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[Côte d’Ivoire/Présidentielle 2020] La date du 31 octobre menacée ?


Abidjan, 08-07-2020 (lepointsur.com) Kouadio Konan Siméon (KKS), le candidat malheureux aux présidentielles de 2010 et 2015, ne croit pas à la tenue de la présidentielle 2020 à la date du 31 octobre, selon son analyse. Il l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse, tenue mardi 7 juillet 2020, à Abidjan.

Le nouveau président d’une nouvelle plateforme regroupant plus d’une dizaine d’organisations composées de mouvements politiques et de la société civile, dénommée le Consensus national pour le changement, la réconciliation et la paix (Cncrp) est sceptique.

À l’en croire, en dehors de toutes ‘’les incertitudes’’ liées au lourd contexte sociopolitique de la Côte d’Ivoire et ‘’au processus électoral manifestement laborieux’’. Il en veut pour preuve, le désaccord parfait entre l’opposition et le pouvoir. « La raison irrécusable et non polémique qui rend impossible la tenue de l’élection à la date du 31 octobre 2020, en l’état actuel de notre loi, est d’ordre purement juridique, matériel et technique », analyse-t-il.

Kouadio Konan Siméon (KKS), le candidat malheureux aux présidentielles de 2010 et 2015, ne croit pas à la tenue de la présidentielle 2020 à la date du 31 octobre, selon son analyse.

Pour éclairer l’opinion, KKS brandit certains articles du code électoral. Notamment, l’Article 51 qui stipule que « le candidat à l’élection présidentielle doit être parrainé par une liste d’électeurs représentant un pour cent (1%) de l’électorat local, dans au moins cinquante pour cent (50%) des districts autonomes et régions », l’Article 52 dont le contenu indique que « le délai de réception des candidatures expire 60 jours avant le scrutin », c’est-à-dire donc le 31 août 2020, et l’Article 56, qui renchérit ce qui suit : « le Conseil constitutionnel arrête et publie la liste définitive des candidats quarante-cinq (45) jours avant le premier tour du scrutin ». Dans le même temps, le président de la CEI prévoit la liste électorale définitive fin septembre.

Selon lui, à l’analyse, l’article 52 demande au candidat d’avoir à déposer son dossier de candidature au plus tard le 31 août 2020 qui doit comprendre une liste d’électeurs dont le fichier ne sera connu que fin septembre. « En d’autres termes, les articles 51 et 52 demandent au candidat d’avoir à déposer au plus tard le 31 août 2020 son dossier de candidature qui doit comprendre une liste d’électeurs dont le fichier ne sera connu que le 30 septembre selon le Président», explique-t-il, s’interrogeant par ailleurs sur les modalités de vérification de l’inscription de l’éventuel électeur sur la liste électorale : « Comment savoir qui sera effectivement électeur ou pas pour solliciter son parrainage quand le fichier des bienheureux électeurs n’est pas encore connu ? »

C’est ici que, selon le conférencier, le bout de phrase ‘’tout est bouclé’’ prend tout son sens : « Si l’on demandait aux pauvres candidats d’aller chercher leurs parrains à l’aveugle, combien de temps leur accorderait-on, vu que nous sommes aujourd’hui à moins de deux mois de la date butoir pour le dépôt des candidatures, et que vraisemblablement comme à l’accoutumée, le décret appelant au dépôt des candidatures n’interviendra certainement pas avant fin juillet/début août ? »

Il a indiqué qu’au Sénégal où ce système a été expérimenté à la dernière élection présidentielle avec les troubles et les résultats que nous savons « il avait été prévu, au moins une période de campagne pour la collecte des parrains qui a duré près de 4 mois avant le dépôt des candidatures

Pour éviter toute violence post-électorale, il propose une transition consensuelle au terme d’un dialogue ou d’une concertation nationale sans préciser la durée de cette transition. « Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Arrêtons la pratique de la politique de l’Autruche qui tend à tout nier y compris l’évidence. Levons la tête et regardons en face la vérité. La vérité est que nous ne pouvons pas continuer ainsi, en fonçant tête baissée vers l’implosion. Ouvrons les yeux et regardons autour de nous et nous comprendrons que nous ne pouvons pas nous permettre une nouvelle crise majeure dans ce contexte sous régional explosif où, perchés sur les hauteurs septentrionales, les yeux rivés sur notre pays, les vautours et autres terroristes de tout poil et de tout acabit explorent la moindre fumée pour fondre sur nous comme sur leur proie », tire-t-il la sonnette d’alarme.

Après plusieurs mois de silence, Kouadio Konan Siméon revient au-devant de la scène politique avec un nouveau challenge.

Georges Kouamé Avec Connectionivoirienne

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