Man, 27-02-2018 (lepointsur.com) Le stade Léon Robert de Man a refusé du monde le dimanche 25 février. La raison: le Cheick Sidibé Ousmane, de l’association Nour Dire Islam de la Guinée y était.

Invité par ces pairs, le Cheick Sidibé Souleymane, a foulé le sol de Man le samedi 24 février pour une cérémonie de bénédiction en faveur de la paix et la cohésion sociale pour les populations du grand yacoubadougou paris.

« Depuis la crise que notre pays a connue, la ville de Man a souffert le martyr. Cela a touché considérablement son développement et son épanouissement. Face à tous les maux que nous vivons, il était opportun que nous fassions une cérémonie de bénédiction pour notre ville.C’est tout le sens de cette grande manifestation », a introduit l’imam Diabaté, au nom des initiateurs de cette cérémonie.

Le préfet de région représenté par son SG1, Gouassirou Ernest a expliqué que la Côte d’Ivoire mérite qu’on prie pour elle. Saluant cette volonté, Gouassirou Ernest a exhorté les manois à s’approprier cette bénédiction.

Attendu comme un héros, c’est aux environs de midi, sous un soleil de plomb que celui qu’on appelle l’érudit de Kankan, le Cheick Souleymane Sidibé a fait son allocution, à travers une histoire touchante du prophète Muhamad (PSL) sur le pardon. C’est l’histoire du prophète Muhamad PSL et d’un mécréant.

Le mécréant qui cherchait à attenter à la vie du prophète, a profité de son sommeil pour le menacer avec deux couteaux; celui du prophète et le sien. Mais le prophète fut sauvé, grâce à Dieu, des mains du mécréant et se retrouve avec les couteaux. Il pardonne le mécréant.

Son message aux musulmans

Après son récit , Cheick Sidibe Souleymane  tire à boulets rouges sur les musulmans.

« Après cette histoire, nous musulmans devons faire notre mea-culpa. Combien sommes-nous qui prions tous les jours; Combien sommes-nous qui partons à la mosquée, combien sommes-nous à avoir descendu le saint Coran.Et pourquoi nos conditions ne s’améliorent pas. Nous souffrons pour la plupart à cause de notre méchanceté et notre mauvaise foi. Nous musulmans sommes à la base de nos malheurs et nos souffrances.Nous ne partageons pas, nous sommes remplis par trop de rancœurs. L’islam n’est pas une religion de méchanceté ni de haine. La Côte d’Ivoire a connu beaucoup de soubresauts, elle mérite que ses fils et filles se pardonnent.Il faut que les musulmans cultivent en eux et autour d’eux le pardon », a-t-il conseillé.

Poursuivant, l’érudit de Kankan a souligné qu’il ne s’agit pas de dire qu’on est musulmans, mais de se distinguer par le comportement.

« Le prophète de l’Islam s’est toujours distingué par la piété et sa sociabilité. Il faut qu’on se comporte comme lui. Il faut qu’on se fasse violence en nous pardonnant, en nous unissant pour notre pays, notre région et notre ville », recommande-t-il.

Aux jeunes, le Cheick Sidibe Souleymane demandera de ne pas s’adonner à la dépravation des mœurs. « Chers jeunes, vous avez votre destin en mains. Faites fi de la vie facile, la consommation de l’alcool, la drogue, des stupéfiants.Cela n’honore pas votre religion. L’islam est une religion qui nous interdit les frasques et privilégie la droiture, la bienséance, la paix, l’amour… Toutes ces frasques entachent notre religion. Il faut vous ressaisir chers enfants », a-t-il ajouté,avant de prier pour le chef de l’Etat et  la Côte d’Ivoire.

DBM

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