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Côte d’Ivoire-Questions d’actualité / Le Prof. Mamadou Koulibaly tout feu tout flamme


Mamadou-Koulibaly-0007Abidjan, le 29-3-15-Le Professeur Mamadou Koulibaly, ex-président de l’Assemblée nationale et président du parti LIDER (Liberté et Démocratie pour la République) a, lors d’un échange avec les internautes vendredi 28 mars 2015, soir, critiqué les dépenses publiques du gouvernement ivoirien.

Cet économiste et numéro 2 du régime de l’ex Président Laurent Gbagbo a estimé, par exemple que, les emprunts obligataires de l’Etat ivoirien sur le marché internationale ne sont pas satisfaisants eu égard au taux d’intérêt qui serait trop élevé. « Les emprunts obligataires de l’Etat ivoirien au taux d’intérêt fixé autour de 5% ne sont pas une bonne affaire sur le marché international notamment au niveau du marché européen où les taux sont à 0,20% », a-t-il expliqué.

En outre, il estime que l’investissement dans le 3e pont d’Abidjan (le pont Henri Konan Bédié) est un échec si l’on s’en tient aux prévisions de départ : « Le pont HKB, avec un taux de fréquentation de 30 mille véhicules par jour ne rapporte rien puisqu’on avait dans les prévisions tablé sur un chiffre de 60 mille /j en instaurant le péage». Lors des débats, l’ex-président du parlement ivoirien a refusé de revenir sur ses rapports avec ses anciens camarades du Front populaire ivoirien (FPI) encore moins la crise qui les secoue.

« Le FPI, c’est un ancien dossier…je regarde comment faire pour sortir mon pays des difficultés. Je préfère ne pas remuer le couteau dans la plaie », a-t-il affirmé.

S’agissant de l’ex Président Laurent Gbagbo détenu à la Cour pénale internationale (CPI), il dit être en contact avec lui et qu’il ne mérite pas d’y être seul, sans les autres principaux protagonistes de la crise.

Mamadou Koulibaly a aussi évoqué la mise en place d’une coalition de plusieurs partis de l’opposition, dont LIDER, baptisée la « 3e voies » qui entend se battre pour une reforme de la Commission électorale indépendante (CEI) pour des élections « justes et transparentes ».

Au sein de cette coalition, il dit être en phase avec les cadres du PDCI-RDA à savoir Charles Konan Banny, Essy Amara, KKB et Kablan Brou ayant déclaré leur candidature à la prochaine élection présidentielle mais également une partie du FPI conduite par Aboudramane Sangaré, tous d’accord pour que la CEI soit mise à jour. D’autant plus que le président de ladite institution ne devrait pas avoir un mandat de plus de 6 ans ; ce qui n’est pas le cas de Bakayoko Youssouf qui a dépassé ce délai et qui a été reconduit, a-t-il déploré.

Le but de cette coalition sera de contraindre le Président Alassane Ouattara à faire des réformes, a-t-il précisé.

« Nous sommes dans une année électorale, nous sommes dans un pays en situation délicate, un pays relativement fragile. Mon vœu c’est que nous puissions aller à ces élections de façon démocratique, de façon claire. S’il (ndr : Alassane Ouattara) décide de faire les reformes nécessaires pour mettre les textes à plat et qu’on aille sans tricherie au vote, il n’y a pas de raison que le vainqueur ne soit pas salué et félicité. Si nous arrivons à ces élections dans des situations chaotiques. Je crains fort que nous soyons obligé de revivre les drames qui se sont passés », a-t-il averti pour terminer.

Source abidjan.net

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