Abidjan, 04-12-2024 (lepointsur.com) Le lancement officiel de la 8^e édition de la Journée nationale des Disciples d’Emmaüs (JNDE), un mouvement de jeunesse de l’Union des Eglises Evangéliques Services et Ouvres de Côte D’ivoire (UEESO-CI), a eu lieu le dimanche 1^er décembre 2024, sur toute l’étendue du territoire ivoirien et dans plusieurs autres pays où l’église est implantée.

A l’église UEESO d’Abidjan-Ouassakara Attié, où s’est déroulée la cérémonie officielle de lancement de la JNDE-2024, les différentes autorités chrétiennes et administratives qui se sont succédées au pupitre pour prendre la parole, ont invité tous les jeunes des Eglises UEESO à redoubler d’ardeur au travail et à plus de responsabilité. Car, disent-ils, c’est par le travail et la prière que chaque jeune pourra contribuer au développement de l’église mais aussi au développement de la Côte d’Ivoire.

Dan Jean Enoc, président de la jeunesse UEESO-Côte d’Ivoire.

« Vous savez que l’église est une entité qui est spirituelle mais qui est également corps et âme. Alors, c’est pour cela que ce jour nous avons appelé les jeunes de notre église à plus de responsabilité. Responsabilité en tant que chrétiens, mais aussi responsabilité en tant que citoyen de la Côte d’Ivoire. Nous avons aussi appelé nos jeunes à vivre une vie de sainteté, une vie de pureté. Mais au-delà, nous les appelons aussi à prendre toute leur place en tant que citoyen en tant que homme, parce que l’église, au-delà de la parole de Dieu, a besoin de se nourrir et a besoin de se développer. Et la jeunesse est pour beaucoup dans le développement », a martelé Dan Jean Enoc, président de la jeunesse UEESO-Côte d’Ivoire.

Poursuivant sur la même lancée, le premier responsable du mouvement “Les Disciples d’Emmaüs’’ (Jeunesse UEESO-CI) a lancé un appel solennel à ses condisciples. « Je voudrais, par ailleurs, rappeler à toute la jeunesse que le thème de notre mandat c’est : “Une jeunesse accomplie, une jeunesse fidèle, une jeunesse qui porte des fruits’’. Je voudrais donc lancer cet appel à cette jeunesse. La marche avec le seigneur a besoin des qualités. C’est pourquoi, j’appelle cette jeunesse à la fidélité, à l’engagement et à produire davantage pour le bien de l’église mais aussi pour le développement de la Côte d’Ivoire de laquelle nous dépendons tous », a-t-il exhorté.

Doua Marcel, parrain de la cérémonie de lancement de la 8e édition de la JNDE

Choisi comme parrain pour la circonstance, Doua Marcel est allé dans le même sens que le président de la Jeunesse UEESO-CI. Il a en effet incité “Les Disciples d’Emmaüs’’ à élaborer des projets de développement concrets afin de les soumettre au gouvernement pour qu’ils puissent bénéficier de l’appui financier de l’Etat. « Les jeunes doivent pouvoir produire des choses concrètes pour montrer à tous ceux qui ne sont pas dans notre église, que on peut être à l’église et réaliser des choses prodigieuses pour contribuer au développement. Alors, il faut que tous les jeunes continuent de jeûner et de prier mais, après cela, qu’ils se lèvent et travaillent surtout que le gouvernement de Côte d’Ivoire est prêt à aider la jeunesse notamment », a conseillé l’administrateur financier. Qui a déploré le fait que les églises UEESO, bien qu’elles soient l’une des toutes premières églises évangéliques implantée par les français ici en Côte d’Ivoire, soient toujours à la traine en matière de rayonnement.

« Nous appartenons à une église qui a été implantée en 1927. Cela fait de l’UEESO l’une des toutes premières églises évangéliques implantée par les français ici en Côte d’Ivoire. Donc, nous qui avons hérité de cette mission, nous devons travailler à obtenir plus que ce que les européens ont fait lorsqu’ils ont bâti notre église. Nos parents ont fait ce qu’ils pouvaient, nous depuis quelques années, quand nous observons les résultats de leurs efforts, nous constatons qu’il y a une stagnation. Les bâtiments qui ont été construits en son temps ont vieilli et il n’y a rien qui s’ajoute. Il y a d’autres œuvres que d’autres églises font que nous voyons et que nous attendons parler, mais que chez nous nous ne voyons pas. (…) Nous savons tous que l’église ce n’est pas seulement que le côté spirituel. Certes, c’est le spirituel d’abord mais, l’esprit se trouve dans nos corps. Il faut donc travailler pour que l’esprit se sente bien. Aussi, l’église doit travailler pour contribuer au développement de la Côte d’Ivoire. Il faut donc que la jeunesse ait ça à l’esprit. Parce qu’il ne faut pas qu’on se contente uniquement que des jeûnes et prières, on peut faire tout ça, c’est bon de le faire d’ailleurs mais, quand on a retiré ce qu’il faut de l’esprit saint, il faut maintenant faire quelque chose de concret pour la société », a conseillé le parrain Doua Marcel.

