Politique

[Côte d’Ivoire Réforme de la CEI] Le Gpate en tournée auprès des partis politiques


Le Groupe de plaidoyer et d’actions pour une transparence électorale (Gpate) rencontré des partis politiques et groupements politiques récemment, lors d’une tournée pour faire un plaidoyer auprès de ceux-ci pour affirmer leur responsabilité historique commune devant la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI).

Dans un communiqué de presse dont lepointsur.com a reçu copie, dimanche 19 janvier 2019, le Gpate, réseau d’organisations de la société civile, à l’avant-garde de la CEI réforme, a entamé une série de tournées auprès de, Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), Liberté et démocratie pour la République (LIDER) et le Front populaire ivoirien (FPI). En cause, le Communiqué du gouvernement ne fixe ni le chronogramme des discussions, ni les participants, encore moins le mode opératoire des consultations et travaux. « Ce qui fait que nous ne savons pas quand la société civile sera invitée et quelles organisations le seront réellement », renchérit le Gpate.

Par ailleurs, le Premier ministre, lors du premier Conseil des ministres de mercredi 9 janvier 2019, a invité les partis politiques de l’opposition à une rencontre le lundi 21 janvier 2019, sur la question de la réforme de la CEI.

Il s’agit, ensemble, d’améliorer la CEI actuelle dont le rôle est avéré dans les nombreuses et graves crises post-électorales que la Côte d’Ivoire a traversées, et surtout de mettre fin à cette spirale d’élections entachées de violences. Il s’agit, de créer un Organe de gestion des élections (OGE), indépendant, transparent et impartial, en définitive, un OGE crédible.

Le Gpate au siège de Lider

La CEI, maillon essentiel de la gouvernance électorale, logée en amont du processus électoral, a une action primordiale/décisive dans l’intégrité et la sincérité du scrutin.

Aussi, au regard de sa responsabilité dans les différentes crises survenues dans notre pays, la cour africaine des droits de l’homme et des peuples, a-t-elle enjoint l’État de Côte d’Ivoire de la réformer pour la rendre conforme à ses engagements internationaux en matière de démocratie et de bonne gouvernance.

Lors de cette tournée, les OSC ont appelé à la vigilance des partis et groupements politiques sur des questions de forme avant les discussions au fond.

« Le Chef de l’État ne parle que de la recomposition de la CEI. Sans préjuger des travaux, nous avons attiré l’attention des partis et groupements politiques visités sur la nécessité qu’ensemble l’on aille, au-delà, de la composition de la commission pour aborder d’autres questions telles que : (i) l’inscription sur la listes électorales, (ii) les Cartes Nationales d’Identités qui périment en 2019, (iii) le Code électoral, (iv) le découpage électoral basé sur la population ainsi que sur (v) l’indépendance financière, structurelle, institutionnelle, organique, hiérarchique qui sont tout aussi importantes », indique le communiqué.

Le Gpate a également abordé la question des pouvoirs de police des présidents des CEI locales, en vue de juguler les violences électorales, et surtout gérer plus efficacement la sécurité des élections.

Il a insisté sur quelques points qui paraissent important tels que : le découpage électoral, le convoyage des électeurs (art. 9 du code électoral) etc. le Gpate a noté que le présent découpage électoral n’est pas équilibré d’une localité à une autre. Il a noté qu’il y a des localités qui sont moins peuplées et qui, paradoxalement ont plus de représentants à l’Assemblée nationale. « C’est un déséquilibre qu’il va falloir corriger pour respecter la proportionnalité dans la représentativité législative des populations. À côté de ce découpage électoral, il faut régler le problème du convoyage des électeurs et de la transhumance politique. Voici autant de questions qui sont à la base des violences électorales qui doivent être résolues à la faveur de cette réforme », révèle le Gpate.

Après deux (2) ans de plaidoyer et d’implication de la société civile et politique, le Chef de l’État, à l’occasion de son adresse à la nation du 31 décembre 2018, a annoncé son intention de reformer la Commission électorale indépendante relativement à sa composition. C’est pourquoi, au moment où vont s’ouvrir les discussions, le Gpate, fait cette tournée pour exprimer à ses hôtes certaines de ses préoccupations.

Kpan Charles

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