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[Côte d’Ivoire/ »OFFOUA 2019 »]  »Cette édition est placée sous le signe de la cohésion, la fraternité et le respect d’autrui’’, selon Sa Majesté Kanga ASSOUMOU, Roi des Abouré


Une vue des dons réceptionnés (PH/DR)

Bassam, 23-4-2019 (lepointsur.com) Débutée  le 13 avril, l’édition 2019 de la fête de génération en pays Abouré, dénommée « OFFOUA 2019 », a fermé ses portes le 22 avril 2019, en présence de Jean Louis Moulot Coffi Moïse, Maire de la commune de Grand-Bassam, de  l’Inspecteur général adjoint des Finances, AKOUBE Mathias, par ailleurs, parrain de  »OFFOUA 2019″, de Sa Majesté Kanga ASSOUMOU, Roi des Abouré Ehe et de plusieurs personnalités de la région.

Donnant les raisons du parrainage de  cette cérémonie, AKOUBE Mathias a expliqué qu’il l’a fait pour valoriser sa classe d’âge, les ‘’Attiblés’’. «Le choix porté sur moi, n’est pas forcément dû à mes moyens. Il y a des personnes qui sont plus riches que moi,  et qui sont dans la catégorie, mais si elles ne s’y intéressent pas, le choix ne peut pas être porté sur elles », s’est-il justifié. Il a également ajouté que la fête de génération en pays Abouré est une belle occasion pour eux, fils et filles de ladite région de se retrouver, d’être ensemble et de penser à des projets pouvant aider les désœuvrés.

« Au delà de la fête, c’est d’initier de vrais projets, mobiliser des fonds et demander aux jeunes gens de présenter des projets qui vont être financés », a-t-il dit. Lui emboîtant le pas,  Sa Majesté Kanga ASSOUMOU a indiqué pour sa part que, la fête de génération est une fête traditionnelle initiée par leurs ancêtres. D’où sa présence à Moossou. « Je suis le garant de la tradition, donc je ne peux jamais manquer cette fête, sauf si  je suis en voyage », reconnaît-il. Voilà pourquoi, il a lancé des piques aux absents. « Que ceux qui n’y viennent pas, sachent d’où ils viennent. Qu’ils suivent leurs traditions, sinon, ils n’ont pas leur raison d’être », a-t-il martelé, avant d’ajouter que cette édition est placée sous le signe de la cohésion, la fraternité et le respect d’autrui.

Bien avant, c’est avec joie et sous le regard bienveillant des populations venues de partout que  les différentes classes d’âge avec à la tête,  leurs chefs guerriers, ont fait la parade des pirogues sur la lagune Ebrié. Ce, selon la catégorie d’âge dans la génération. En effet, les  toutes premières parades ont été  ouvertes par la catégorie des « Baoulé » (Les guerriers éclaireurs qui ont pour rôle de chasser les mauvais esprits et les ennemis), s’en est suivie la parade  des ‘’Djamian (Ils ont pour rôle de fournir la nourriture aux guerriers), les ‘’Djamian-niblé (Ce sont ceux-là même qui veillent sur le genre féminin) et les ‘’Attiblé’’ (Les sages, gardiens du village et les garants de la société Abouré) qui ont bouclé la série des parades lagunaires et la marche.

Sur la place Aweni, des chefs guerriers issus des différentes catégories d’âge dans la génération ont esquissé des pas de danses aux rythmes de l’Attougblan. Ils étaient accompagnés de quelques membres qui les encourageaient  avec des castagnettes, suivis des dames qui, autrefois n’étaient pas réparties par catégorie. Ces dernières ont profité de leur passage pour remercier le Roi.

Il faut le rappeler,  le samedi 22 avril, s’est déroulée la ‘’Journée du livre et de l’Excellence’’ qui a vu la participation des élèves de CM issus des écoles primaires de Moossou au concours de poésie, de dictée et de lecture intitulé  »Au pays des livres frustrés » de l’écrivain Ethy Macaire, président de l’Association des Écrivains de Côte d’Ivoire.

Un  concours culinaire remporté par la catégorie  »Baoulé » avec à la clef une gazinière, deux bouteilles de gaz et des lots intermédiaires a mis fin à cet événements riches en couleurs.La fête de génération pour le peuple Abouré de Moossou est une identité primordiale qui permet aux fils et  filles d’être à plein dans la tradition.

Journée de la salubrité, compétitions sportives, remise de dons à la bibliothèque de l’école de Moossou, journée du livre et de l’excellence auréolée de concours de poésie, de lecture et de dictée, concours culinaires, danses traditionnelles (FAKOUE) et parade de pirogues ont été les temps de cette fête.

Médard KOFFI, envoyé spécial à Moossou (Grand-Bassam)

 

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