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[Côte d’Ivoire/Présidentielle 2020] En attendant d’être officialisée, la candidature de Ouattara se précise


Abidjan, 22-07-2020 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo: C’est désormais acquis ! Ton camarade a décidé de rester sur le ring. Mes oreilles étaient tendues toute la journée, ce mardi 21 juillet 2020, au Sofitel Hôtel Ivoire. Le propriétaire des tabourets du Rassemblement de ton camarade a convoqué des réunions TGV avec les instances du mouvement. Il n’y a pas eu de temps d’observation : pour octobre 2020, ce sera ton camarade. Point.

Maintenant, la bataille se trouve à un autre niveau, celui de la stratégie, des éléments de langage, de la communication pour faire passer et valider le choix.

La stratégie adoptée, les différents Districts et les régions vont se mobiliser pour inviter ton camarade à revenir sur sa parole, à accepter de reprendre la bataille, à conduire ses troupes. Le Tonkpi avait ouvert le bal pendant les obsèques de ton parrain. Le District des Savanes a suivi. Prête l’oreille. Les autres arrivent. Et à la fin, ton camarade, ne pourra pas refuser l’appel de son peuple et le tour est joué.

“Selon mes informations, Paris a émis des réserves sur sa candidature. Paris ne souhaite pas faire de deux poids, deux mesures dans la sous-région. « La France ne peut accepter en Côte d’Ivoire, ce qu’elle a refusé en Guinée et qu’elle refuse au Sénégal »’’

Bon, disons que ton camarade a le mérite d’être à la fois clair et offensif. Il sera candidat. Il ne traîne pas. Il ne dure pas dans les mauvais rêves. Contrairement aux partis d’opposition qui continuent de tourner et surtout « de bavarder ». Tiens, ton camarade disait justement lors de sa visite dans le N’zi Comoé, en septembre 2019 : « Nous travaillons. Nous ne sommes pas dans le bavardage ».

Ton camarade va d’abord mettre « son peuple » en ordre de bataille avant d’argumenter au plan international, notamment avec la France. Selon mes informations, Paris a émis des réserves sur sa candidature. Paris ne souhaite pas faire de deux poids, deux mesures dans la sous-région. « La France ne peut accepter en Côte d’Ivoire, ce qu’elle a refusé en Guinée et qu’elle refuse au Sénégal », me souffle un quiconque proche du Palais de l’époux de Bibi…

Mais, tu connais ton camarade, l’international, c’est son terrain favori. Il en connaît les codes, les nuances et le langage. Tu as entendu le Propriétaire des Tabourets demander à la France de respecter la position des militants de son parti non ? C’est de ça il s’agit…

“Une autre bataille dans les coulisses : celle de la Primature. Installer le successeur de ton parrain n’est pas chose aisée, visiblement.’’

Quelqu’un m’a dit depuis deux ans, « regarde bien, la bataille de Kyrina aura bien lieu ». Il ne semblait pas si bien dire. Plus encore, on bisse 2010. On reprend les mêmes et on repart. Sauf que les positions ont évolué. Ceux qui étaient ensemble hier, sont éloignés, aujourd’hui, les uns des autres. Les amitiés ont changé. Ceux qui étaient éloignés les uns des autres hier, se sont rapprochés aujourd’hui. La politique, c’est comme le sable du désert…

Une autre bataille dans les coulisses : celle de la Primature. Installer le successeur de ton parrain n’est pas chose aisée, visiblement. Ton camarade observe, écoute, attend de prendre une décision. Les chaises bougent. Les mots volent. Les certitudes s’envolent. Je suis le choc des ambitions de ce côté. Le premier qui tire est un homme perdu.

 Par Fernand Dédeh, Journaliste indépendant

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