Les Disciples d’Emmaüs ont écouté religieusement les conseils qui leurs ont été proférés

Président national des églises UEESO de Côte d’Ivoire, le Révérend-docteur Siméon Gueu a, pour sa part, situé le cadre de la présente cérémonie. « Cette cérémonie est le lancement officiel des activités de la jeunesse. Vous savez, dans notre institution, il y a chaque année, une journée qui est consacrée à la jeunesse. Et aujourd’hui, nous avons consacré cette journée à la jeunesse. Dans toutes les églises UEESO de Côte d’Ivoire, aujourd’hui, les chrétiens sont mobilisés pour soutenir la jeunesse parce que, la jeunesse, c’est le pivot de notre église. C’est la jeunesse qui évangélise et c’est elle qui va un peu partout. C’est dans la jeunesse que nous pouvons trouver les futurs serviteurs de Dieu et les futurs cadres de l’église qui vont soutenir l’église. Donc, c’est pour cela que notre église a décidé de consacrer une journée entière pour soutenir sa jeunesse », a expliqué l’homme de Dieu. Non sans bénir Dieu pour ses biens faits dans la vie des jeunes de son église. « Il faut dire que la jeunesse UEESO de Côte d’Ivoire nous aide beaucoup dans l’évangélisation, elle nous aide dans l’implantation des églises. Et nous voulons bénir Dieu pour l’actuel président des jeunes que j’ai nommé Dan Enoc. Aujourd’hui, je peux vous dire que la jeunesse UEESO Côte d’Ivoire se porte mieux et elle fait l’œuvre de Dieu. C’est pour cela que je voudrais bénir Dieu après tout ce parcours », a conclu le Révérend-docteur Siméon Gueu, président national des églises UEESO de Côte d’Ivoire.

Célébrée tous les premiers dimanches du mois de décembre de l’an dans toutes les églises UEESO en Côte d’Ivoire et dans les autres pays où l’UEESO est présente, la Journée nationale des Disciples d’Emmaüs (JNDE) a pour objectif principal de rendre hommage à la jeunesse UEESO toute entière, à la valoriser en son sein, à présenter son savoir-faire à la Côte d’Ivoire et au-delà des limites nationales.

Elle vise également à rendre hommage à la jeunesse UEESO, à exprimer la reconnaissance à Dieu pour toute une année de vie et de soutien, à valoriser les compétences et talents des Disciples d’Emmaüs, à poser une action sociale ciblée et à prier pour la jeunesse.

Au niveau des projets, les Disciples d’Emmaüs sont actuellement dans une dynamique d’aller au-delà de ce qu’ils ont déjà commencé. Il y a deux ans de cela ils avaient obtenu, grâce à l’appui du ministère de la jeunesse, un fond d’un montant de 25 millions de Fcfa pour le financement des projets d’autonomisation de plusieurs jeunes. Aujourd’hui, il s’agit pour eux de renforcer cette dynamique par la construction d’un centre Emmaüs à Yamoussoukro, qui doit coûter des centaines de millions. Mais aussi de construire un village d’Emmaüs, à Daloa, qui va coûter près d’un milliard de Fcfa. Les premiers responsables de ce mouvement chrétiens ont donc besoin de l’implication de toute la jeunesse de leur église pour atteindre leurs objectifs.

Par ailleurs, il faut souligner que comparativement à la 7^e édition, le lancement de la 8^e édition de la JNDE s’est faite de façon éclatée sur toute l’étendue du territoire et particulièrement au niveau d’Abidjan qui, a regroupé 4 régions. Cette année, c’est la région d’Abidjan-Ouest qui a accueilli la cérémonie de lancement officiel. A en croire les organisateurs, l’année prochaine, le cape sera mis sur la région d’Abidjan-Nord, où ils attendent massivement la jeunesse de l’UEESO.

Georges Kouamé

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