Abidjan, 26-06-2020 (lepointsur.com) Interdit de : fumer dans les rues ; utiliser les sachets plastique ; vendre sur les chaussées d’Abidjan ; vendre de la liqueur en sachets ; mendier dans les rues ; téléphoner au volant ; faire payer plus de deux mois de caution ; importer les véhicules de plus de 5 ans ; emprunter les ponts Houphouët et de Gaulle par les gbakas ; mettre son nom sur les plaques d’immatriculation ; fumer les vitres (vitres teintées); circuler avec les véhicules de service en dehors des heures de travail…

Je crois que, parmi les mesures, il n’y a que l’importation de vieux véhicules qui soit en vigueur. On n’a pas pu suivre les autres. Pourquoi ? Elles sont très contraignantes. Nous, on n’aime pas qu’on nous presse ooh. “On efforce pas’’.

Les mendiants se promènent dans les rues, pourquoi donc vous vous plaignez ? On ne peut pas les obliger à quitter car on ne force pas. Le jour où ils voudront partir, ils partiront. Chez les mendiants aussi, “on ne force pas’’. Respectez leurs droits. Ils ont décidé de mendier, laissez-les. Surtout que la plupart d’entre eux sont des étrangers, ne les touchez pas. Étranger, c’est notre totem ! Attention à la xénophobie et la stigmatisation ! Et puis, mendier, c’est un métier difficile. On doit louer leur courage, leur abnégation. « Agis selon la maxime qui fait que tu peux en même temps vouloir qu’elle soit une loi universelle ». Si les mendiants acceptent de quitter les rues ou s’ils sont chassés de force, tous les décrets seront appliqués. Demandez, par exemple, à ceux qui boivent d’un trait les sachets de Striker, de Calao… à “En bas du pont’’ (Adjamé) s’ils veulent qu’on applique les décrets. Demandez à ceux qui utilisent les sachets si appliquer cette mesure les arrange. Laissez les mendiants exercer leur métier, on force pas.

Vous, parmi toutes ces mesures, laquelle appliquez-vous ?

Par Pascal Kouassi

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