Côte d’Ivoire-Santé : Révélation / Ouattara Clément (Pca de l’hôpital communautaire de Wassakara) : « Nous faisons en moyenne 5000 accouchements et recevons plus de 30. 000 malades »
Le repas collectif qu’offre chaque année le Président du conseil d’administration de la Formation sanitaire urbaine et communautaire de Yopougon-Wassakara, Ouattara Clément à l’ensemble son personnel s’est déroulé, mercredi 22 octobre 2014, dans l’enceinte dudit établissement.
« C’est un moment de partage et de convivialité que j’ai voulu avec toute la maison », a fait savoir le Président Ouattara Clément.
Qui s’est, un tant soit peu, débarrassé de sa casquette de Pca pour s’asseoir à la même table avec ses collaborateurs, notamment le jardinier Moussa. Durant plus d’une heure d’horloge, praticiens, corps administratif et médical, filles de salles et paysagistes ont laissé choir leurs occupations pour partager le repas.
Un copieux repas a été servi aux convives du jour. Véritable régal qui n’a laissé personne indifférent. « Nous voudrions remercier le Pca qui nous donne encore l’occasion de nous retrouver autour de ce repas. Nous voudrions en outre lui témoigner notre reconnaissance et également l’encourager pour l’énorme travail qu’il ne cesse d’abattre pour le bonheur de son personnel et principalement pour la population de Yopougon », a indiqué Dr Adou Samson, le médecin-chef et porte-parole du personnel de la formation sanitaire communautaire.
La cérémonie a pris fin au son de la musique d’ici et d’ailleurs. Un bel exemple de solidarité et de partage à encourager.
Opportune Bath
L’intégralité de l’allocution du Pca de la Fsucom
Au cours du repas collectif offert par ses soins, le Président du conseil d’administration de la Fsucom (Formation sanitaire urbaine et communautaire) de Wassakara, Ouattara Clément s’est adressé à l’ensemble du personnel. Ci-dessous, l’intégralité de son allocution.
« C’est un plaisir de se réunir autour d’un repas collectif. Nous revenons de loin. En effet, depuis la crise, nous avons perdu l’habitude de nous réunir. Aujourd’hui, on ne peut pas dire que ça va, mais ça peut aller parce que nous arrivons à respirer le bon air dans la tranquillité.
Nous avons initié ce repas pour renforcer les liens de solidarité entre tous, mais surtout pour décrisper en vue de reprendre le service avec plus de tonus. Je voudrais vous rassurer qu’à cet instant même, il n’y a plus de patron.
C’est pourquoi j’ai préféré être loin de mes proches collaborateurs, afin de partager la table avec Moussa le jardinier. Comprenez que nous sommes dans un domaine très sensible qui est la santé.
Quand les autres ont mal, quand ils ont le moral bas et n’ont plus d’espoir, il nous est demandé de leur donner espoir. Oubliant souvent que nous sommes aussi des Hommes.
Nous avons un rôle difficile, mais c’est un rôle divin et spirituel. Il n’est pas donné à n’importe qui d’voir l’onction de Dieu qui permet de soulager ses semblables. Nous dépendons du ministère de la Santé qui, en principe, doit s’appeler ministère des urgences compte des pressions subies par le personnel de ce ministère, souvent impuissant face à des calamités.
Notamment, le Vih, la tuberculose et plus récemment Ebola. Maladies pour lesquelles les agents restent souvent impuissants. Concernant le cas Ebola nous pouvons rendre gloire à Dieu qui, jusque-là, a permis à la Côte d’Ivoire d’être épargnée.
Nous exerçons un métier qui n’est pas du tout facile. Car, il est difficile que nos mérites soient reconnus. Lorsque nous n’arrivons pas à donner satisfaction, nous sommes traités de tous les noms. Par contre quand c’est le contraire, c’est silence radio.
A travers ce repas, nous allons nous féliciter nous-mêmes. Parce que la Formation sanitaire urbaine et communautaire de Wassakara travaille bien. Nous pouvons nous nous féliciter de réaliser en moyenne 5000 accouchements par an et recevoir plus de 30. 000 malades par an.
Par ce repas, je tiens à vous féliciter et vous exhorter à poursuivre le travail pour maintenir le cap. Notre souhait est d’avoir un plateau technique, en vue de pouvoir exercer notre métier et de sauver des vies.
Propos recueillis par Opportune Bath
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