la Guinée et le Liberia. Les opérations « Verrou 322 » qui vise à sécuriser toutes les frontières du pays et « Opération Épervier » ont été mises en place pour renforcer la surveillance et assurer la sécurité des populations contre le grand banditisme en ces fins d’année.

Un des principaux obstacles auxquels font face les forces de défense et de sécurité est le manque chronique de moyens logistiques. Les véhicules, équipements de communication et infrastructures de base sont insuffisants et souvent même inexistants, les empêchant de couvrir efficacement la vaste région frontalière. Cette carence complique les patrouilles régulières et limite la capacité de réponse rapide en cas d’incidents.

Les opérations « Verrou 322 » et « Opération Épervier » ont pour objectif de renforcer le dispositif sécuritaire mais sont entravées par ce manque de ressources. Les forces doivent souvent improviser pour pallier aux déficits matériels, ce qui peut affecter leur efficacité. La difficulté d’accès à certaines zones isolées constitue un autre défi de taille, rendant la surveillance continue presque impossible.

Les insuffisances logistiques ont un impact direct sur la capacité des forces à sécuriser efficacement la région. Les populations locales expriment parfois leur inquiétude face à une situation sécuritaire perçue comme fragile. Cela soulève également des questions sur le moral et le bien-être des forces en poste, souvent en situation de débordement. Diomandé Franck déplore cet état de fait. « Nos forces de l’ordre ont vraiment besoin de moyens pour faire leur travail, étant donné que les routes de notre département sont impraticables, l’État doit leur donner des véhicules de type 4*4 ou des moto tous-terrains pour leur permettre d’être efficace sur le terrain. J’interpelle l’État de Côte d’Ivoire de se pencher sur leur cas », a-t-il déclaré.

Bien que les forces de défense et de sécurité du département de Sipilou fassent preuve de résilience et de détermination, dans la mise en œuvre de leurs tâches régaliennes, le soutien logistique accru demeure crucial pour protéger efficacement les frontières et assurer la sécurité des populations locales.

Serge Coulibaly, correspondant régional

Commentaires

commentaires


Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.