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[Côte d’Ivoire/ Préservation de la forêt] Les agents des eaux et forêts de Man sensibilisés sur leur mission 


Man, 17-7-2019 (lepointsur.com)  En Côte d’Ivoire, la préservation de la forêt est au cœur des attentes du ministère des eaux et forêts. Pour une synergie et faciliter la préservation de la forêt ivoirienne, le ministère des eaux et forêts a dépêché le directeur des forêts et de la faune pour rencontrer les différents agents à l’intérieur du pays. C’est la région du Tonkpi qui a ouvert cette série de rencontre, avec une réunion entre la directeur général des forêts et de la faune, Mme Zouzou Mailly Joëlle, et les différents agents des eaux et forêts des régions du Tonkpi, du Guemon, du Cavally et du Bafing, le mardi 16 juillet 2019, à la préfecture de Man.

Selon le directeur général des forêts et de la faune, cette rencontre s’inscrit dans le cadre du rapprochement du commandement et des agents sur le terrain. Ainsi, les échanges ont été centrés sur deux points majeurs. A savoir, la nouvelle politique de préservation et la réhabilitation de la forêt, et les dispositions du nouveau code forestier qui vient d’être mis en œuvre.

«Nous sommes venus vers nos agents pour nous enquérir de leur réalité. Pour voir comment ensemble, nous allons travailler pour l’amélioration de notre corporation. Nous sommes venus dans l’optique de démontrer que nous sommes une équipe dans laquelle chacun doit jouer son rôle. Je suis venu présenter la politique de préservation et de réhabilitation des forêts qui entend recouvrer le couvert forestier de toute la Côte d’Ivoire, avec l’implication de toutes les populations», a introduit Mme Zouzou.

Parlant de l’état de dégradation de la forêt, Mme Zouzou a déploré l’état actuel du couvert forestier qui, à l’en croire, a atteint un taux de dégradation de 80% de la superficie perdu depuis le 2ème siècle. Ce phénomène, selon elle, est dû à plusieurs fléaux, notamment les feux de brousse, le sciage à façon, l’orpaillage clandestin, l’insuffisance de l’application des textes et la faiblesse des effectifs.

«L’objectif est de recouvrer 20% du couvert forestier. Nous voulons recouvrer 3 000 000 ha de forêt sur une période de 10 ans. Nous voulons que les agents et les populations s’impliquent davantage pour que nous préservions notre forêt. Et cela passe par le respect des engagements internationaux, de l’application des textes en vigueur, de la formation des agents, de l’équipement et de la sensibilisation. La forêt est notre bien commun et sa préservation est notre priorité», a-t-elle souhaité.

Tour à tour, les différentes directions régionales ont passé en revue les difficultés auxquelles ils sont confrontés et ont fait des propositions. Quant aux actions menées, il a été mentionné que plusieurs actions ont été entreprises, telles que le reboisement, la traque aux feux de brousse, la lutte contre le sciage à façon, etc. Le directeur régional du cavally, le lieutenant-colonel Aman Aka, s’est pour sa part, félicité de cette rencontre qui permettra aux agents des eaux et forêts de jouer pleinement leur rôle dans la préservation de la forêt. «Nous allons nous approprier tous les enseignements reçus pour faire en sorte que notre forêt qui ne présente pas aujourd’hui un beau visage puisse recouvrer le taux de couverture de 20% au moins à l’horizon 2035», a-t-il dit.

Doumbia Balla Moise, correspondant régional

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