[Côte d’Ivoire/Représentativité des femmes sur les listes de candidatures aux élections] Le gouvernement impose un quota minimum de 30%
Le gouvernement ivoirien impose désormais pour les scrutins uninominaux ou de listes, un quota minimum de 30% de femmes sur le nombre total des candidats présentés pour les scrutins relatifs à l’élection des députés, des sénateurs, des conseillers régionaux, des conseillers de district et des conseillers municipaux, a annoncé le ministre ivoirien de la communication Sidi Touré ce mercredi 6 mars 2019, à l’issue d’un Conseil des ministres, tenu à Abidjan.
Selon Sidi Touré le gouvernement, «a adopté un projet de loi favorisant la représentation des femmes dans les assemblées élus, en application de la constitution de la troisième République ce projet de loi institue des mesures en faveur d’une meilleure représentation de la femme à l’Assemblée nationale et au sénat ainsi que dans les conseils régionaux, les conseils de districts et les conseils municipaux», précise le porte-parole du gouvernement.
Aussi, à en croire le ministre de la communication et des médias, ce projet de loi fait obligation à toute liste de candidature de respecter l’alternance des sexes, de telles sortes que si deux candidatures du même sexe sont inscrites la troisième soit de l’autre sexe, en vue de permettre à un plus grand nombre de femmes de participer activement à la vie politique de la nation.
Et, «il faut noter que ce projet de loi a été fortement inspiré par le président de la République lui-même et ceci est un bon signal d’ailleurs à la veille de la célébration de la journée internationale de la femme», précise par ailleurs le ministre de la communication.
En Côte d’Ivoire, le taux de représentativité des femmes pendants les élections reste très faible, malgré les efforts des autorités. Par exemple, pour les élections couplées régionales et municipales d’octobre 2018, seulement 520 femmes sont candidates au régional contre 3431 hommes, soit 13,16% de femmes et 4 185 femmes au municipal contre 18 507 hommes, soit 18,44% de femmes. Sur ces effectifs, le pourcentage de femmes tête-de-liste est de 7,95% pour les régionales et 5,70% pour les municipales.
Georges Kouamé