Guiglo, 20-11-2019 (lepointsur.com) À 11 mois des élections présidentielles de 2020 en Côte d’Ivoire, le climat politique devient de plus en plus tendu au fil des jours. Les menaces verbales entre les partis politiques sont monnaies courantes sur les réseaux sociaux et certaines chaines étrangères. Aucun programme de société n’est brandit. En lieu et place, ils   prônent sur les lèvres un langage fugitif rien que pour faire peur aux populations et créer en elles la psychose avant 2020.

On assiste de plus en plus au retour des va-t-en guerre sur la scène politique dans le pays. Cette situation n’est pas faite pour favoriser la paix et la stabilité en Côte d’Ivoire, notamment dans sa position de pays, modèle de la sous-région au plan économique.

Pour  donc désavouer ces agitations,  les Chefs traditionnels et Chefs de communautés (Wê, Akan, Krou, Senoufo…), du département de Guiglo  avec à leur tête Gleneblé Jean Tahouo, chef de village de “Guinglo’’, ont interpellé les politiques, au cours d’une rencontre qu’ils ont tenu lundi 18 novembre 2019, dans la  localité. Ces têtes couronnées sont montées au créneau pour dire qu’ils ne veulent pas d’une Côte d’Ivoire agonisante après les élections présidentielles de 2020. Pour eux, le plus utile, c’est  de pouvoir capter  l’attention des populations avec des programmes de société biens fournis.

Le seul point à l’ordre du jour à savoir, “Sensibiliser les politiques à la non-violence’’, a trouvé l’adhésion de tous sans aucun amendement.  Saluant donc la présence massive des Chefs pour la circonstance,  Gleneblé Jean Tahouo, initiateur de la rencontre n’a pas marché ses mots.  «Nous en avons assez des courses poursuites après élections, lorsque ces politiciens créent le désordre dans le pays de par leur Violence, ils arrivent à se protéger, mais nous autres qui n’avons pas de moyens on est laissé pour compte souvent avec nos familles. Et exposé à tout danger», a déploré le chef traditionnel et de poursuivre : «L’adversité dans un scrutin n’est pas une guerre, la Côte d’Ivoire a besoin d’une élection paisible, sans contestation, ni violence. Nous prions les leaders du Rhdp, Pdci, Fpi, et autres formations politiques  de mener la pré-campagne en toute responsabilité sur le terrain».

Évoquant la situation socio-politique dans la région du Cavally, les Chefs traditionnels et de communautés ont estimé que pour l’heure les choses n’ont pas la même allure que ce qui se passe sur les réseaux sociaux.

«Nous demandons aux leaders politiques de Guiglo, Taï, Blolequin et Toulepleu, quel que soit leur bord politique de mener des actions mitoyennes, en évitant des démêlés entre les militants. Car le Cavally en a souffert énormément des crises précédentes», a interpellé l’initiateur de la rencontre.

Dans l’ensemble, tous ont rejeté l’esprit de violence. Les Chefs traditionnels et de communautés de Guiglo ont décidé entreprendre, dans les jours à venir, une campagne de sensibilisation pour la non-violence et des élections paisibles en Côte d’Ivoire à travers le département.

Oscar Gnakonhi, Correspondant régional

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