Abidjan, 07-11-2022 (lepointsur.com) Le projet de développement durable des chaînes de valeur de la pêche et de l’aquaculture dans les Etats d’Afriques, des Caraïbes et du pacifique (ACP), dénommé FISH4ACP a été validé par la République Côte d’Ivoire ce jeudi 03 novembre 2022. C’était à l’issue d’un atelier de finalisation et de validation du document pays dudit projet, qui s’est tenu du 02 au 03 novembre 2022, à la salle Surimi de la direction des pêches, à Abidjan-Treichville Zone portuaire.

Malgré l’essor qu’a connu le secteur de la pêche et de l’aquaculture du groupe des états d’Afriques, des Caraïbes et du pacifique, la production reste encore faible comparée à la production mondiale et le poisson vendu à l’international représente moins de 10 % du poisson vendu mondialement avec une baisse de la valeur des exportations. Alors que pour bon nombre de ces pays, ce secteur offre des opportunités d’emplois pour les jeunes et reste la source de protéine à bas prix pour les populations. Malheureusement, la forte pression exercée sur l’écosystème et les impacts des changements climatiques menacent la contribution de ce secteur.

Cette situation a conduit les ministères en charge du secteur à initier en urgence une action visant à renforcer la productivité et la compétitivité des chaînes de valeur de la pêche tout en veillant à leur durabilité à long terme et aux problématiques d’inclusion sociale. S’appuyant sur les approches d’analyse des chaines de valeur développée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et par la commission européenne, le Programme de Développement durable des chaînes de valeur de la Pêche et de l’Aquaculture (FISH4ACP) né de cette initiative contribuera à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à la prospérité économique et à la création d’emplois en assurant la durabilité économique, sociale et environnementale des chaînes de valeur de la pêche et de l’aquaculture dans 12 pays ACP dont la Côte d’ivoire. Il est financé par l’Union Européenne (UE) et du Ministère Fédéral Allemand de la Coopération Économique et du Développement (BMZ) et mis en œuvre par la FAO.

La photo de famille

En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, sur deux propositions présentées, la Cv Tilapia d’élevage a été sélectionné pour porter le projet qui se présente comme une opportunité et traduit bien la vision du Gouvernement de promouvoir le secteur des ressources halieutiques en général, et l’aquaculture en particulier. Pour sa mise en œuvre, une équipe de coordination a été désignée par le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré et l’élaboration du document projet pour servir de boussole se présente comme une action primordiale. Pour se faire, un consultant a été recruté pour réaliser une étude et proposer au final un document qui servira de cadre de référence des activités à mettre en œuvre.

Ainsi, durant ces deux de réflexion les 35 participants issus de l’administration du ministère des Ressources animales et Halieutiques (MIRAH), des organisations professionnelles du secteur halieutique, les ministères techniques, les centres de recherche, et la FAO, ont pu procéder à la validation du document pays du projet FISH4ACP, dont l’un des objectifs est de contribuer à la réduction de la pauvreté et à améliorer la qualité nutritionnelle en Côte d’Ivoire.

« De façon global, l’objectif de ce projet c’est, d’intervenir sur les faiblesses de la chaîne de valeur du Tilapia d’élevage et de faire en sorte qu’à terme il ait une disponibilité en protéine halieutique mais, et surtout, à bon marché. Aussi, ce projet devrait contribuer à pouvoir réduire la pauvreté et à améliorer la qualité nutritionnelle en Côte d’Ivoire, à travers l’amélioration du Tilapia pour ce qui concerne ce projet qui s’étend sur toute l’étendue du territoire national », a déclaré au terme de ces deux jours de travaux Dr Kouadio N’gandi, conseiller technique au ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH). Par ailleurs, le président du bureau de séance de cet atelier, a, au nom du ministre Sidi Touré et en son nom propre, félicité tous les participants pour leur présence effective à cet atelier.

Quant aux participants, ils se sont dits heureux d’avoir contribué à la validation du document pays du projet FISH4ACP. « Cet atelier était la bienvenue car, nous avons pu enrichir un document que nous-mêmes avons demandé parce que y’avait certains aspects de ce document qui n’avaient pas été pris en compte par la FAO. Or, aujourd’hui, la Côte d’Ivoire trouve que ces aspects peuvent être développés au niveau local donc l’atelier était vraiment la bienvenue dans la vision que nous avons pour une Côte d’Ivoire autosuffisante en produits halieutiques », a indiqué Boli Bi Goua Alain, secrétaire national de l’Association nationale des aquaculteurs de Côte d’Ivoire (ANAQUACI).

Georges Kouamé

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