Duékoué, le 28-12-2024 (lepointsur.com) C’est vraiment se leurrer la face que de crier à tue-tête que Bravetchè ne sera pas candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2025 en Côte d’Ivoire tant les signaux pour confirmer cette thèse saute tout de même aux yeux des néophytes et des observateurs de la scène politique ivoirienne. 

La sortie du porte-parole du Gouvernement qui en dit long sur la candidature d’ADO

Le jeudi 19 décembre 2024 dernier, le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a tenu à éclaircir la situation après le Conseil des ministres : Le Président de la République est respectueux de la loi fondamentale ivoirienne. Laquelle ? Celle qui taille sur mesure et valide de facto le 4e mandat voilé par les terminologies de 2e mandat de la 3e République.

ADO, un fana du pouvoir depuis 1993

Débouté à trois reprises par feu le Général de Brigade Robert Guéi en 1993 (Ndlr : Manoeuvres du Général Guéi pour le respect de la succession constitutionnelle d’Houphouët-Boigny), en 1999 (Ndlr: Coup d’État militaire du Général Robert Guéi) et en 2000 (Ndlr: Rejet de la candidature d’ADO à l’élection présidentielle), les différents forcings opérationnels du Bravetchè, couronnés par la validation de la mise en place d’une force sous-régionale en 2011 pour dégager Laurent Gbagbo, en lieu et place du recomptage des voix en pleine crise post-électorale atteste qu’ADO a toujours rêvé du pouvoir ou du moins, il l’aime, assez. C’est pourquoi il use régulièrement de subterfuge pour s’y maintenir.

ADO, le nouveau boulanger de Côte d’Ivoire

Néophyte en politique dans les années 93, ADO a pris de l’ascension au point de devenir l’un des maîtres dans l’art du pétrissage, comme le Woody. Toute chose qui lui a permis de franchir allègrement et parfois avec la manière, le cap d’un mandat constitutionnel à trois mandats, et, très bientôt, un probable 4e mandat que par délégation, il appellerait de tous ses voeux par le biais de ses collaborateurs et les pauvres agriculteurs dont les produits s’achètent encore et encore contre des tickets.

Le contexte politique dans l’exhagone très dérangeant pour ADO

L’instabilité politique en France marquée par la pléiade de Premiers ces dernières années ont suffit pour troubler le sommeil politique du Bravetchè en quête de soutiens forts chez la Belle Dame pour se dérouler le tapis du 4e mandat pourtant très décrié par toute la classe politique ivoirienne.

Une situation récemment empirée par la condamnation ferme de son parrain, l’ex-Président Francais Nicolas Sarkozy, par voie de justice à un an sous bracelet électronique.

Pour qu’ADO annonce sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2025 en Côte d’Ivoire pour le compte de sa formation politique, il a besoin de certaines assurances et/ou soutiens, autres que les petits appels du « peuple ». Ce qui pour l’heure n’est pas encore possible. C’est pourquoi la short liste de la douzaine de jeunes cadres compétents issus du RHDP susceptibles de le remplacer en 2025 peine à être diffusée. « Voilà la concombilitie…! », dixit un acteur Camerounais.

Lainé Gonkanou, Correspondant Régional

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