Guiglo, 07-12-2022 (lepointsur.com) La révision de la liste électorale en Côte d’Ivoire est l’occasion pour tous les partis de l’opposition de faire montre de leur supériorité numérique dans l’arène politique.

Le parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) ne demeure pas en reste car, en se fixant dès le 19 novembre 2022 dernier un objectif de plus de 3000 personnes dans la Commune de Guiglo, il a décidé de faire considérablement bouger les lignes. Toute chose qui n’est pas sans inquiéter véritablement le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), en dépit de l’immensité des moyens financiers et techniques dont il dispose. C’est en effet pour réussir un tel pari dans une localité constamment inondée par les cadres naturels du RHDP, des transfuges politiques et bien d’autres structures alliées et cossues, que la délégation communale du PDCI-RDA de Guiglo a eu le mérite de s’inspirer de l’opération “araignée’’ des années 90, qui a positivement fait ses preuves dans le Grand Ouest ivoirien.

En application stratégique depuis le mois de juin 2022, c’est le mercredi 18 novembre 2022 que “l’opération araignée’’ a véritablement été lancée dans la Commune de Guiglo, par le secrétaire exécutif Lessiéhi Mathias et ses lieutenants. Si après seulement 72h, les résultats de ladite opération ont été jugés positifs (au moins 1000 personnes insérées sur la liste électorale), c’est parce qu’elle aura permis d’exploiter le réseau relationnel de chaque militant du PDCI-RDA de la Commune de Guiglo, en sillonnant hameaux, campements, villages et quartiers de la grande ville de Guiglo; pour recenser à terme toutes les populations en âge et à même de voter le PDCI-RDA et les convaincre à s’inscrire massivement sur la liste électorale. Un vrai travail de fourmis réalisé par le bureau de la délégation communale de Guiglo (conduit par le permanent Bailly et supervisé par les doyens Podé et Coup-de-Bas) adossé à la jeunesse “commando’’, aux réseaux des sages et des femmes, au Club les Amis de Lessiéhi Mathias (CALM), à plusieurs volontaires, aux secrétaires de section et aux responsables de comités de base du PDCI-RDA de Guiglo et de la diaspora.

Un tel travail, restitué le vendredi 02 décembre dernier, a été apprécié à sa juste valeur par Lessiéhi Mathias qui n’a pas manqué de montrer son importance pour le parti en ces termes suivants : « Le président Bédié suit avec beaucoup d’intérêt votre volonté de porter notre parti, le PDCI-RDA à la magistrature suprême en Côte d’Ivoire ». On peut donc dire avec grande certitude que le sérieux mis dans ce processus par le PDCI-RDA, dans la Commune de Guiglo, semble déjà lui présager une nette longueur d’avance sur le parti au pouvoir dans une zone où il a perdu de justesse les dernières législatives du fait de la mésentente entre les cadres de l’opposition. Toute chose qui mérite d’être corrigée par les barons de l’alliance PDCI-RDA/PPA-CI dans le Cavally. Ce, en présentant publiquement, tous les candidats de l’opposition aux populations dans les départements de Guiglo, Taï, Bloléquin et Toulepleu.

Laine Gonkanou, correspondant régional

ENCADRÉ : La désignation ou la présentation publique des candidats, la solution à la politique de varan dans le Cavally

Nous y sommes enfin ! Voilà la période électorale tant attendue par les politiques et les populations pour désigner, sous le voile de la transparence tant souhaitée par tous, le politique le plus célèbre ou la formation politique la plus aimée de tous en Côte d’Ivoire et plus particulièrement dans la région du Cavally. Mais, pour y parvenir, de véritables batailles internes auront le mérite d’être menées : la lutte contre les candidatures intruses fondées sur la politique du fourmi sur le colatier et l’égo. Car dangereuses, autant elles dispersent les voix des formations politiques autant elles sont à l’origine de conflits entre militants du même bord politique, lors des périodes électorales.

Ainsi, avec un pied dedans et un pied dehors, ces politiciens varans ou candidats affectueusement dénommés “candidats de dernière minute’’ sont déjà à pied d’œuvre, larguant au passage la fameuse formule : « Dans tous les cas je serai candidat » ; rien que pour saboter les alliances de portée hautement symbolique que leurs différents mentors tissent pour préserver leur DIGNITÉ et, partant, celle de tous leurs militants.

Si au plan national, ces attitudes devenues monnaie courante ont fait l’objet de dénonciation par voie de presse par le parti au pouvoir, il faut reconnaître tout de même qu’au niveau des formations politiques de l’opposition, l’heure est pour le moment au mutisme béant qui nul doute risque à terme de créer une véritable cacophonie dans l’arène politique, lors des différentes échéances électorales en Côte d’Ivoire de 2023 et 2025. C’est pourquoi, la prise du taureau par les cornes par les présidents de partis politiques ou par les barons de secteur, en désignant et/ou en présentant publiquement les différents candidats des partis politiques comme l’avait si bien fait la ministre Anne Ouloto à Bédy-Goazon où, elle a présenté M. Tio Louis Serge comme candidat RHDP contre le ministre Hubert Oulaye. Une action vivement souhaitée par la population, grande victime expiatoire de la nègrerie politique de ses propres enfants.

Agir ainsi, c’est préserver la paix et la cohésion sociale dans cette localité qui a subi le lourd tribut pendant les crises qui ont balafré la nation ivoirienne du nord au sud et de l’est à l’ouest, en passant par le centre. Et le plus tôt serait le mieux ! Car, quand on décide de se marier, il faut accepter de se conformer aux normes et de se confondre aussi.

L. G.

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