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[Côte d’Ivoire] Préparons-nous pour « la tabaski-Tour » !


Abidjan, 14-07-2021 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo : Préparons-nous pour « la tabaski-Tour ». La date est connue. Mais comme tu es aussi acteur de l’Ecole ivoirienne, prépare-toi pour les états généraux de l’Éducation nationale. C’est une affaire nationale. Ils vont durer six mois. Au bout, dégager les propositions pour faire briller l’Ecole ivoirienne. Former des cadres compétents comme les militaires et spécialistes qui réfléchissent à Yamoussoukro, sur la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme. « Ça fait plaisir de savoir que nos forces de défense maîtrisent la matière. De vrais intellectuels ». Voilà !

“ Comme chaque année, les parcs à bétail vont être animés. La tension sera un peu plus vive cette fois. La Côte d’Ivoire dépend en grande partie des pays voisins pour satisfaire ses besoins. Or l’insécurité permanente ou presque dans ces pays, notamment le Burkina Faso et le Mali, à une incidence sur l’élevage. ’’

La tabaski, c’est le 20 juillet 2021. Les choses ne seront pas faciles cette année, en raison de la Covid-19 et des conditions de sécurité dans les pays producteurs, mais le mouton sera mangé. Ni riche, ni pauvre. Chacun fera la tabaski à la mesure de ses moyens. Dieu considère l’acte. Pas sa forme ostentatoire.

Comme chaque année, les parcs à bétail vont être animés. La tension sera un peu plus vive cette fois. La Côte d’Ivoire dépend en grande partie des pays voisins pour satisfaire ses besoins. Or l’insécurité permanente ou presque dans ces pays, notamment le Burkina Faso et le Mali, à une incidence sur l’élevage. La Côte d’Ivoire en paie le prix. Le marché national s’en ressent avec le coût du kilogramme de la viande. Le nouveau ministre de la Production animale est pour le moment bien discret et n’a pas véritablement exposé sa stratégie pour rassurer les consommateurs. Tout le monde a les regards tournés vers le ministère du Commerce qui essaie tant bien que mal, de contenir les prix sur le marché. Mais la réalité est implacable : la loi de l’offre et de la demande étouffe le consommateur final.

Stratégie nationale: les ministères de Souveraineté devraient pouvoir, chacun dans son domaine de compétence, définir ses priorités. Comme le fait actuellement à Yamoussoukro, le Conseil national de Sécurité. Il réfléchit sur l’élaboration de la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme et la définition des plans d’actions. Au moins connaître les origines du mal, ses tentacules, les réseaux de financement et de pénétration, les moyens utilisés, les méthodes et pratiques puis dégager la réponse nécessaire pour réduire les effets néfastes et dévastateurs. À défaut de les endiguer.

“ Protéger les populations, c’est bien. Les inviter à collaborer franchement avec les forces de défense et de sécurité, c’est la logique. Mais améliorer leurs conditions de vie, les encadrer à exercer leurs activités habituelles, génératrices de revenus, permet de les éloigner des « entrepreneurs de la mort ». ’’

Les solutions pour lutter contre le terrorisme ne sont pas que sécuritaires. Elles doivent prendre en compte les réalités des zones concernées : la pauvreté, la question du chômage des jeunes, des femmes. Protéger les populations, c’est bien. Les inviter à collaborer franchement avec les forces de défense et de sécurité, c’est la logique. Mais améliorer leurs conditions de vie, les encadrer à exercer leurs activités habituelles, génératrices de revenus, permet de les éloigner des « entrepreneurs de la mort ». « Ça fait plaisir de savoir que nos forces de défense maîtrisent la matière », selon un participant. Les militaires ivoiriens sont en effet bien formés et souvent bien outillés. Ils connaissent leur métier. Ils ont besoin de moyens et de confiance.

Ils sont pour la plupart, les produits de l’Ecole ivoirienne. Elle a une base qui demande à être consolidée.

“ Construire la conscience nationale par l’Ecole. L’incivisme dont on parle tant, l’éducation est le socle pour l’endiguer. ’’

L’Ecole ivoirienne qui cherche à se remettre en cause. Les autorités de l’Education nationale organisent les États généraux de l’Education. Un état des lieux, une introspection pour dégager les pistes d’avenir. Le lancement des états généraux de l’Ecole est prévu le 19 juillet 2021 à Abidjan. Contrairement à l’habitude, les travaux vont s’étaler sur six mois. Toutes les composantes de la société ivoirienne sont concernées, appelées à nourrir la réflexion. La synthèse sera le fruit des contributions de tous et de chacun. L’idée étant de proposer les voies et moyens de faire briller l’Ecole ivoirienne. Construire la conscience nationale par l’Ecole. L’incivisme dont on parle tant, l’éducation est le socle pour l’endiguer.

Tiens, incivisme, absentéisme, les plaies dans administrations publiques. Le cas dans les hôpitaux au Burkina Faso est symptomatique. Le ministre de la Santé a organisé des visites impromptues dans certains centres de santé de référence du pays. Ce qu’il a découvert est ahurissant : trop parler, c’est maladie. Regarde le tableau de ses constats.

L’Afrique ne se développera avec ces pratiques. C’est clair…

Fernand Dédeh

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